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https://doi.org/10.11588/diglit.1318#0378
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TACTIQUE DES ARMEES FRANÇAISES
en ôroc/te, comme dit Végèce, trouble fort l'ennemi en portant ainsi
toute la ligne de bataille sur son flanc gauche.
Le septième monlre comment un général peut appuyer une de ses
ailes à une rivière, à un marais, à un bois bien gardé, et comment
souvent, ne craignant plus de se voir tourné d'un côté, il peut porter
tous ses efforts sur l'autre.
'JU
Ces manœuvres ont été observées avec plus ou moins de correction
pendant les premiers siècles du moyen âge; mais la féodalité, par
la constitution même de ses armées, devait les modifier du tout
au tout.
Toute la tactique romaine avait pour base l'organisation de la lé-
gion, composée surtout d'infanterie. Elle ne comptait sur la cavale-
rie que pour soutenir et dégager ses ailes, pour jeter le désordre sur
les flancs de l'ennemi ou le poursuivre quand il était débandé.
Avec l'invasion des barbares en Occident, l'infanterie perd peu à
peu de son importance ; elle n'est plus qu'un appoint au lieu d'être
l'objet principal, et ne se compose guère que de troupes légères. La
cavalerie prend le rôle important. Avec le morcellement féodal, la
constitution de la légion devenait impossible, et ce n'est que quand
les armées occidentales vont guerroyer en Orient que les troupes
agissent forcément d'ensemble. Aussi est-ce seulement à dater de
TACTIQUE DES ARMEES FRANÇAISES
en ôroc/te, comme dit Végèce, trouble fort l'ennemi en portant ainsi
toute la ligne de bataille sur son flanc gauche.
Le septième monlre comment un général peut appuyer une de ses
ailes à une rivière, à un marais, à un bois bien gardé, et comment
souvent, ne craignant plus de se voir tourné d'un côté, il peut porter
tous ses efforts sur l'autre.
'JU
Ces manœuvres ont été observées avec plus ou moins de correction
pendant les premiers siècles du moyen âge; mais la féodalité, par
la constitution même de ses armées, devait les modifier du tout
au tout.
Toute la tactique romaine avait pour base l'organisation de la lé-
gion, composée surtout d'infanterie. Elle ne comptait sur la cavale-
rie que pour soutenir et dégager ses ailes, pour jeter le désordre sur
les flancs de l'ennemi ou le poursuivre quand il était débandé.
Avec l'invasion des barbares en Occident, l'infanterie perd peu à
peu de son importance ; elle n'est plus qu'un appoint au lieu d'être
l'objet principal, et ne se compose guère que de troupes légères. La
cavalerie prend le rôle important. Avec le morcellement féodal, la
constitution de la légion devenait impossible, et ce n'est que quand
les armées occidentales vont guerroyer en Orient que les troupes
agissent forcément d'ensemble. Aussi est-ce seulement à dater de