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https://doi.org/10.11588/diglit.1317#0251
[ 1SR0IGNE J — 242 —
rang d'annclets en F, comme le premier 1), de manière à pincer
le velours entre les deux rangs. Ainsi, les annelels, maintenus par
le bourrelet E, ne pouvaient-ils se placer de champ et devaient
demeurer couchés: Entre les rangs d'annclets on voyait le listel
d'étoffe G, de couleur vive habituellement, ce qui produisait un bon
effet. II est clair qu'un pareil vêtement était un bon préservatif,
défiait les traits et coups de taille. La broigue, fabriquée d'abord au
moyen d'annclets tangents ', semble avoir été faite, ainsi que nous
venons de le dire, vers la seconde moitié du xji" siècle. En effet, des
miniatures de cette époque montrent des rangs d'annelels séparés
par des filets sur les cottes militaires. Puis ce système n'est plus
guère adopté au commencement du xiir* siècle; il reparaît vers
1250 et ne cesse d'être employé jusque vers le milieu du xiv° siècle.
11 est même un moment (de 1260 à 1280) où la broigne est plus
souvent figurée sur les monuments (tombeaux, miniatures, gravures
sur métal) que le haubert de mailles.
Mais prenons d'abord la broigue normande, telle qu'elle est
figurée sur la tapisserie de Baycux et quelques manuscrits de la fin
du xi" siècle. Cette broigne (iïg. 2) est une tunique à manches
courtes. Sa partie inférieure, au lieu d'être terminée en jupon,
est séparée en manière de caleçon ample. Donc n'étant ouverte par
le bas que de a en b, pour couler les jambes, il fallait passer le
corps par une ouverture supérieure A, quadrangulaire, fermée par
un vantail et quatre boulons. Par derrière (voyez en lî) était un
caniail pendant. L'homme d'armes, ouvrant le vantail A, introduisait
1 Vovei Armure, Rg. A. Tapisserie de Baveux.
rang d'annclets en F, comme le premier 1), de manière à pincer
le velours entre les deux rangs. Ainsi, les annelels, maintenus par
le bourrelet E, ne pouvaient-ils se placer de champ et devaient
demeurer couchés: Entre les rangs d'annclets on voyait le listel
d'étoffe G, de couleur vive habituellement, ce qui produisait un bon
effet. II est clair qu'un pareil vêtement était un bon préservatif,
défiait les traits et coups de taille. La broigue, fabriquée d'abord au
moyen d'annclets tangents ', semble avoir été faite, ainsi que nous
venons de le dire, vers la seconde moitié du xji" siècle. En effet, des
miniatures de cette époque montrent des rangs d'annelels séparés
par des filets sur les cottes militaires. Puis ce système n'est plus
guère adopté au commencement du xiir* siècle; il reparaît vers
1250 et ne cesse d'être employé jusque vers le milieu du xiv° siècle.
11 est même un moment (de 1260 à 1280) où la broigne est plus
souvent figurée sur les monuments (tombeaux, miniatures, gravures
sur métal) que le haubert de mailles.
Mais prenons d'abord la broigue normande, telle qu'elle est
figurée sur la tapisserie de Baycux et quelques manuscrits de la fin
du xi" siècle. Cette broigne (iïg. 2) est une tunique à manches
courtes. Sa partie inférieure, au lieu d'être terminée en jupon,
est séparée en manière de caleçon ample. Donc n'étant ouverte par
le bas que de a en b, pour couler les jambes, il fallait passer le
corps par une ouverture supérieure A, quadrangulaire, fermée par
un vantail et quatre boulons. Par derrière (voyez en lî) était un
caniail pendant. L'homme d'armes, ouvrant le vantail A, introduisait
1 Vovei Armure, Rg. A. Tapisserie de Baveux.