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Datée de Vrncennes, du iï septembré i6z$<

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la Ferle, et se retira victorieux en couvrant la retraite
des Espagnols vaincus. Aussi le roi cl’Espagne lui
écrivit ces propres paroles -.J ai J a que tout était perdu
et que vous avez tout confcrvé.
11 est dissicile de dire ce qui sait perdre ou gagner
les batailles ; mais il est certain que Coudé était un
des grands - hommes de guerre qui eussent jamais
paru, et que l’archiduc et son conseil ne voulurent
rien faire dans cette journée de ce que Condé avait
proposé.
Arras sauve , les lignes sorcées , et l’archiduc mis
on suite comblèrent Turenne de gloire ; et on ôbservâ
que dans la lettre écrite au nom du roi au parle-
ment (/i) sur cette victoire , on y attribua le succes
de toute la campagne au cardinal Masarin, et qu’on ne
fit pas même mention du nom de Turenne. Le cardinal
s’était trouvé en esset à quelques lieues d’Arras avec
le roi. Il était même entré dans le camp au siège de
Stenai, que Turenne avait pris avant de secourir Arras,
On avait tenu devant le cardinal des confeils de
guerre. Sur ce fondement il s’attribua l’honneur des
événemens , et cette vanité lui donna un ridicule que
toute l’autorité du ministère ne put essacer.
Le roi ne se trouva point à la bataille d’Arras, et
aurait pu y être : il était allé à la tranchée au siége
de Stenai ; mais le cardinal Mazarin ne voulut pas
qu’il expôsàt davantage sa personne , à laquelle le
repos de l’Etat et la puissance duministre semblaient
attachés.
D’un côté, Mazarin, maître absolu de la France

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