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Viollet-le-Duc, Eugène-Emmanuel
Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque carlovingienne a la renaissance (Band 3) — Paris, 1872

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https://doi.org/10.11588/diglit.1315#0352
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— 344 — [ ÉGHARPE ]

question de « 44 aunes de fine toile de Rains pour faire 7 chemises
« pour madame la Royne et \h aulnes pour faire 2 doubles à vestir
« ladicte dame '. »

Il y avait aussi les doublez à armer qu'on mettait par-dessus
l'armure. (Voyez la partie des Armes.)

5~â3

ÉCHARPE, s. f. (escharpe, escherpe, escrepe, escerpe, escher-
pe.tte, eskerpe). Bande d'étoffe portée en sautoir et à laquelle était
suspendue primitivement une escarcelle. L'écharpe était aussi une
marque de distinction, un moyen de se reconnaître dans une mêlée,
et plus tard un signe honorable :

« De Borne viennent de Darae-Diu proier,

« Escerpe au col comme vaillans princiers 2. »

Les pèlerins portaient l'écharpe et le bourdon :

« Desi en Brie ne pristrent onques fin,

« En mi sa voie encontre un pèlerin,

« L'escharpe au col, el poing le fust fresnin 3. »

Quand le sire de Joinville quitte son domaine pour s'embarquer
à Marseille, il envoie quérir l'abbé de Cheminon : « Cis abbes de
« Cheminon si me donna m'escharpe et mon bourdon *.... »

Renart se déguise en pèlerin :

« Or voit Renart fere l'estuet,

« Escrepe et bordon prent, si muet,

« Si est entrez en son chemin,

« Moult resemble bien pèlerin,

« Et bien li sist l'eserepe au col 5. »

1 Voyez le Glossaire publié par Douët d'Arcq à la suite des Comptes de l'argenterie
des rois de France.

Ogier VArdenois, vers 5887 (xne siècle).

Guillaume d'Orange, li Coronemens Looys, édit. par M. W. J. A. Jonckbloet, la
Haye, 1854.
* Hist. de saint Louis, publ. par M. Natalis de Wailly, p. 44.
Roman du renart, vers 13151.
 
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