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Viollet-le-Duc, Eugène-Emmanuel
Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque carlovingienne a la renaissance (Band 6) — Paris, 1875

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https://doi.org/10.11588/diglit.1318#0306
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[ SURCOT | . — "298 —

d'acier. C'est sous le règne de Philippe dé Valois que l'on voit
adopter le surcot d'armes, qui remplace la cotte flottante des xu"
et xme siècles, et du commencement du xiV".

Ces surcots étaient habituellement rembourrés sur la poitrine et
les épaules, et formaient comme un vêtement matelassé, très-ajusté,
sur le corselet de fer ou sur le gambison. Le surcot était lacé par
derrière, sur les côtés, ou par devant, et ne descendait pas beau-
coup au-dessous des hanches. Il était fait de soie, et parfois brodé
aux armes du personnage qui l'endossait. Le surcot, habituellement
sans manches, laisse voir l'habillement de fer des bras. Les gentils-

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hommes attachaient à sa jupe courte, de 1340 à 1380, la ceinture
militaire d'orfèvrerie. C'était un vêtement pratique, élégant, et qui
ne gênait pas les mouvements ; il persiste jusqu'au commencement
du xve siècle. Plus tard on donne encore le nom de surcot d'armes
à un vêtement d'étoffe posé sur l'armure; mais ce dernier surcot
se rapproche plutôt de la cotte.

Le véritable surcot d'armes est collant, bombé sur la poitrine,
et avait pour effet de neutraliser l'action des l'ayons solaires sur le
corselet d'acier ou le haubert, d'empêcher le cliquetis causé par le choc
des brassards sur le plastron,'et d'opposer un matelassage aux chocs
des masses et des épées. Étant habituellement armoyé, il permettait,
dans une mêlée, de reconnaître les chevaliers bannerets qui condui-
saient un certain nombre de cavaliers au combat et devaient pouvoir
les rallier au besoin.
 
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