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L' Exposition de Paris (1900) (Band 3) — Paris, 1900

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https://doi.org/10.11588/diglit.1810#0253
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242

ENCYCLOPEDIE DU S1EÇL.E.

maisons d'éducation de la Légion d'honneur, etc.
Nous vous engageons à voir le beau salon dans
lequel sont exposés les travaux professionnels des
jeunes filles de la maison des Loges : il est d'un
goût exquis.

Quant à l'enseignement supérieur, c'est dix ar-
ticles comme celui-ci qu'il faudrait pour donner
une idée un peu exacte de l'importance de son
exposition.

Toutes les Universités de France présentent
les thèses de leurs docteurs, les instruments, ap-
pareils, produits, travaux de leurs professeurs,
les photographies de leurs laboratoires, de leurs
salles de conférences, de leurs jardins botani-
ques etc. ; les observations
astronomiques et météorolo-
giques nous montrent des
instruments et des photo-
graphies lunaires de toute
beauté; ce sont ensuite le
Muséum, l'École Normale
supérieure, les sociétés sa-
vantes, les associations d'en-
seignement supérieur avec
leurs journaux et les résul-
tats de leurs recherches sous
la forme tangible d'appareils
de produits chimiques, etc.
Voici les travaux de M. Lipp-
mann sur la photographie
des couleurs, le four élec-
trique de M. Moissan d'où
sont sorties tant d'étonnan-
tes découvertes... quelle acti-
vité dans toutes les branches
de l'enseignement ! Quels
progrès depuis un quart de
siècle !

Les missions scientifiques,
exposées dans la première
travée longitudinale, nous
retardent un peu plus long-
temps. Les parties les plus
saillantes en sont : les fouil-
les de l'École d'Athènes, la
restauration du trésor des
Cnidiens, à Delphes, tout
un lot de statues, de colon-
nes trouvées au même lieu ;
la mission de Sarzec en Ghal-
dée, la mission archéologi-
que de Tunisie, etc. Celle du
Mexique, de M. LéonDiguet,
a rapporté de bien curieux
moulages, des armes et de
splendides collections d'in-
sectes, de polypes et de co-
quilles. Rien n'est intéres-
sant comme ces valves de
méléagrine portant en saillie
des poissons parasites, les
furasfers, que l'animal,
irrité de leur présence, a fini
par recouvrir de nacre.

Les missions de l'Asie russe', de Patagonie,
du Cambodge et du Siam — celte dernière nous
donne un plan en relief du Baïon, célèbre mo-
nument Khmer d'Anghor — mériterait de longues
descriptions, mais la mission de Foa, dans
l'Afrique équatoriale, est là, qui attire et retient
les promeneurs. Elle est d'ailleurs merveilleuse-
ment présentée. Rangés méthodiquement en vi-
trines plates sont tous les objets nécessaires à
celui qui veut explorer avec fruit les mystères du
continent noir : vêtements, provisions, médica-
ments, outils, instruments de précision, matériel
de photographie, d'équipement, pièges et engins
de pèche, armes de chasse et munitions, campe-
ment.

A côté sont les collections de poissons et de
coquillages du lac Tanganyika, des singes, des
antilopes montées, des papillons aux vives cou-
eurs, puis des trophées de chasse à rendre fou

Tartarin, défenses énormes, crânes monstrueux
d'hypopotames et de crocodiles, tètes de lions
tués à l'affût par le courageux explorateur.

Les; trois classes d'enseignement spéciaux : ar-
tistique, agricole, commercial et industriel sol-
licitent maintenant notre attention. 11 ne faudrait
pas juger de leur importance par la brièveté
forcée de notre compte-rendu.

L'enseignement artistique, situé au rez-de-
chaussée, occupe un vaste emplacement. On y
voit les travaux de l'Ecole Nationale des Beaux-
Arts, ceux des écoles annexées aux manufactures
de Sèvres, des Gobelins, d'Aubusson, etc., des
écoles de beaux-arts, de sciences industrielles et

Le Palais de l'Enseignement. — Le granX hall polygonal

d'applications décoralives de Lyon, Nantes, Bor-
deaux. Limoges, Marseille, Nice, etc. Les meu-
bles, les papiers peints, les vases exposés sont
de toute beauté.

L'enseignement industriel et commercial esl
contenu dans une importante annexe située le
long de l'avenue de Suffren ; il n'est représenté
au premier étage du Palais que par les travaux
des écoles professionnelles de Yoiron, de Vierzon,
d'Armentières, ceux de l'école ouvrière de l'a-
meublement et par quelques autres.

L'Institut agronomique, les écoles nationales
et départementales d'agriculture, les écoles vété-
rinaires ont des expositions très importantes en
raison de la multiplicité des sujets dont elles
s'occupent. La collection tératologique des
écoles vétérinaires retrouve le même succès de
curiosité que les monstruosités des baraques fo-
raines ; veaux à deux tètes ou à un seul œil, che-

vaux à doigts supplémentaires, moutons à six
pattes; cochons siamois, etc., en sont les princi-
paux ornements.

Le musée rétrospectif de l'enseignement in-
stallé au milieu de la 3e travée longitudinale
sans avoir1 une importance considérable, mérite
quelques lignes. Pendus aux murs sont les por-
traits des notables pédagogues des siècles der-
niers, et des ministres de l'Instruction publique
du nôtre, des miniatures et des gravures se rap-
portant à la vie scolaire d'autrefois, d'anciens
cahiers d'élèves, de vieux livres d'enseignement
des thèses antiques. En vitrine plate, au milieu
de la Salle, des documents curieux, des règle-
ments et ordonnances des
grands-maîtres de l'Univer-
sité, des notes scolaires
d'hommes célèbres, comme
celles données par Vacherot
à Taine, élève de l'École
Normale, etc., etc.

Les sections étrangères du
premier étage, dont, seules,
nous nous occuperons au-
jourd'hui, seront nommées
en partant de la 1™ travée
longitudinale, côté Champ-
de-Mars. La Russie a un em-
placement considérable. Les
universités, les gymnases; les
écoles réaies, les écoles pri-
maires de l'immense empire
y sont représentées par des
cahiers et des travaux d'élè-
ves, des photographies dont
beaucoup stéréoscopiques,
qui nous initient à une exis-
tence scolaire, à bien des
points de vue. différente de
la nôtre. L'enseignement
technique professionnel russe
est au rez-de-chaussée avec
les produits des arts libé-
raux, au-dessous exactement
de la section du premier
étage, de laquelle on em-
brasse l'ensemble d'un coup
d'œil.

Le Portugal et l'Espagne,
qui voisinent encore là com-
me sur la carte, présentent
leurs vieilles universités à
côté des produits des arts
libéraux. 11 en est de même
de la Suède, que nous trou-
vons en deuxième travée. Son
enseignement se fait remar-
quer par un caractère prati-
que et utilitaire. Les écoles
de Lapons nomades, non
sans quelque analogie avec
notre école de forains, l'en-
seignement de la gymnasti-
que et les beaux travaux de
l'école des arts décoratifs et industriels de Stock-
holm sont les points que nous retiendrons.

La Hongrie, en 3e travée, est associée à la
Croatie-Slavonie. Toujours pimpantes, joliment
ornées, ses salles enferment, en plus des ensei-
gnements primaire et secondaire, les produits
des arts libéraux: instruments de musique,livres,
cartographie et photographie avec un embryon
de musée rétrospectif dans lequel on admire de
vieilles armes et des costumes authentiques de
magyars. Quant à l'enseignement supérieur, il
est au rez-de-chaussée et nous en parlerons plus
tard, pour ne pas nous départir de l'ordre
adopté.

En quatrième travée, s'alignent, en partant
du Génie Civil, le Danemark, la Norvège, le Ja-
pon, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, les
Etats-Unis.

Dans les trois premières, les deux groupes sont
 
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