268 GUERRE ENTRE LA FRANCE, etc.
d’Angleterre George II dans son électorat d'Hanovre.
Cette irruption en Allemagne menaçait l’Europe
d’un embrasement allumé dans le nouveau monde.
Ce fut alors que toute la politique de l'Europe fut
changée. Le roi d’Angleterre appela une sécondé
fois du fond du Nord trente mille russes qu’il devait
soudoyer. L’empire de Russie était l’allié de l’em-
pereur et de l’impératrice reine de Hongrie. Le roi de
Prusse devait craindre que les Russes , les impériaux
et les Hanovnens ne tombassent sur lui. Il avait
environ cent quarante mille hommes en armes ; il
n’hésita pas à se liguer avec le roi d’Angleterre ,
pour empêcher d’une main que les Russes n’entrassent
en Allemagne, et pour fermer de l’autre le chemin
aux Français. Voilà donc encore toute l’Europe en
armes , et la France replongée dans de nouvelles
calamités qu’on aurait pu éviter , si on pouvait se
dérober à sa destinée.
Le roi de France eut avec facilité et en un
moment tout l’argent dont il avait besoin , par une
de ces promptes ressources qu’on ne peut connaître
que dans un royaume aussi opulent que la France.
Vingt places nouvelles de fermiers-généraux , et
quelques emprunts , suffirent pour soutenir les
premières années de la guerre ; facilité funeste qui
ruina bientôt le royaume.
On feignit de menacer les côtes de l’Angleterre.
Ce n’était plus le temps où la reine Elifabeth, avec
le secours ds ses seuls Anglais , ayant l’Ecosse à
craindre 5 et pouvant à peine contenir l’Irlande ,
soutint les prodigieux efforts de Philippe II. Le ioi
d’Angleterre George II se crut obligé de faire venir
d’Angleterre George II dans son électorat d'Hanovre.
Cette irruption en Allemagne menaçait l’Europe
d’un embrasement allumé dans le nouveau monde.
Ce fut alors que toute la politique de l'Europe fut
changée. Le roi d’Angleterre appela une sécondé
fois du fond du Nord trente mille russes qu’il devait
soudoyer. L’empire de Russie était l’allié de l’em-
pereur et de l’impératrice reine de Hongrie. Le roi de
Prusse devait craindre que les Russes , les impériaux
et les Hanovnens ne tombassent sur lui. Il avait
environ cent quarante mille hommes en armes ; il
n’hésita pas à se liguer avec le roi d’Angleterre ,
pour empêcher d’une main que les Russes n’entrassent
en Allemagne, et pour fermer de l’autre le chemin
aux Français. Voilà donc encore toute l’Europe en
armes , et la France replongée dans de nouvelles
calamités qu’on aurait pu éviter , si on pouvait se
dérober à sa destinée.
Le roi de France eut avec facilité et en un
moment tout l’argent dont il avait besoin , par une
de ces promptes ressources qu’on ne peut connaître
que dans un royaume aussi opulent que la France.
Vingt places nouvelles de fermiers-généraux , et
quelques emprunts , suffirent pour soutenir les
premières années de la guerre ; facilité funeste qui
ruina bientôt le royaume.
On feignit de menacer les côtes de l’Angleterre.
Ce n’était plus le temps où la reine Elifabeth, avec
le secours ds ses seuls Anglais , ayant l’Ecosse à
craindre 5 et pouvant à peine contenir l’Irlande ,
soutint les prodigieux efforts de Philippe II. Le ioi
d’Angleterre George II se crut obligé de faire venir