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Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Bearb.]; Haas, Wilhelm [Bearb.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Vingt-Deuxieme): Précis du siècle de Louis XV. — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen, Avec des caractères de G. Haas, 1785 [VD18 90795482]

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https://doi.org/10.11588/diglit.49769#0284
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DRESDE

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ïi octobre.

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qu'elle fit de les donner, on se mit en devoir d’ou-*
vrir les portes ; la reine se plaça au-devant , se
ssattant qu’on respecterait sa personne et sa fermeté;
on ne respecta ni l’une ni l'autre ; elle vit ouvrir
ce dépôt de l’Etat. Il importait au roi de Prusse d’y
trouver des preuves des desseins de la Saxe contre
lui ; il trouva en effet des témoignages de la crainte
qu’il inspirait; mais cette même crainte, qui aurait
dû forcer la cour de Dresde à se mettre en défense ,
ne servit qu’à la rendre victime d’un voisin puissant.
Elle sentit trop tard qu’il eût sallu, dans la situa-
tion où était la Saxe depuis tant d’années , donner
tout à là guerre et rien aux plailirs. Il estdes posi-
tions où l’on n’a d’autre parti à prendre que celui
de se préparer à combattre, à vaincre ou à périr.
aosepteni- Au bruit de cette invasion , le conseil aulique de
bre 1756. ]’ernpereur déclara le roi de Prusse perturbateur de
la paix publique et rebelle. Il était difficile de faire
valoir cette déclaration contre un prince qui avait
près de cent cinquante mille combattans à ses
ordres, et qui passait déjà pour le plus grand général
de l’Europe. Il répondit aux lois par une bataille ;
elle se donna entre lui et l’armée autrichienne, qu’il
alla chercher à l’entrée de la Bohème près d’un bourg
nommé Lovositz.
Cette première bataille futindécife par le nombre
des morts , mais elle ne le fut point par les suites
qu’elle eut. On ne put empêcher le roi de bloquer
les Saxons dans le camp de Pirna même ; les Autri-
chiens ne purent jamais leur prêter la main , et
cette petite armée du roi de Pologne , composée
d’environ treize à quatorze mille hommes , se rendit
prisonnière de guerre sept jours après la bataille.
 
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