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Viollet-le-Duc, Eugène-Emmanuel
Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque carlovingienne a la renaissance (Band 6) — Paris, 1875

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https://doi.org/10.11588/diglit.1318#0295
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— 287 — [ SPALLIÈRE ]

de l'exemple précédent, et le cylindre de cette dernière spaïlière,
étaient évidemment destinés à donner une grande résistance à cette
partie de l'armure ; mais toutes ces tentatives ne donnaient pas
de résultats très-pratiques. Il y avait toujours solution très-appa-
rente entre le corselet et la spaïlière, et, par suite, chance de
blessure grave. Le plastron de fer du dernier exemple est recou-
vert d'un ornement rivé qui avait pour effet — comme le treillis
des manteaux d'armes, plus lard — d'arrêter le 1er de lance et de

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l'empêcher de glisser latéralement. Ce plastron est bordé au collet
d'un feston de cuir et recouvre un gambison de peau piquée, proté-
geant le cou sous la salade. Déjà cependant on fabriquait des armures
de plates dont les spallières faisaient corps avec le plastron (voyez
AiiMURE, pi. If, et Brassard, fig. 3), mais ces défenses ne semblaient
pas assez résistantes, et, comme nous le disions tout à l'heure,
étaient facilement faussées par un bon coup de masse. Il semble
donc que, pour ne laisser aucun défaut et présenter une puissante
résistance aux chocs, on ait renoncé pendant un certain temps aux
lourdes spallières de fer que nous venons de montrer et aux spal-
lières plus légères, mais épousant mieux la forme de l'épaule, pour
adopter les spallières construites comme Tétaient, les brigantines,
s'attachant sous le corselet à un gambison.

La figure 10 ' montre une de ces spallières,. très-fortement rem-
bourrée au droit de la tète de l'humérus, et terminée à sa partie
inférieure par des lames d'acier sur une épaisse garniture de peau

i Même manuscrit.
 
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