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Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Bearb.]; Haas, Wilhelm [Bearb.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Vingt-Deuxieme): Précis du siècle de Louis XV. — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen, Avec des caractères de G. Haas, 1785 [VD18 90795482]

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https://doi.org/10.11588/diglit.49769#0010
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z TABLEAU DE L’EUROPE
Testamentde Louis XV était un enfant orphelin. 11 eût été trop
A7^ong> trop difficile et trop dangereux d’asiembler
Sept. I?I$ les états-généraux pour régler les prétentions à la
régence. Le parlement de Paris l’avait déjà donnée
à deux reines; il la donna au duc d’Orléans. Il
avait casfé le testament de Louis XIII : il calsa celui
de Louis XIV. Philippe duc d’Orléans, petit-fils de
France, fut déclaré maître absolu par ce même par-
lement qu’il envoya bientôt après en exil, (a)
(a ') Après tous les absurdes mensonges qu’on a été forcé de relever dans
les prétendus mémoires de madame de Maintenon , et dans les notes à<tla
Beaumille, insérées dans son édition du Siècle de Louis XIV à Francfort ,
le lecteur ne sera point surpris que cet auteur ait osé avancer que la grande
salle était remplie d’officiers armés sous leurs habits. Cela n’esl pas vrai ; j’y
étais ; il y avait beaucoup plus de gens de robe et de simples citoyens que
d’ossiciers. Nulle apparence d’aucun parti, encore moins de tumulte. Il eut
été de la plus grande folie d’introduire des gens apostés avec des pistolets,
et de révolter tes esprits qui étaient tous disposés en faveur du duc d’Orléans.
Il n’y avait autour du palais où l’on rend la justice qu’un détachement des
gardes françaiies et suisi’es. Cette sable que la grand’salle était pleine d’offi-
ciers armés sous leurs habits est tirée des mémoires de la régence et de la
vie de Philippe duc d’Orléans , ouvrages de ténèbres imprimés en Hollande
ét remplis de faussetés.
L’auteurdes mémoires de Maintenon avance que le présdent Lubert, le
premier président de Maisons et plujîeurs membres de l’assemblée étaient prêts
de fe déclarer contre le duc d’Orléans.
Il y avait en esset un président de Lubert, mais qui n’était que prési-
ilent aux enquêtes et qui ne se mêlait de rien. Il n’y a jamais eu de
premier président de Maifons. C’était alors Claude de Mefmes, du nom
ü'Avaux, qui avait cette place. M. de Maifons , beau-frère du maréchal
de Villars, était président à mortier et très-attaché au duc d’Orléans.
C’était chez lui que 1e marquis de Canillac avait arrangé 1e plan de la
régence avec quelques autres confidens du prince. H avait parole d’être
garde des sceanx > et mourut quelque temps après. Ce sont des faits
publics dont j’ai été témoin , et qui se trouvent dans les mémoires manus-
crits du maréchal de Villars.
Le compilateur des mémoires de Maintenon ajoute à cette occasion
que dans 1e traité de Rastat, fait par te maréchal de Villars et 1e prince
Eugène, ily ades articles secrets qui excluentle duc d' Orléans du trône. Cela
 
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