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CHANT SEPTIEME. 145
Ce n’est plus des enfers l’affreuse obscurité,
C’est du jour le plus pur l’immortelle clarté.
Henri voit ces beaux lieux, et soudain à leur vue
Sent couler dans son ame une joie inconnue ;
Les soins, les pallions n’y troublent point les cœurs ;
La volupté tranquille y répand ses douceurs.
Amour, en ces climats tout relient ton empire:
Ce n’est point cet amour que la mollelse inspire ,
C’est ce ssambeau divin, ce feu saint et sacré ,
Ce pur enfant des cieux sur la terre ignoré.
De lui seul à jamais tous les cœurs se remplirent;
Ils désirent sans celle , et sans cesse ils jouilsent,
Et goûtent dans les feux d’une éternelle ardeur
Des plaisirs sans regrets , du repos sans langueur.
Là régnent les bons rois qu’ont produits tous les âges;
Là sont les vrais Eiéros, là vivent les vrais sages ;
Là sur un trône d’or Charlemagne et Clovis
Veillent du haut des cieux sur l’empire des lis.
Les plus grands ennemis, les plus tiers adversaires ,
Réunis dans ces lieux , n’y sont plus que des frères.
Le sage Louis (7) douze, au milieu de ces rois,
S’élève comme un cèdre, et leur donne des lois.
Ce roi, qu’à nos aïeux donna le ciel propice,
Sur son trône avec lui fit asseoir la justice;
Il pardonna souvent, il régna sur les cœurs ,
Et des yeux de son peuple il essuya les pleurs.
D’Amboise (8) est à ses pieds, ce ministre fidelle
Qui seul aima la France et fut seul aimé d’elle;
Tendre ami de son maître , et qui dans ce haut rang
Ne souilla point sës mains de rapine et de sang.
O jours ! ô mœurs ! ô temps d’éternelle mémoire !
Le peuple étsjt heureux, le roi couvert de gloire:
La Henriade. . K
 
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