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Saladin, Henri; Gauckler, Paul [Hrsg.]
Les monuments historiques de la Tunisie: La Mosquée de Sidi Okba à Kairouan — 1899

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https://doi.org/10.11588/diglit.12751#0028
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'-'(I

MONUMENTS DE LA TUNISIE

les linteaux de ces portes sont en marbre orné de sculptures (fig. 12).
Yézid-ibn-Hatem, nommé gouverneur de l'Ifrikia en l'an 15b" 772 J.-C),
lit abattre toute la mosquée à l'exception du mihrab et la reconstruisit
de nouveau note l: voy. Hist. des Berbers, t. I, p. -38'i\ Il acheta
pour une forte somme et plaça dans la mosquée la belle colonne verte' au
pied de laquelle le Ladi AbouTAbbas Abdoun note 2: il paraît d'après
Noweiri que le Gadi-ibn-Abdoun vivait sous le règne d'Abd-Allah ibn
Ibrahim l'Aglabite et qu'il jouissait d'une grande réputation comme légiste
Hist. des Berbers, t. I, p. 439' avait dans la suite l'habitude de faire la
prière. Ziadel-Allah, lils d'Ibrahim ibn cl Aghlab (note -) : voy. Ilist. des
Berbers, t. I, p. 412), étant monté sur le trône, fît démolir toute la mosquée
et ordonna même de renverser le mihrab. On eut beau lui représenter que
ses prédécesseurs s'étaient tous abstenus de toucher à cette partie de
l'Edifice, parce qu'Ocba-ibn-nafé l'avait construite; il persista dans sa réso-
lution, ne voulant pas que le nouveau bâtiment offrît la moindre trace d'une
construction qui ne serait pas de lui; pour le détourner de son projet, un
des architectes lui proposa d'enfermer l'ancien mihrab entre deux murs,
de manière à ne rien laisser en paraître dans l'intérieur de la mosquée.
Ce plan fut adopte'1, et, jusqu'à nos jours, la mosquée de Cairouan est restée;
telle que Ziadet-Allah l'avait laissée. — Le mihrab actuel, ainsi que tout
ce qui l'entoure, depuis le haut jusqu'au bas, est construit en marbre blanc
percé ii jour et recouvert de sculptures. I ne partie de ces ornements se
composent d'inscriptions; le reste forme des arabesques à dessins variés.
Autour du mihrab règne une colonnade de marbre extrêmement belle. Les
deux colonnes rouges dont nous avons parlé sont placées au-devani du mi lirai)
et servent à soutenir la coupole qui en fait partie" [note l : M. Berbrugger a
vu dans les ruines de Sabra quelques grosses colonnes tout à l'ail semblables
à celles dont le El Bekri fait mention ici. A cause de leur couleur rouge on

les nomme arsal ed dem ^a._JJI ^\__,jz c'est-à-dire les colonnes de sang

voy. Revue Africaine, n" 3, p. !!)•') . La mosquée renferme quatre cent
quatorze colonnes formant dix-sepl nefs. Sa longueur esl de deux cent
vingt coudées et sa largeur de cent cinquante.

La mahsoura « banc réservé au souverain » était autrefois dans l'in-
térieur de la mosquée3; niais par suite des changements que Ziadet-Allah

I. C'est probablement la colonne «lu groupe
I 1 qui reçoit une des retombées de l'arc ih.
'2. Il y a assurément uni' confusion dans

celle indication, les colonnes du mihrab pro-
prement dit sont en brèche jaune et rouge.

Actuellement c'est la inaksoura de Abou-
 
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