Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Toutain, Jules
Les cités romaines de la Tunisie: essai sur l'histoire de la colonisation romaine dans l'Afrique du Nord — Paris, 1895

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.16856#0141

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
LES ARTS INDUSTRIELS.

127

duse (1), de Pégase volant (2), de Léda assise sur le cygne, d'Eu-
rope montée sur le taureau, de Marsyas (3) ; des scènes qui
représentent Achille et Penthésilée (4), Gircé, Ulysse et ses
compagnons métamorphosés (5), OEdipe et le Sphinx (6), Achille
traînant devant les murs de Troie le cadavre d'Hector (7), Méné-
las rencontrant Hélène après la prise de Troie et désarmé par sa
beauté (8). Les sujets de genre d'une infinie variété : animaux
réels ou fantastiques, joueurs et joueuses de flûte, masques co-
miques ou tragiques, guerriers armés, scènes champêtres et
idylliques, scènes de chasse, combats de l'amphithéâtre et jeux
du cirque, ne sont pas non plus d'invention africaine : tous ces
motifs étaient populaires d'un bout de l'empire à l'autre.

A peine reconnaît-on, au milieu de toutes ces imitations,
quelques types moins communs et d'une inspiration plus locale :
sur un ivoire trouvé à Garthage se voit peut-être Tanit, la Juno
Caelestis, tenant dans ses mains la sphère du monde (9). Plu-
sieurs statuettes en terre cuite, découvertes non loin de l'anti-
que Hadrumète, ne sont pas dénuées de toute physionomie
originale : les motifs en "rappellent certainement des rites de
l'ancienne religion punique (10) ; la présence du croissant ren-
versé sur le front d'une de ces figurines confirme cette hypothèse.
Enfin le type de la déesse au croissant lunaire, le groupe du
croissant et de l'étoile, de la tête virile radiée et de la tête de
femme, le buste de femme posé sur un croissant ou couronné
d'un croissant : ces divers sujets, reproduits sur quelques lam-
pes (11), sont évidemment particuliers à l'Afrique romaine, au
pays dans lequel ont été surtout adorés la grande déesse lunaire,
Tanit, et son époux divin, Baal ou Baal-Hammon (12).

(1) Id., ann. 1890, p. 216 (lampes de Bulla Regia).

(2) Id., ibid., p. 216 (id.).

(3) Id., ibid., p. 201, 211 (Id.).

(4) Comptes rendus de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres,
ann. 1892, p. 380 (empreinte d'intaille).

(5) Bulletin archéologique du Comité, ann. 1890, p. 212 (lampe de Bulla
Regia).

(6) Id., ibid., p. 201 (id.).

(7) Id., ann. 1886, p. 19 (lampe de Garthage).

(8) Bulletin archéologique du Comité, ann. 1890, p. 198, fig. 24; Collections
du musée Alaoui, t. I, p. 85 et suiv. (S. Reinach, Reliefs de miroirs en
bronze).

(9) Bulletin archéologique du Comité, ann. 1886, p. 24-25.

(10) R. Cagnat, Explorations archéologiques, fasc. II, p. 27-29, pl. xiv, xv.

(11) Bulletin archéologique du Comité, ann. 1890, p. 217.

(12) Il serait imprudent de considérer comme des produits originaux de
 
Annotationen