DE L ENVIE.
2/
De Perrault (m) clans le louvre il admira la main.
Ah! dit-il, si Paris renferme dans son sein
Des travaux si parfaits , un si rare génie,
Fallait-il m’appeler du fond de l’Italie?
Voilà le vrai mérite : il parle avec candeur ;
L’envie est à ses pieds, la paix est dans son cœur. O)
Qu’il est grand ! qu’il est doux, de se dire à soi-même :
Je n’ai point d’ennemis, j’ai des rivaux que j’aime;
Je prends part à leur gloire, à leurs maux, à leurs biens;
Les arts nous ont unis, leurs beaux jours sont les miens !
C’est ainsi que la terre avec plaisir rassemble
Ces chênes, ces sapins, qui s’élèvent ensemble :
Un suc toujours égal est préparé pour eux :
Leur pied touche aux enfers, leur cime est dans les cieux :
Leur tronc inébranlable, et leur pompeuse tête ,
Eésiste , en se couchant, aux coups de la tempête.
Ils vivent l’un par l’autre; ils triomphent du temps;
Tandis que sous leur ombre on voit de vils serpens
Se livrer, en sifflant, des guerres intestines,
Et de leur sang impur a no ser leurs racines.
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De Perrault (m) clans le louvre il admira la main.
Ah! dit-il, si Paris renferme dans son sein
Des travaux si parfaits , un si rare génie,
Fallait-il m’appeler du fond de l’Italie?
Voilà le vrai mérite : il parle avec candeur ;
L’envie est à ses pieds, la paix est dans son cœur. O)
Qu’il est grand ! qu’il est doux, de se dire à soi-même :
Je n’ai point d’ennemis, j’ai des rivaux que j’aime;
Je prends part à leur gloire, à leurs maux, à leurs biens;
Les arts nous ont unis, leurs beaux jours sont les miens !
C’est ainsi que la terre avec plaisir rassemble
Ces chênes, ces sapins, qui s’élèvent ensemble :
Un suc toujours égal est préparé pour eux :
Leur pied touche aux enfers, leur cime est dans les cieux :
Leur tronc inébranlable, et leur pompeuse tête ,
Eésiste , en se couchant, aux coups de la tempête.
Ils vivent l’un par l’autre; ils triomphent du temps;
Tandis que sous leur ombre on voit de vils serpens
Se livrer, en sifflant, des guerres intestines,
Et de leur sang impur a no ser leurs racines.