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Tresca, Henri Édouard [Hrsg.]
Visite à l'Exposition Universelle de Paris, en 1855 — Paris, 1855

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https://doi.org/10.11588/diglit.1386#0735

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718 VISITE

lorsqu'elle sera partagée par nos honorables collègues de
toutes les nations. Nous aurions eu tant à louer, que notre
silence nous a été pénible ; il ne nous a fallu rien moins
pour nous dédommager de cette réserve nécessaire, que l'idée
de l'accomplissement d'un devoir, et la pensée que bientôt
le jugement officiel viendra confirmer celui de l'opinion pu-
blique , dont la voix moins discrète a déjà signalé un grand
nombre des plus méritants.

CLASSE XXIV-

Industries concernant l'ameublement et la décoration.

C'est un fait incontestable que l'ébénisterie est en progrès
depuis quinze ans. On recherche soigneusement les styles,
on étudie les formes, on raffine sur les ornements , un peu
trop peut-être; les intérieurs sont finis à l'égal du dehors et
chaque chose arrive à sa place avec une précision merveil-
leuse.

Cette justice rendue aux habiles ouvriers de notre époque ,
entrons en matière par quelques considérations générales
sur l'art dont nous allons nous occuper. L'ébénisterie n'a
guère commencé à fleurir que dans la période gothique; jus-
que-là et même alors, la corporation des menuisiers connais-
sait peu la science des assemblages, qui ne s'opéraient qu'au
moyen de goujons en fer; c'est au xve siècle seulement
qu'on commença à faire les joints à la colle et à découper le
bois pour les bancs, les huches, les armoires et les esca-
belles qui composaient tout le mobilier des maisons de nos
pères. Pendant la Renaissance, l'ébénisterie prit un grand
essor, la sculpture sur bois sortit de ses langes et produisit
les inimitables chefs-d'œuvre de Jean Goujon et de Germain
Pilon . dont nous admirons encore les précieux échantillons
au Louvre et au musée de l'hôtel de Cluny.

Sous Louis XIII, le meuble devint lourd et triste; mais
sous Louis XIV, il regagna en richesse ce qu'il avait perdu
 
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