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Tresca, Henri Édouard [Hrsg.]
Visite à l'Exposition Universelle de Paris, en 1855 — Paris, 1855

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https://doi.org/10.11588/diglit.1386#0542

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on le voit; c'est l'arsenal tout entier de la médecine appliquée
à l'homme sain ou malade. Par malheur, l'Exposition est pau-
vre sur certains points, tandis que nos richesses abondent sur
d'autres. Aussi serons-nous obligés d'exprimer plus souvent
des désirs que des jugements. Cela est vrai, suitout pour
l'hygiène, el.'nous n'en sommes nullement surpris; il était dif-
ficile de mettre sous les yeux du visiteur ces vastes systèmes
de salubrité qui sont liés d une manière si intime à 1 économie
des grandes villes. Et d'ailleurs un grand nombre d'indus-
tries concourent à l^ur édification ; que d'essais infructueux,
que de tenlatives et de réformes avant d'arriver à une solution
convenable! Nous aurons donc à faire de nombreuses incur-
sions dans diverses branches de science et d'art qui semblent
au premier abord complètement distinctes de notre sujet, mais
qui s'y rattachent cependant comme éléments fondamentaux.
Un des premiers et des plus importants besoins de toutes les
grandes villes, c'est, sans aucun doute, l'approvisionnement
des eaux en quantité et en qualité suffisantes. Nous ne vou-
lons pas étudier ici les grands travaux d art que nécessitent
presque toujours des détournements ou des prises d'eau de
sources ou de rivières faites souvent à des distances considé-
rables du lieu de la con?ommation. Il est cependant quelques
résultats généraux qu'il importe de faire connaître ici. On
s'accorde généralement à reconnaître qu'une quantité d'eau
de 100 litres par jour et par individu répond d'une manière
suffisante aux besoins journaliers. Quelques villes doivent à
de grands travaux d'aménagement de pouvoir fournir leurs
habitants d'une manière beaucoup plus large. Aujourd'hui
Rome, quoique privée de la cinquième partie de ses eaux,
donne encore à chaque habitant près do 1000 litres; chaque
maison de Londres peut avoir 900 litres d'eau pour 10 centi-
mes, landis qu'il eût fallu, pour obtenir une pareille quantité
par les transports à bras, employer 210 000 individus, presque
toute la population valide, et dépenser 227 millions de francs.
La ville de Paris est beaucoup moins bien dotée : elle ne
>e guère que 3 à 4 litres d'eau par jour et par individu
les bains et lavoirs; nous ne connais-ons pas le chiffre
tif des consommations ménagères. Cette pénurie préoccupe
lis longtemps l'administration et les ingénieurs, et leur a
trni un sujet d'études rempli d'intérêt et de difficultés.
 
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