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Viollet-le-Duc, Eugène-Emmanuel
Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque carlovingienne a la renaissance (Band 6) — Paris, 1875

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https://doi.org/10.11588/diglit.1318#0431
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PENDANT LE MOYEN AGE. 419

comme il vient d'être dit, une grosse bataille d'infanterie en plein
dans la ligne ennemie (fig. 14 M, et si elle parvenait à s'y mainte-
nir, successivement d'autres batailles B, en échelons, pour appuyer
la première bataille et couper définitivement la ligne. La cavalerie C
d'attaque chargeait pour empêcher les batailles enfoncées de se ral-
lier, pendant que la cavalerie de l'ennemi E chargeait aussi d'autre
part pour défaire la bataille engagée et permettre de fermer la brèche.
Les mouvements des batailles d'attaque sont indiqués par des ponc-
tués. Mais, commentées grosses batailles d'infanterie pouvaient-elles
combattre et résister ainsi de tous côtés pendant un assez longtemps
pour permettre à l'ensemble du mouvement de produire son effet.
Les piquiers (voy. en À une des faces de la bataille a) formaient des
carrés saillants par rangs de neuf, douze ou quinze et files de sept ;
derrière eux quatre rangs de hallebardiers guisarmiers. Dans les an-
gles rentrants les arquebusiers par rangs de sept et files de sept.
Lorsque la bataille attaquait ou défendait, après avoir pris position,
les quatre premiers rangs des piquiers abaissaient leurs piques ainsi
que le montre la figure. La file du milieu, les bois chevauchés;
la file de droite, les bois à droite ; la file de gauche, les bois à
gauche et ainsi de suite. Les piquiers des trois derniers rangs te-
naient leurs piques hautes, prêts à les abaisser suivant le besoin
et à remplacer les hommes des premiers rangs tués ou blessés. D'au-
tant qu'une charge de cavalerie, bien dirigée suivant ab, pouvait
prendre les bois de flanc et éviter les fers des piques en couchant
tous ces bois à la fois sur les arquebusiers. Dans ce cas les piquiers
des derniers rangs abaissaient les bois et revenaient à la charge.
Les hallebardiers passaient entre les piquiers et les arquebusiers
pour soutenir ceux-ci et empêcher les cavaliers de profiter du dés-
ordre causé par un choc très-violent. Les pelotons d'arquebusiers
pouvaient tirer perpendiculairement au front ou aux files (voy. en F),
ou bien encore diagonalement (voy. en D). Dans le premier cas
(fig. 15), quand le premier rang avait tiré, il passait au dernier, et
le deuxième venait le remplacer, et ainsi de suite. Mais quand il fal-
lait tirer diagonalement et fournir un tir continu, quand les deux
fronts AB, AC avaient tiré, les numéros de 1 à 7 du premier rang et
de 2 à 7 de la première file faisaient demi-tour et allaient reprendre
rang au coin G du carré : le n° 1 prenait la place du n° 49 ; le deuxième
rang et la deuxième file, marchant diagonalement, prenaient la place

1 (.es lettres indiquent les armes; la lettre P, les piquiers et hallebarbiers aux der-
niers rangs ; la lettre H, les arquebusiers; le croisillon, la cavalerie.
 
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