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Tresca, Henri Édouard [Hrsg.]
Visite à l'Exposition Universelle de Paris, en 1855 — Paris, 1855

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https://doi.org/10.11588/diglit.1386#0675

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d'une branche quelconque de l'art à travers les siècles. Dans
ce chapitre, nous bornerons le cadre de nos observations à un
aperçu rapide sur deux branches : la Céramique et la Ver-
rerie.

Nous commencerons d'abord par celle qui dans l'ordre des
temps a rang de primogéniture, la Céramique.

Dès la plus haute antiquité, la céramique franchit les bornes
étroites des besoins usuels de la famille pour s'idéaliser et re-
vêtir des formes gracieuses. En Orient, chez les Chaldéens,
chez les Égyptiens, en Palestine, elle correspond non-seule-
ment à l'essor du luxe intérieur pour la vasculation dans les
maisons particulières, dans les palais, dans les temples;
mais encore par la reproduction des mythes et des emblèmes
allégoriques pris dans l'échelle des êtres vivants ou des pro-
duits variés de la nature, elle contribue à l'ornementation
extérieure des monuments et des édifices publics.

La Grèce, heureuse héritière des civilisations orientales qui
lui apportèrent leur tribut multiple et dont elle opéra la fusion
avec une si admirable sagacité, un goût si exquis, cultiva
l'art céramique avec un grand succès. Athènes, centre des
beaux-arts, dut, en s'agramiissant, envahir deux quartiers
qui, par leur nom de Céramique, indiquent assez clairement
leur destination primitive. C'étaient là les premières ébauches
de son art sculptural qui ne put rester en arrière chez les ar-
. listes façonnant l'argile, alors que les Myron, les Polyclète,
les Praxitèle sculptaient les urnes de marbre et ciselaient les
coupes d'airain, d'argent et d'or avec une si rare perfection.

Rome , avant qu'elle conquît la Grèce dont elle fut la con-
quête à son tour au point de vue de l'art, possédait déjà des
types de céramique étrusque, chez lesquels la sévérité des
formes n'excluait pas l'élégance , et qui, par une alliance
heureuse avec l'art grec, revêtirent un caractère de grandeur
monumentale.

Depuis l'invasion des barbares jusque vers l'époque des
croisades, l'art céramique est à l'état de sommeil et de tor-
peur en Occident. Les procédés des grands maîtres tombent
enfouis dans le cataclysme général où le plongèrent, pour de
longs jours, les rudes enfants du Nord. L'art était à refaire; le
contact des croisés avec une civilisation supérieure y contri-
bua puissamment : l'activité commerciale et les goût; artisti-
 
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