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CHANT SEPTIEME. 14Z
Sous un joug inconnu, que rien ne peut briser,
Dieu sait l’assujettir sans la tyranniser;
A ses suprêmes lois d’autant mieux attachée,
Que sa chaîne à ses yeux pour jamais est cachée ;
Qu'en obéissant même elle agit par son choix,
Et souvent aux destins pense donner des lois.
Mon cher fils, dit Louis, c’est de là que la grâce
Fait sentir aux humains sa faveur efficace :
C’est de ces lieux sacrés qu’un jour son trait vainqueur
Doit partir, doit brûler, doit embraser ton cœur.
Tu ne peux différer, ni hâter ni connaître
Ces momens précieux dont Dieu seul est le maître.
Mais qu’ils sont encor loin ces temps, ces heureux temps
Où Dieu doit te compter au rang de ses enfans !
Que tu dois éprouver de faiblesses honteuses !
Et que tu marcheras dans des routes trompeuses !
Retranches, ô mon Dieu, des jours de ce grand roi
Ces jours infortunés qui l’éloignent de toi.
Mais dans ces vastes lieux quelle foule s’empresse i
Elle entre à tout moment et s’écoule sans cesse.
Vous voyez, dit Louis, dans ce sacré séjour
Les portraits des humains qui doivent naître un jour:
Des iiècles à venir ces vivantes images
Rassemblent tous les lieux, devancent tous les âges.
Tous les jours des humains, comptés avant les temps,
Aux yeux de l’Eternel à jamais sont présens.
Le Destin marque ici l’instant de leur naissance,
L’abaissement des uns, des autres la puissance,
Les divers changemens attachés à leur sort,
Leurs vices, leurs vertus, leur fortune et leur mort.
K s
 
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