MALADIE DE LOUIS XV.
103
CHAPITRE XII.
Le roi de France cd a l'extrémité. Dès qu'il efi guéri
il marche en Allemagne ; il va ajjïéger Fribourg,
tandis que l'armée autrichienne qui avait pénétré
en A [face va délivrer la Bohème, et que le prince
de Conti gagne une bataille en Italie.
JL/ E jour qu’on chantait dans Metz un Te Dcum Le roi de
pour la prise de Château - Dauphin , le roi ressentitFrance est a
1 1 x , / ■ l’extrémité,
des mouvemens de fièvre ; c était le.8 d août. La
maladie augmenta , elle prit le caractère d’une fièvre
qu'on appelle putride ou maliqne ; et dès la nuit du
14 il était à l’extrémité. Son tempérament était
robuste et fortifié par l’exercice; mais les meilleures
constitutions sont celles qui succombent le plus
souvent à ces maladies, par cela même qu’elles ont
la force d'en soutenir les premières atteintes , et
d’accumuler pendant plusieurs jours les principes
d’un mal auquel elles résistent dans les commence-
mens. Cet événement porta la crainte et la désolation
de ville en ville ; les peuples accouraient de tous les
environs de Metz ; les chemins étaient remplis
d’hommes de tous états et de tout âge , qui par
leurs differens rapports augmentaient leur commune
inquiétude. . _ Témoigna.
Le danger du ro-i se répand dans Paris au milieu ges ünguiiers
de la nuit; on se relève , tout le monde court en je J'amour
, des Français
tumulte sans savoir où l'on va. Les églises s ouvrent pOur leur roi.
G 4
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CHAPITRE XII.
Le roi de France cd a l'extrémité. Dès qu'il efi guéri
il marche en Allemagne ; il va ajjïéger Fribourg,
tandis que l'armée autrichienne qui avait pénétré
en A [face va délivrer la Bohème, et que le prince
de Conti gagne une bataille en Italie.
JL/ E jour qu’on chantait dans Metz un Te Dcum Le roi de
pour la prise de Château - Dauphin , le roi ressentitFrance est a
1 1 x , / ■ l’extrémité,
des mouvemens de fièvre ; c était le.8 d août. La
maladie augmenta , elle prit le caractère d’une fièvre
qu'on appelle putride ou maliqne ; et dès la nuit du
14 il était à l’extrémité. Son tempérament était
robuste et fortifié par l’exercice; mais les meilleures
constitutions sont celles qui succombent le plus
souvent à ces maladies, par cela même qu’elles ont
la force d'en soutenir les premières atteintes , et
d’accumuler pendant plusieurs jours les principes
d’un mal auquel elles résistent dans les commence-
mens. Cet événement porta la crainte et la désolation
de ville en ville ; les peuples accouraient de tous les
environs de Metz ; les chemins étaient remplis
d’hommes de tous états et de tout âge , qui par
leurs differens rapports augmentaient leur commune
inquiétude. . _ Témoigna.
Le danger du ro-i se répand dans Paris au milieu ges ünguiiers
de la nuit; on se relève , tout le monde court en je J'amour
, des Français
tumulte sans savoir où l'on va. Les églises s ouvrent pOur leur roi.
G 4