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;irlistes occidentaux, lorsqu'ils représentent, avant le xu' siècle, des
personnages de l'Orient, comme les rois mages, par exemple, ont le
soin de leur donner un vêtement qui, évidemment, était plus ou
moins exactement copié de ceux qu'on portait dans l'Asie Mineure,
avec laquelle l'Occident avait alors des rapports très-suivis. Ce vête-
ment consiste principalement en une jubé ou tunique Tendue par
«levant du bas à la ceinture, et dont un des pans descendait beaucoup
plus bas que l'autre, ainsi que le montre la ligure I. Le pan A était
retroussé dans une ceinture large fort riche et dont on laissait
pendre un bout. Sur cette ceinture on en ajoutait une autre souvent,
d'étoffe légère, sorte d'écbarpe retenue elle-même par une autre
ceinture plus étroite et ornée de pierreries. Le personnage que
donne la ligure 2 ' est ainsi vêtu. Il représente un des trois rois
mages qui viennent rendre hommage à Jésus enfant. Dessous la
jubé, dont le pan dextre est relevé sous la ceinture large, dont on
voit pendre un bout, le mage porte des braies d'une étoile très-
riebe, assez semblable à du cachemire des Indes. Cette jubé est de
couleur pourpre-foncé ; par-dessus est une seconde ceinture étroite
d'or et de perles avec l'écharpe dont il vient d'être parlé, laquelle
est d'un gris rosé. Le manteau est vert pale ; les brodequins sont
rouges, avec ornements roses et blancs. Le bonnet est rose.
Les Occidentaux ne paraissent pas avoir admis la coupe étrange
de la partie inférieure de la jubé orientale; mais, en laissant les deux
pans égaux, ils adoptèrent souvent cette ceinture d'étoffe que l'on
voit figurée sur beaucoup de nos monuments du xnc siècle.
Cependant la jubé occidentale, celle du peuple, —car c'était la
un vêtement porté par toutes les classes, — n'est pas toujours
Tendue par devant; c'est exactement la tunique avec ceinture. Le
même manuscritdu xï' siècle' montre un berger vêtu de la véritable
jubc française '. Un eamail de peau garantit ses épaules, et son
bonnet conique est retenu au cou par un cordon. Les braies de
ce berger, qui semblent être faites d'une toile souple, sont serrées
au-dessus des chevilles par les cordons des souliers.
La jubé peut être considérée comme une cotte, bien que généra-
lement elle soit moins longue, car elle ne descend guère qu'aux
genoux (fig. 3)*. Si les pans sont très-long?, ils sont retroussés dans
1 Manuscr. ISitliolli. nation., Eveng. fralh.. lalin (commencement du ïi* siècle).
7 ! dem, ibitl.
3 Voyez, duns la parlif îles DttEHSIUSB, l'article Bàtûs, fig. 1.
1 Manuscr. Itiblioth. naiion., Histor. lei-osolimil., latin (iW siècle;.
;irlistes occidentaux, lorsqu'ils représentent, avant le xu' siècle, des
personnages de l'Orient, comme les rois mages, par exemple, ont le
soin de leur donner un vêtement qui, évidemment, était plus ou
moins exactement copié de ceux qu'on portait dans l'Asie Mineure,
avec laquelle l'Occident avait alors des rapports très-suivis. Ce vête-
ment consiste principalement en une jubé ou tunique Tendue par
«levant du bas à la ceinture, et dont un des pans descendait beaucoup
plus bas que l'autre, ainsi que le montre la ligure I. Le pan A était
retroussé dans une ceinture large fort riche et dont on laissait
pendre un bout. Sur cette ceinture on en ajoutait une autre souvent,
d'étoffe légère, sorte d'écbarpe retenue elle-même par une autre
ceinture plus étroite et ornée de pierreries. Le personnage que
donne la ligure 2 ' est ainsi vêtu. Il représente un des trois rois
mages qui viennent rendre hommage à Jésus enfant. Dessous la
jubé, dont le pan dextre est relevé sous la ceinture large, dont on
voit pendre un bout, le mage porte des braies d'une étoile très-
riebe, assez semblable à du cachemire des Indes. Cette jubé est de
couleur pourpre-foncé ; par-dessus est une seconde ceinture étroite
d'or et de perles avec l'écharpe dont il vient d'être parlé, laquelle
est d'un gris rosé. Le manteau est vert pale ; les brodequins sont
rouges, avec ornements roses et blancs. Le bonnet est rose.
Les Occidentaux ne paraissent pas avoir admis la coupe étrange
de la partie inférieure de la jubé orientale; mais, en laissant les deux
pans égaux, ils adoptèrent souvent cette ceinture d'étoffe que l'on
voit figurée sur beaucoup de nos monuments du xnc siècle.
Cependant la jubé occidentale, celle du peuple, —car c'était la
un vêtement porté par toutes les classes, — n'est pas toujours
Tendue par devant; c'est exactement la tunique avec ceinture. Le
même manuscritdu xï' siècle' montre un berger vêtu de la véritable
jubc française '. Un eamail de peau garantit ses épaules, et son
bonnet conique est retenu au cou par un cordon. Les braies de
ce berger, qui semblent être faites d'une toile souple, sont serrées
au-dessus des chevilles par les cordons des souliers.
La jubé peut être considérée comme une cotte, bien que généra-
lement elle soit moins longue, car elle ne descend guère qu'aux
genoux (fig. 3)*. Si les pans sont très-long?, ils sont retroussés dans
1 Manuscr. ISitliolli. nation., Eveng. fralh.. lalin (commencement du ïi* siècle).
7 ! dem, ibitl.
3 Voyez, duns la parlif îles DttEHSIUSB, l'article Bàtûs, fig. 1.
1 Manuscr. Itiblioth. naiion., Histor. lei-osolimil., latin (iW siècle;.