des
SIEGE DE MASTRICHT. 231
de s’y opposer. La ville se trouve investie des deux
côtés de la rivière ; nul secours n’y peut plus
entrer. Les ennemis , au nombre de près de quatre-
vingts mille hommes, sont àlVlazeick, à Ruremonde.
Le duc de Cumberland ne peut plus qu’être témoin
de la prise de Mastricht.
Pour arrêter cette supériorité consiante des Fran- Arrivée
cais les Autrichiens, les Anglais et les Hollandais d une armée
attendaient trente-cinq mille russes , au lieu de cinq mille
cinquante mille sur lesquels ils avaient d’abord rusres au f3'
compté. Ce secours venu de si loin arrivait enfin. anié<r
Les Russes étaient déjà dans laFranconie. C’étaient
des hçmmes infatigables , formés à la plus grande
discipline. Ils couchaient en plein champ, couverts
d’un simple manteau et souvent sur la neige. La
plus sauvage nourriture leur suffisait. Il n’y avait
pas quatre malades alors par régiment dans leur
armée ; ce qui pouvait rendre ce secours plus
important , c’est que les Russes ne déserrent jamais.
Leur religion , différente de toutes les communions
latines , leur langue qui n’a aucun rapport avec les
autres , leur aversion pour les étrangers rendent
inconnue parmi eux la désertion, qui est si fréquente
ailleurs. Enfin c’était cette même nation qui avait
vaincu les Turcs et les Suédois ; mais les soldats
russes devenus si bons manquaient alors d’officiers. v
Les nationaux savaient obéir, mais leurs capitaines
ne savaient pas commander ; et ils n’avaient plus ni
un Munik , ni -un Lajci, ni un Keit, ni un Lovcnthal
à leur tête.
Tandis que le maréchal de Saxe assiégeaitMastricht,
les alliés mettaient toute l’Europe en mouvement.
P 4
SIEGE DE MASTRICHT. 231
de s’y opposer. La ville se trouve investie des deux
côtés de la rivière ; nul secours n’y peut plus
entrer. Les ennemis , au nombre de près de quatre-
vingts mille hommes, sont àlVlazeick, à Ruremonde.
Le duc de Cumberland ne peut plus qu’être témoin
de la prise de Mastricht.
Pour arrêter cette supériorité consiante des Fran- Arrivée
cais les Autrichiens, les Anglais et les Hollandais d une armée
attendaient trente-cinq mille russes , au lieu de cinq mille
cinquante mille sur lesquels ils avaient d’abord rusres au f3'
compté. Ce secours venu de si loin arrivait enfin. anié<r
Les Russes étaient déjà dans laFranconie. C’étaient
des hçmmes infatigables , formés à la plus grande
discipline. Ils couchaient en plein champ, couverts
d’un simple manteau et souvent sur la neige. La
plus sauvage nourriture leur suffisait. Il n’y avait
pas quatre malades alors par régiment dans leur
armée ; ce qui pouvait rendre ce secours plus
important , c’est que les Russes ne déserrent jamais.
Leur religion , différente de toutes les communions
latines , leur langue qui n’a aucun rapport avec les
autres , leur aversion pour les étrangers rendent
inconnue parmi eux la désertion, qui est si fréquente
ailleurs. Enfin c’était cette même nation qui avait
vaincu les Turcs et les Suédois ; mais les soldats
russes devenus si bons manquaient alors d’officiers. v
Les nationaux savaient obéir, mais leurs capitaines
ne savaient pas commander ; et ils n’avaient plus ni
un Munik , ni -un Lajci, ni un Keit, ni un Lovcnthal
à leur tête.
Tandis que le maréchal de Saxe assiégeaitMastricht,
les alliés mettaient toute l’Europe en mouvement.
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