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Toutain, Jules
Les cités romaines de la Tunisie: essai sur l'histoire de la colonisation romaine dans l'Afrique du Nord — Paris, 1895

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https://doi.org/10.11588/diglit.16856#0365

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LE RÉGIME MUNICIPAL DANS L'AFRIQUE ROMAINE. 351

sans doute, mais elles aussi de création punique, étaient cer-
taines villes de l'intérieur, situées dans les bassins de l'O. Mi-
liane et de TO. Mahrouf, ou à peu de distance du littoral, telles:
Apisa majus, Thibica, Thaca, la civitas Rir. Aq. Sacar., Avitta
Bibba, Tepelte, la cité des Limisenses, Siagu, dont les magis-
trats municipaux portaient encore, sous l'empire, le titre car-
thaginois de suffète (1). Enfin, d'autres communes, peu nom-
breuses il est vrai, semblent n'avoir été que d'anciennes tribus
libyques devenues sédentaires et fixées soit dans un centre bâti,
soit autour de ce centre ; c'était le cas, par exemple, pour une
petite ville, voisine de Cartilage, dont on ignore le nom anti-
que (2), pour la cité dont les ruines se voient au lieu dit Hr
Debbik (3), pour Ghidibbia (Slouguia) (4) et pour Vazisa Sarra (5),
où des undecimprimi sont encore mentionnés à la fin du
deuxième et au commencement du troisième siècle, sous Com-
mode et sous G arac alla.

Le régime municipal de la province Proconsulaire n'était
donc pas absolument uniforme. Au lendemain de la conquête,
Rome n'effaça pas toute trace du passé et, dans plusieurs villes,
les institutions municipales trahissaient encore, sous les Sévè-
res, l'origine punique ou libyque de la cité. Toutefois, si l'on
ne tient pas compte des différences de nom ou de détail, il est
facile de reconnaître dans toute commune africaine, à l'époque
impériale, les trois principaux organes politiques et adminis-
tratifs de toute cité grecque et romaine : une assemblée du peu-
ple, un sénat municipal, des magistrats, populus, ordo ou senatus,
magistratuS) magistralus annuales, sufetes, duumviri, aediles,
quaestores (6).

(1) Apisa majus : C. I. L., VI, 4921; Thibica : C. /. L., VIII, 765 = SuppL,
12228; Thaca : id., ibid., SuppL, 11193; Civitas Rir. Aq. Sacar. : id., ibid.,
SuppL, 12286; Avitta Bibba: ici., ibid., 797; Tepelte: ici.,ibid., SuppL, 12248;
la cité des Limisenses : id., ibid., SuppL, 12036 ; Siagu : C. I. L., V, 4922.

(2) C. I. L., VIII, SuppL, 14755.

(3) Id., ibid., SuppL, 14791.

(4) Id., ibid., SuppL, 14875.

(5) Id., ibid., SuppL, 12006, 12007.

(6) Quant aux uiidecimprimi, leurs attributions et la nature de leur
charge ne se dégagent pas avec une clarté suffisante des textes qui les men-
tionnent. Etaient-ils de vrais magistrats, ou leur réunion formait-elle un
conseil? Ici, Yundecimprimatus est appelé un honos, une charge honori-
fique, que décerne le sénat municipal (C. I. L., VIII, SuppL, 12006, 14791),
et l'on paye, pour en être revêtu, une summa honoraria (id.. ibid., SuppL,
14791, 14875); là, il semble rapproché du fiamonium perpetuum (id., ibid.,
 
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