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Viollet-le-Duc, Eugène-Emmanuel
Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque carlovingienne a la renaissance (Band 5) — Paris, 1874

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https://doi.org/10.11588/diglit.1317#0018
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L AILETTE ] — 14 —

garniture de l'avant-bras fut suspendue à celle de l'arrière-bras par
un lacet de soie ou de cuir (fîg. 3'). Habituellement te coude est
garni, dés le xiv" siècle, d'une cubitière1- Mais nous avons choisi
cet exemple, bien qu'il date de 1430 environ, parce qu'il pré-
sente une disposition plus ancienne et qui n'éfaitplus adoptée alors
qu'accidentellement. Le manuscrit de la Bibliothèque nationale
(fonds français, n" 1997) donne une description très-exacte de cette
partie de l'armure '. Voici ce passage en entier : « Item, laulrc
«. faczon davant-braz sont lesquelx sont faiz de trois pièces, cesl
a assavoir une pièce qui couvre depuis la ployeure de la main
s jusques à trois doiz près la ployeure du braz; et depuis la
« ployeure du braz y en a une autre qui vient jusques à hault de la
« joincture de lespaulle, à quatre doiz, près. Pardessus lesquelles
i deux pièces y en a une autre qui couvre le code (cette pièce, la
« cubitière, manque dans ta fîg. 3) et la ployeure du braz et partie
« des autres deux pièces aussi, lesquelles trois pièces tout pareilles
« tant au braz droit que au braz senestre; et se ntaclicnt avecques
« éguilletes. »

Dans la ligure 3, les ganses avec aiguillettes passent par trois trous
percés prés du bord supérieur de la garniture de l'arrière-bras. La
spallière est attachée avec une courroie à boucle sous l'aisselle.

On se servait aussi d'aiguillettes au xvf siècle pour attacher les
jaques. Pour les aiguillettes des écus cl. larges, voyez ces articles
à la partie des Jeux (art. Joute).

AILETTE, s. f. On désigne ainsi une pièce d'armure qui, vers la
seconde moitié du xm': siècle, fut posée sur tes épaules de l'homme
d'armes, afin de garantir cette partie du corps contre les coups de
masse que'le camail et la coite de mailles ne protégeaient pas
suffisamment. Les flèches et carreaux, les coups d'épée, ne pouvaient
percer ou entamer une bonne maille posée sur un haubergeon
rembourré. Les hommes d'armes prirent donc, pour en venir aux
mains, outre l'épée, comme arme offensive dans la mêlée, des
masses de fer, de plomb ou de bronze, des haches à longs man-
ches. Lorsqu'un bras vigoureux faisait lomber le poids de ces
armes sur le heaume ou le bacinet, il arrivait, le plus souvent, que

1 ftianuscr. Bibljoih. patjon , latin. n° 873 (xv* siècle).
 
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