armée avec cette petite troupe, ou d’y périr. Il écrivit,
avant de s’embarquer, une lettre à l’un des secré-
taires d’Etat, laquelle finissait par ces mots : ,, Je
,, suis sur que je n’en reviendrai pas : je vous
,, recommande ma femme et mes enfans.,, Il arriva
à la rade de Dantzick, débarqua et attaqua l’armée
rusfe ; il y périt percé de coups , comme il l’avait
prévu. Sa lettre arriva avec la nouvelle de sa mort.
La tetë du Dantzick fut pris; l’ambassadeur de France auprès
miseàprîx. la Pologne, qui était dans cette place , fut pri-
sonnier de guerre malgré les privilèges de son
caractère. Le roi Stanislas vit sa tête mise à prix par
le général des Russes , le comte de Munick, dans la
ville de Dantzick, dans un pays libre , dans sa propre
patrie , au milieu de la nation qui l’avait élu suivant
toutes les lois. Il fut obligé de se déguiser en mate-
lot , et n’échappa qu’à travers les plus grands dan-
gers. Remarquons ici que ce comte maréchal de
Munick , qui le poursuivait si cruellement, fut quelque
temps après relégué en Sibérie , où il vécut vingt
ans dans une extrême misère, pour reparaître ensuite
avec éclat. Telle est la vicissitude des grandeurs.
Les pnsbn- l’égard des quinze cents français qu’on avait si
niers Iran- . c 1 f 5 , 'T
çais traités à imprudemment envoyés contre une armee entière de
Pétersbourgru[ses, j]s firent une capitulation honorable: mais
nérositT htun navire de Russie ayant été pris dans ce temps-là
ouïe. même par un vaisseau du roi de France, les quinze
cents hommes furent retenus et transportés auprès
de Pétersbourg : ils pouvaient s’attendre à être inhu-
mainement traités dans un pays qu’on avait regardé
comme barbare au commencement du siècle. L’im-
pératrice Anne régnait alors; elle traita les officiers
avant de s’embarquer, une lettre à l’un des secré-
taires d’Etat, laquelle finissait par ces mots : ,, Je
,, suis sur que je n’en reviendrai pas : je vous
,, recommande ma femme et mes enfans.,, Il arriva
à la rade de Dantzick, débarqua et attaqua l’armée
rusfe ; il y périt percé de coups , comme il l’avait
prévu. Sa lettre arriva avec la nouvelle de sa mort.
La tetë du Dantzick fut pris; l’ambassadeur de France auprès
miseàprîx. la Pologne, qui était dans cette place , fut pri-
sonnier de guerre malgré les privilèges de son
caractère. Le roi Stanislas vit sa tête mise à prix par
le général des Russes , le comte de Munick, dans la
ville de Dantzick, dans un pays libre , dans sa propre
patrie , au milieu de la nation qui l’avait élu suivant
toutes les lois. Il fut obligé de se déguiser en mate-
lot , et n’échappa qu’à travers les plus grands dan-
gers. Remarquons ici que ce comte maréchal de
Munick , qui le poursuivait si cruellement, fut quelque
temps après relégué en Sibérie , où il vécut vingt
ans dans une extrême misère, pour reparaître ensuite
avec éclat. Telle est la vicissitude des grandeurs.
Les pnsbn- l’égard des quinze cents français qu’on avait si
niers Iran- . c 1 f 5 , 'T
çais traités à imprudemment envoyés contre une armee entière de
Pétersbourgru[ses, j]s firent une capitulation honorable: mais
nérositT htun navire de Russie ayant été pris dans ce temps-là
ouïe. même par un vaisseau du roi de France, les quinze
cents hommes furent retenus et transportés auprès
de Pétersbourg : ils pouvaient s’attendre à être inhu-
mainement traités dans un pays qu’on avait regardé
comme barbare au commencement du siècle. L’im-
pératrice Anne régnait alors; elle traita les officiers