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Viollet-le-Duc, Eugène-Emmanuel
Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque carlovingienne a la renaissance (Band 5) — Paris, 1874

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https://doi.org/10.11588/diglit.1317#0019
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— 15 — [ AILETTE 1

le coup déviait et tombait sur l'une des épaules, qu'il brisait ou
contusionnait fortement, malgré l'épaisseur du haubert et la maille.
On attacha donc des plaques de fer sur les deux épaules afin de
parer ces coups déviés. Les heaumes étant alors très-larges, ces
plaques de fer ou ailettes formaient des deux côtés, au-dessous du
heaume, deux plans inclinés qui faisaient glisser le coup de masse.
11 était naturel de donner alors à ces ailettes la forme rectangu-
laire. Les ailettes ont, dans l'histoire de l'adoubement de l'homme
d'armes, une importance particulière ; elles sont la première pièce

.

'

d'armure de fer ou d'acier qui apparaît sur la maille, indépendam-
ment du heaume, et elles conduisent peu à peu l'homme d'armes à
plaquer un grand nombre de pièces de fer détachées sur la cotte de
mailles, jusqu'au moment où celle-ci disparait entièrement pour
faire place à l'armure de plates. Souvent voit-on figurées, sur des
pierres tombales de 12(50 à 1300, des ailettes développées sur les deux
épaules du personnage gravé sur la pierre, et l'on ne s'explique guère
ainsi l'usage de ces plaques de métal. De fait, ces plaques n'étaient
utiles qu'au momentdu combat, lorsque le heaume était lacé. Alors
on ramenait la partie supérieure des ailettes vers le cou ; elles for-
maient ainsi comme un toit couvrant les épaules et prolongeant les
côtés du heaume. Cette disposition est clairement exprimée dans
les vignettes des manuscrits de cette époque. Des cavaliers armés
(fjg. J) n'ont pas la tête couverte du heaume^, et les ailettes atta-
 
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