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Tresca, Henri Édouard [Hrsg.]
Visite à l'Exposition Universelle de Paris, en 1855 — Paris, 1855

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https://doi.org/10.11588/diglit.1386#0075

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VISITE A L'EXPOSITION UNIVERSELLE. 61

lus rapprochée du centre de la capitale, entourée de nom-
breux monuments admirablement placés, la grande fête indus-
trielle est moins isolée en France qu'elle ne l'était au milieu
de Hyde-Park.

Une différence essentielle doit d'ailleurs être faite ; tandis
que 1 exposition de l'Industrie attirait à Londres tous les visi-
teuis, nous avons cetle fois plusieurs expositions qui se dis-
putent les regards; l'exposition des Beaux-Arts, celle de la
Société d'horticulture, qui se renouvelle chaque semaine,
celle des animaux reproducteurs qui, par suite des conditions
spéciales qu'elle entraîne, n'a pu durer que peu de temps.

Si nous entrons au palais de l'Industrie par la porte princi-
pale, nous ne sommes pas, il faut en convenir, éblouis comme
on l'était à Londres par ce vaste transept au fond duquel
quelques arbres restés debout venaient former une imposante
ornementation. L'entrée de noire bâtiment étant placée sur
sa longue face il n'était pas possible de ménager un effet de
même importance. L'œil est plutôt étonné des nombreuses
merveilles qu'il rencontre à chaque pas qu'il n'est ébloui par
la première inspection.

On trouve trop petit le Palais lorsqu'on le compare à celui
de Londres, mais celui de Londres n'offrait pas cette somptuo-
sité des objets disposés dans la nef, il ne possédait pas ce
balcon qui permet d'embrasser d'un coup d'œil tout l'ensem-
ble; il n'avait pas surtout ces galeries supérieures dont les
voûtes sont d'un admirable aspect.

Le grandiose du bâtiment de Hyde-Park n'était pas exempt
d'une certaine monotonie que le nôtre ne comporte pas; la
rotonde du Panorama, la galerie circulaire qui l'entouré, le
Jardin avec ses instruments agricoles et la carrosserie, ne res-
semblent en rien au palais principal ; consacrés à des produits
de natures différentes, chacun de ces emplacements est ap-
proprié à cette nature même.

Tous les espaces sont si bien utilisés et la variété en est si
grande que l'on croirait avoir tout vu lorsqu'on se trouve au
bas de l'escalier de jonction : on croit sortir de la vaste en-
ceinte et l'on se trouve dans un nouveau monde, qui n'a ni
commencement ni fin, qui renferme les richesses naturelles
les plus variées et les plus inattendues d'un côté, tandis que
de l'autre se déroulent une innombrable quantité d'engins


 
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