378 VISITE
Les étoffes communes seules, telles que les couvertures,
les castorines, restent tirées à poils. Les tissus fins, comme
les draps, subissent au contraire, après le lainage, l'opé-
ration du tondage, dont le but est de couper et égaliser
les fibres qui ont été amenées à la surface par le précédent
apprêt, afin de faire présenter au tissu un duvet égal et d'une
longueur à peine sensible.
Ce travail se faisait autrefois à la main , au moyen de longs
ciseaux, appelés forces, dont la manœuvre, extrêmement
difficile et pénible, exigeait des ouvriers très-robustes et
habiles. La mécanique est venue remédier à cet état de cho-
ses , et les anciennes forces sont universellement remplacées
par des tondeuses mécaniques , dont l'élément principal est
un cylindre garni de lames hélicoïdales, tournant à grande
vitesse sur le tissu, dont on peut le rapprocher plus ou moins,
suivant le genre de drap à tondre et la période du travail.
L'étoffe doit être, en outre , parfaitement tendue, pour éviter
les accidents que pourraient causer un pli ou l'interposition
d'un objet étranger.
La première tondeuse mécanique fut la tondeuse transver-
sale, inventée par Collier, dans laquelle le cylindre porte-
lames chemine sur le drap. MM. Houget et Teston ont exposé
une machine de cette nature, qui vient compléter leur expo-
sition , déjà si remarquable.
M. Thomas, de Berlin, présente également une tondeuse
transversale, bien exécutée , dans laquelle on trouve quel-
ques perfectionnements de détail, pour régler la tension du
tissu et la distance entre la table et le couteau.
Ce système a un grand inconvénient ; le travail est inter-
mittent, et il y a une perte de temps notable. Aussi, Collier
lui-même chercha à l'améliorer et parvint à rendre l'opéra-
tion continue, en rendant fixe tout l'appareil tondeur, et
faisant passer le drap sur la table, entre les lames tran-
chantes.
La tondeuse, ainsi construite, est la tondeuse longitudi-
nale, qui, perfectionnée depuis, a presque totalement rem-
placé la précédente.
Plusieurs de ces machines sont exposées. Nous citerons
dans la partie française celle de MM. Schneider et Legrand,
et dans la partie étrangère, celle de M. Troupin de Verviers,
Les étoffes communes seules, telles que les couvertures,
les castorines, restent tirées à poils. Les tissus fins, comme
les draps, subissent au contraire, après le lainage, l'opé-
ration du tondage, dont le but est de couper et égaliser
les fibres qui ont été amenées à la surface par le précédent
apprêt, afin de faire présenter au tissu un duvet égal et d'une
longueur à peine sensible.
Ce travail se faisait autrefois à la main , au moyen de longs
ciseaux, appelés forces, dont la manœuvre, extrêmement
difficile et pénible, exigeait des ouvriers très-robustes et
habiles. La mécanique est venue remédier à cet état de cho-
ses , et les anciennes forces sont universellement remplacées
par des tondeuses mécaniques , dont l'élément principal est
un cylindre garni de lames hélicoïdales, tournant à grande
vitesse sur le tissu, dont on peut le rapprocher plus ou moins,
suivant le genre de drap à tondre et la période du travail.
L'étoffe doit être, en outre , parfaitement tendue, pour éviter
les accidents que pourraient causer un pli ou l'interposition
d'un objet étranger.
La première tondeuse mécanique fut la tondeuse transver-
sale, inventée par Collier, dans laquelle le cylindre porte-
lames chemine sur le drap. MM. Houget et Teston ont exposé
une machine de cette nature, qui vient compléter leur expo-
sition , déjà si remarquable.
M. Thomas, de Berlin, présente également une tondeuse
transversale, bien exécutée , dans laquelle on trouve quel-
ques perfectionnements de détail, pour régler la tension du
tissu et la distance entre la table et le couteau.
Ce système a un grand inconvénient ; le travail est inter-
mittent, et il y a une perte de temps notable. Aussi, Collier
lui-même chercha à l'améliorer et parvint à rendre l'opéra-
tion continue, en rendant fixe tout l'appareil tondeur, et
faisant passer le drap sur la table, entre les lames tran-
chantes.
La tondeuse, ainsi construite, est la tondeuse longitudi-
nale, qui, perfectionnée depuis, a presque totalement rem-
placé la précédente.
Plusieurs de ces machines sont exposées. Nous citerons
dans la partie française celle de MM. Schneider et Legrand,
et dans la partie étrangère, celle de M. Troupin de Verviers,