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I



30 PREFACE DE M. MARMONTEL.
Mais ce qui paraît singulier, c’est cpe paraître,
en faveur de qui on prononce s’accraitre, change
lui-même sa prononciation en faveur de cloître.
(m) L’honneur et la vertu n’osèrent plus paraître ,
La piété chercha les déserts et le cloître.
Une bizarrerie li marquée vient de ce qu’on a
changé l’ancienne prononciation , sans changer
l’orthographe qui la représente. La réformation
générale d’un tel abus eût été une affaire d’éclat.
Aï. de Foliaire n’a porté que les premiers coups ;
il a cru judicieusement qu’on devait rimer pour
l’oreille et non pour les yeux : en conséquence
il a fait rimer François avec f accès , etc. Et pour
satisfaire en même temps les oreilles et les yeux,
il a écrit Français, subslituant à la diphthongue oi
la diphthongue ai, qui, accompagnée d’une r,
exprime à la fin des mots, le son de l’z? , comme
dans bienfaits, fouhaits, etc. AI. de Foltaire a été
d’autant plus autorisé à ce changement d’ortho-
graphe qu’il lui fallait distinguer dans son poëme
certains mots qui, écrits par-tout ailleurs de la
même façon, ont néanmoins une prononciation
et une lignification différente : sous le froc de
François, etc. des courtisans Français, etc.
Cjtz) Epître IV, Boileau,
 
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