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Viollet-le-Duc, Eugène-Emmanuel
Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque carlovingienne a la renaissance (Band 4) — Paris, 1873

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https://doi.org/10.11588/diglit.1316#0333
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— 317 — [ SeBKO ]

Le seapulairc des religieux ne prend une forme spéciale et bien
déterminée que vers le commencement du xv* siècle, du moins ne
l'avons-nous pas vu figurer d'une façon bien distincte de la cucule
ou cagoule avanl (-elle époque. l,e personnage que montre la lig. 1 '
est saint Macairc, habillé en frère mineur du xvc siècle. Son lialjil
est de la même nuance dans toutes ses parlies, gris brun. Il porte le
seapulairc bien caractérisé, qui n'est aulre chose que la chasuble
avec capuchon singulièrement réduite et ne rouvrant que les épaules,
la poitrine et le dos. Nous avons dit ailleurs que les moines qui tra-
vaillaient aux champs ou à des métiers endossaient le seapulaiiv
comme étant le vêtement, qui se prêtait le mieux à ces exercices.
Mais alors le seapulairc avait la tonne de la cagoule (voyez ce mol).
Ici il n'est plus guère qu'une tradition.

SCEAU, s. m. (s(/iiel,xiff?iei). Lorsque dans l'antiquité on écrivait
certains actes ou des lettres qu'on adressait à ses amis, à l'aide d'un
style, sur des tablettes enduites d'une mince couche de cire, il élail
tout simple de donner à cos écrits une authenticité incontestable en
apposant un scel sur cette matière molle. Celait la signature. Mais,
en abandonnant ce procédé assez incommode et fugitif de correspon-
dance, on conserva le moyen qui avait paru le plus propre à prévenir
les taux en écriture, et l'on scella le papyrus ou le parchemin sur
lequel l'écrit avait, été tracé à l'encre, au moyen d'un morceau de
cire recevant l'empreinte d'un cachet. Chacun possédait ainsi une
petite matrice connue de tous, gravée sur pierre dure ou métal,
à l'aide de laquelle on faisait une empreinte fort difficile à imiter.
Les intailles sur pierres dures que l'antiquité assyrienne, égyp-
tienne, grecque el romaine nous a laissées ne sont aulre chose que
des sceaux. Et si beaucoup rappellent les mêmes sujets, il n'en esl
pas deux qui soient absolument identiques. Cet usage se perpétua
d'autant mieux pendant le moyen âge, que beaucoup de seigneurs féo-
daux qui devaient, en maintes circonstances, fournir des écrits émanés
de leur chancellerie, ne prenaient pas la peine de tracer leur nom, ou
ne pensaient pas qu'une simple signature pûl avoir une authenticité
incontestée. Pour les hauts barons, pour les suzerains, la garde du
sceau était donc une affaire d'importance, et ne la confiait-on qu'à un
serviteur dont te dévouement, la prudence et la vigilance ne pou-
vaient être suspectés. Ces grands personnages avaient leur petit scel,

1 HansMr. Biblinlli. nation.. Miroir hùlm-ial, français (1440 environ).
 
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