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Vicq-d'Azur, Félix
Traité d'anatomie et de physiologie (Band 1): Traité d'anatomie et de physiologie — Paris, 1786

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https://doi.org/10.11588/diglit.13811#0023
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EN GÉNÉRAL. n
olivaires et pyramidales : nous insisterons principalement sur la disproportion qui se
trouve dans les grands quadrupèdes entre la grosseur des nerfs et la masse pulpeuse d'où
ils sortent, et qui leur suffit à peine : nous verrons que dans les oiseaux cet organe est fait
sur un autre plan : nous y observerons quatre tubercules pairs et deux impairs ; des
premiers que réunissent deux commissures, naissent les nerfs de la première paire; les
deux tubercules inférieurs qui sont excavés produisent le tronc commun des nerfs opti-
ques, et le cervelet est formé par plusieurs bourrelets horizontaux et très étroits. L'exa-
men des poissons nous montrera une structure plus variée, mais plus simple : nous y
observerons plusieurs tubercules dont les antérieurs sont destinés à fournir les nerfs
olfactifs, les moyens où se trouvent quelques éminences arrondies à produire les nerfs
optiques, et le tubercule postérieur qui est impair et très petit à tenir lieu de cervelet.
Réunissant ensuite tous ces détails, ne pourroit-on pas dire, ajouterons-nous, qu'en
supprimant dans le cerveau de l'homme les grands hémisphères, le corps calleux, le
septum-lucidum, la voûte à trois piliers, les cornes d'Àmmon et leurs annexes, la glande
pinéale et ses pédoncules, en composant le cervelet d'un ou deux globules frès petits,
en plaçant sur deux lignes parallèles dirigées de devant en arrière les corps striés très
rétrécis, les couches optiques creusées d'une cavité et réunies par leur partie supérieure,
en applatissant la protubérance annulaire , et en réduisant toute cette masse â un très
petit volume, le système nerveux de l'homme aurait alors la même disposition que celui
des poissons ou des amphibies? De même, en plaçant en-dessus les corps striés, et en les
renflant plus que dans les poissons, en portant les couches optiques en-dessous, en les
écartant et en les excavant, toutes les parties dont il a été question restant d'ailleurs sup-
primées, le cerveau de l'homme ne ressembleroit-il pas à celui des oiseaux, et, avec d'au-
tres changements, à celui des quadrupèdes?

Sans embrasser un aussi grand espace, je ferai voir que, considérés sous les rapports
d'un seul sens tel que celui de l'ouïe, que j'ai décrit dans les volumes de l'Académie
Pioyale des Sciences (1), ou d'un seul organe tel que celui de la voix, dont j'ai exposé la
structure dans le même recueil (2,), les animaux peuvent être rangés dans un ordre Mé-
thodique, avec des caractères tirés d'une seule de ces parties.

Ce sera en suivant une pareille marche que l'on fera de grands progrès dans l'étude
de ces êtres si peu connus, et dont on n'a décrit encore que l'écorce ou la surface.

L'Anatomie comparée, qui s'exerce sur différents individus qu'elle rapproche et qu'elle
oppose l'un à l'autre, n'est pas la seule à laquelle l'observateur puisse se livrer; il en est
une autre qui mérite aussi son attention; son sujet, quoique plus circonscrit, n'est
pas moins curieux et moins philosophique : elle consiste dans l'examen des organes des
mêmes individus comparés entr'eux. C'est ainsi que les nerfs cervicaux peuvent être
assimilés aux lombaires, les plexus axillaires aux sacrés, les nerfs diaphragma tiques aux
nerfs obturateurs ; c'estainsi que les extrémités supérieures et inférieures, observées dans la
disposition des os, des muscles, des vaisseaux et des nerfs, paraissent faites sur le même
moule, mais placées en sens inverse par l'opposition de leurs saillies et de leurs angles;
c'est ainsi que j'ai tiré de mes recherches le résultat paradoxal en apparence, mais

(1) Année 1778,

(2) Année 1779.
 
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