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https://doi.org/10.11588/diglit.6269#0117
n6
que Rome , quand elle n'auroit pas été agitée
par des discordes intestines , eût à peine osé
les lui imposer (i). Sylla trouve en Asie des
Romains qu'il crovoit avoir à combattre ; son
nom et sa gloire les avoient gagnes d'avance
à son parti: il aborde en Italie , et ne se voit
pas moins inférieur en forces au parti contraire
qu'il Pavoic été à Mitliridate. Mais la baine que
la faction dominante à Rome s'étoit attirée ras-
semble autour de lui la partie la plus saine de
l'état ; les armées de l'ennemi passent sous ses
enseignes. Sylla , vainqueur du jeune Marius ,
livre , sous les murs de Rome , la plus san-
glmte peut-être de toutes les batailles où il
se soit trouvé. Telesinus, chef samnite, en se
rangeant dans le parti de Marius, s'étoit flatté
(i) Sylla, ayant accorde à Mitliridate, qui demandent
la paix, une entrevue sur les côtes de la Troade, né se
laissa toucher la main que lorsque celui-ci l'eut assuié
qu'il acceptait toutes les conditions qu'on lui avoit inipo-
6e'es. La médaille grave'e sous le n.° g est un monument
de cette entrevue, que les numismatistes n'avoient poinl
encore reconnu: on y voit le proconsul descendu de son
vaisseau, le parazonlum, ou e'pe'e de commandant, dans
sa main gauche, tendant l'autre au roi Mitliridate qui
la lui serre. Ce prince a la tète ceinte d'un diadème : la
pique dont il est arme a la pointe en arrière , pour in-
diquer qu'il ne se présente pas en ennemi. La légende ,
SYLLA. IMP-, Sulla itnperatar, « Sylla empereur (ou
» général en chef) a, prouve que celte monnoie a élé
frappée par sou autorité. Le type de l'autre côté est le
buste de Minerve, ou plutôt celui de Rome couronnée
par la Yictoiic.
que Rome , quand elle n'auroit pas été agitée
par des discordes intestines , eût à peine osé
les lui imposer (i). Sylla trouve en Asie des
Romains qu'il crovoit avoir à combattre ; son
nom et sa gloire les avoient gagnes d'avance
à son parti: il aborde en Italie , et ne se voit
pas moins inférieur en forces au parti contraire
qu'il Pavoic été à Mitliridate. Mais la baine que
la faction dominante à Rome s'étoit attirée ras-
semble autour de lui la partie la plus saine de
l'état ; les armées de l'ennemi passent sous ses
enseignes. Sylla , vainqueur du jeune Marius ,
livre , sous les murs de Rome , la plus san-
glmte peut-être de toutes les batailles où il
se soit trouvé. Telesinus, chef samnite, en se
rangeant dans le parti de Marius, s'étoit flatté
(i) Sylla, ayant accorde à Mitliridate, qui demandent
la paix, une entrevue sur les côtes de la Troade, né se
laissa toucher la main que lorsque celui-ci l'eut assuié
qu'il acceptait toutes les conditions qu'on lui avoit inipo-
6e'es. La médaille grave'e sous le n.° g est un monument
de cette entrevue, que les numismatistes n'avoient poinl
encore reconnu: on y voit le proconsul descendu de son
vaisseau, le parazonlum, ou e'pe'e de commandant, dans
sa main gauche, tendant l'autre au roi Mitliridate qui
la lui serre. Ce prince a la tète ceinte d'un diadème : la
pique dont il est arme a la pointe en arrière , pour in-
diquer qu'il ne se présente pas en ennemi. La légende ,
SYLLA. IMP-, Sulla itnperatar, « Sylla empereur (ou
» général en chef) a, prouve que celte monnoie a élé
frappée par sou autorité. Le type de l'autre côté est le
buste de Minerve, ou plutôt celui de Rome couronnée
par la Yictoiic.