N° 31
L'exposition ni; PARIS.
241
Le Palais de l'Enseignement
EDUCATION ET ENSEIGNEMENT
Quand, placé sous la Tour Eiffel, on regarde
le Château-d'Eau, le premier grand édifice pla-
cé à droite, du côté de l'avenue de Suffren, est
le Palais de l'Education et de l'Enseignement.
Il se continue jusqu'au fond du Champ-de-Mars
par les Palais du Génie Civil et des Industries
Chimiques.
Deux groupes y trouvent place : l'Éducation
ri l'Enseignement (groupe 1), les Instruments
et procédés généraux </es lettres, sciences ri
gnement: photographie, chirurgie, géographie,
et une grande partie de la musique.
Pour accroître l'embrouillement, certaines
sections étrangères, comme la Hollande, la Bel-
gique, la Suisse, l'Italie, l'Autriche sont repré-
sentées uniquement au rez-de-chaussée pour les
deux groupes ; d'autres: l'Espagne, le Portugal,
le Japon, le Danemark, la Norvège, la Suède,
exclusivement au premier étage ; une troisième
<>rie qui comprend la Hongrie, la Grande-
Bretagne, les États-Unis, l'Allemagne, la Bussie
a des expositions aux deux endroits, tantôt l'en-
seignement au premier étage et les arts libéraux
au rez-de-chaussée, tantôt l'inverse, parfois encore
une partie de l'un et de l'autre à chaque étage.
La division en classes est très nette ; les trois
premières sont consacrées aux enseignements gé-
néraux primaire, secondaire et supérieur, les
trois autres aux enseignements spéciaux : artisti-
que, agricole, industriel et commercial.
L'enseignement primaire, situé au milieu des
I' travées longitudinales, comprend, comme
tous les autres, l'exposition officielle et celle de*
exposants libres. Dans la première figurent les
écoles maternelles, les écoles primaires élémen-
taires et supérieures, les écoles normales pour
les deux sexes avec leurs travaux et leurs mé-
thodes, les cours d'adultes, les cours et conféren-
ces populaires si suivis depuis quelques années.
Le ministre de l'Instruction publique nous
Parc du Trocadéro. — Les ouvriers indigènes au bazar Chinois.
arts (groupe III). On se fera difficilement une
idée de la masse énorme d'instruments, d'objets,
de documents, qui y sont entassés et, surtout, de
leur variété. Une étude méthodique de ce Palais
est des plus délicates et plusieurs visites sont
nécessaires pour se rendre un compte exact de
l'ordonnance des matériaux exposés, ordonnance
qui, d'ailleurs, est loin d'être parfaite.
Au rez-de-chaussée sont la plupart des classes
françaises du groupe III: typographie, librairie,
instruments de précision, monnaies et médail-
les, instruments de musique, matériel de l'art
théâtral et aussi une exposition rétrospective
du livre et des instruments de précision. Il faut
y joindre la classe 4 du premier groupe, l'en-
seignement spécial artistique.
Au premier étage sont les classes de l'ensei-
Pour visiter entièrement ce Palais, il faut par-
courir, en bas, trois nefs longitudinales, soit six
alignements, plus les bas côtés, en tout, huit
fois le bâtiment dans toute sa longueur.
Dans le haut sont quatre galeries longitudi-
nales plus longues que celles du bas, car elles
empiètent sur le Génie Civil, plus six trans-
versales. Pour achever l'étape, il faut encore vi-
siter quelques annexes rangées entre la façade
postérieure du Palais et l'avenue de Suffren.
C'est donc, au bas mot, une bonne lieue de
France à parcourir. Préparez vos jambes et par-
tons. Nous commencerons, si vous le voulez bien,
par les classes de l'enseignement situées au pre-
mier étage pour la plupart. De larges escaliers
ou les tapis roulants chers aux paresseux nous y
donnent accès.
montre, pour école de village à un seul maître,
une classe modèle qui nous semble fort hien
comprise et les écoles normales d'institutrices
ont rassemblé une collection de poupées revêtues
des costumes pittoresques de nos provinces.
Quant aux expositions privées, elles se répar-
tissent en plusieurs catégories ; celle des éta-
blissements libres comme l'Institut des Frères
des écoles chrétiennes, les associations d'ensei-
gnement, comme l'Association polytechnique, la
société pour l'instruction élémentaire, les coopé-
ratives et groupements divers d'éducation sociale,
enfin les commerçants avec mobiliers scolaires,
livres, tableaux, plumes, papiers, cahiers, mé-
thodes de calligraphie, etc.
L'enseignement secondaire est représenté par
les lycées et collèges de garçons et de filles, les
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L'exposition ni; PARIS.
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Le Palais de l'Enseignement
EDUCATION ET ENSEIGNEMENT
Quand, placé sous la Tour Eiffel, on regarde
le Château-d'Eau, le premier grand édifice pla-
cé à droite, du côté de l'avenue de Suffren, est
le Palais de l'Education et de l'Enseignement.
Il se continue jusqu'au fond du Champ-de-Mars
par les Palais du Génie Civil et des Industries
Chimiques.
Deux groupes y trouvent place : l'Éducation
ri l'Enseignement (groupe 1), les Instruments
et procédés généraux </es lettres, sciences ri
gnement: photographie, chirurgie, géographie,
et une grande partie de la musique.
Pour accroître l'embrouillement, certaines
sections étrangères, comme la Hollande, la Bel-
gique, la Suisse, l'Italie, l'Autriche sont repré-
sentées uniquement au rez-de-chaussée pour les
deux groupes ; d'autres: l'Espagne, le Portugal,
le Japon, le Danemark, la Norvège, la Suède,
exclusivement au premier étage ; une troisième
<>rie qui comprend la Hongrie, la Grande-
Bretagne, les États-Unis, l'Allemagne, la Bussie
a des expositions aux deux endroits, tantôt l'en-
seignement au premier étage et les arts libéraux
au rez-de-chaussée, tantôt l'inverse, parfois encore
une partie de l'un et de l'autre à chaque étage.
La division en classes est très nette ; les trois
premières sont consacrées aux enseignements gé-
néraux primaire, secondaire et supérieur, les
trois autres aux enseignements spéciaux : artisti-
que, agricole, industriel et commercial.
L'enseignement primaire, situé au milieu des
I' travées longitudinales, comprend, comme
tous les autres, l'exposition officielle et celle de*
exposants libres. Dans la première figurent les
écoles maternelles, les écoles primaires élémen-
taires et supérieures, les écoles normales pour
les deux sexes avec leurs travaux et leurs mé-
thodes, les cours d'adultes, les cours et conféren-
ces populaires si suivis depuis quelques années.
Le ministre de l'Instruction publique nous
Parc du Trocadéro. — Les ouvriers indigènes au bazar Chinois.
arts (groupe III). On se fera difficilement une
idée de la masse énorme d'instruments, d'objets,
de documents, qui y sont entassés et, surtout, de
leur variété. Une étude méthodique de ce Palais
est des plus délicates et plusieurs visites sont
nécessaires pour se rendre un compte exact de
l'ordonnance des matériaux exposés, ordonnance
qui, d'ailleurs, est loin d'être parfaite.
Au rez-de-chaussée sont la plupart des classes
françaises du groupe III: typographie, librairie,
instruments de précision, monnaies et médail-
les, instruments de musique, matériel de l'art
théâtral et aussi une exposition rétrospective
du livre et des instruments de précision. Il faut
y joindre la classe 4 du premier groupe, l'en-
seignement spécial artistique.
Au premier étage sont les classes de l'ensei-
Pour visiter entièrement ce Palais, il faut par-
courir, en bas, trois nefs longitudinales, soit six
alignements, plus les bas côtés, en tout, huit
fois le bâtiment dans toute sa longueur.
Dans le haut sont quatre galeries longitudi-
nales plus longues que celles du bas, car elles
empiètent sur le Génie Civil, plus six trans-
versales. Pour achever l'étape, il faut encore vi-
siter quelques annexes rangées entre la façade
postérieure du Palais et l'avenue de Suffren.
C'est donc, au bas mot, une bonne lieue de
France à parcourir. Préparez vos jambes et par-
tons. Nous commencerons, si vous le voulez bien,
par les classes de l'enseignement situées au pre-
mier étage pour la plupart. De larges escaliers
ou les tapis roulants chers aux paresseux nous y
donnent accès.
montre, pour école de village à un seul maître,
une classe modèle qui nous semble fort hien
comprise et les écoles normales d'institutrices
ont rassemblé une collection de poupées revêtues
des costumes pittoresques de nos provinces.
Quant aux expositions privées, elles se répar-
tissent en plusieurs catégories ; celle des éta-
blissements libres comme l'Institut des Frères
des écoles chrétiennes, les associations d'ensei-
gnement, comme l'Association polytechnique, la
société pour l'instruction élémentaire, les coopé-
ratives et groupements divers d'éducation sociale,
enfin les commerçants avec mobiliers scolaires,
livres, tableaux, plumes, papiers, cahiers, mé-
thodes de calligraphie, etc.
L'enseignement secondaire est représenté par
les lycées et collèges de garçons et de filles, les
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