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L' Exposition de Paris (1900) (Band 3) — Paris, 1900

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https://doi.org/10.11588/diglit.1810#0291
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280

ENCYCLOPÉDIE DU SIECLE.

chèvres, oies, pintades, tortues, etc. On a installé
aussi une serre, où l'on a réuni les plantes les
plus intéressantes au point de vue économique.
Une pente douce amène au premier étage.
C'est cet étage qui communique avec le Troca-
déro par une large passerelle munie de deux
escaliers et, pour monter, d'un tapis roulant. Le
visiteur qui arrive de l'extérieur trouve de suite
un plan en relief qui lui fait facilement com-
prendre la configuration générale de la grande
île. C'est un relief au 500 000e, long de 3 mètres,
qui a été fait par M. J. Hansen, sous la direc-
tion du capitaine V. Mérienne-Lucas, chef du
bureau topographique de Madagascar. On re-
marque que le sol de l'île s'élève depuis le lit-

soit, les défroques des souverains malgaches font
l'ébahissement des badauds, tout comme le ma-
gasin de costume d'un théâtre d'opéras-bouffes.
Le manœuvre qui les a placées sur le mur ne les
a même pas respectées, et il a fixé brutalement
avec de gros clous les broderies d'or, les velours
incarnats. Les choses elles-mêmes ont leurs dou-
leurs!

On admirera assurément l'art avec lequel ont
été ciselées par les orfèvres de la reine les pièces
d'orfèvrerie qui sont exposées. Il en est quel-
ques-unes qui sont d'un goût parfait et d'une
véritable élégance. Deux magnifiques vases d'ar-
gent, de grande dimension, qu'on ne peut man-
quer do remarquer, ont été copiés sur deux

géologique, dressée par M. E.-P. Gautier, se
trouve dans la même partie de l'Exposition.
Enfin, on remarquera les œufs gigantesques
d'aepyornis, et les ossements du même oiseau
provenant des tourbières d'Antsirabe.

Là encore est la magnifique carie au 500 000°
due aux capitaines V. Merienne-Lucas et Bi-
bault, qui ne présente plus que quelques la-
cunes, sauf en ce qui concerne l'extrême sud
où la pénétration n'est pas complète. Nous y
trouvons aussi les publications du Comité de
Madagascar qui, sous la présidence de M. A.
Grandidier, de l'Institut, s'est donné pour tâche
de faire connaître à tous notre belle colonie et
d'y attirer des .colons. C'est avec son concours

Les phonographes a l'Exposition. — Les auditions di la classe 18. (.Matériel de l'art théâtral.

toral jusqu'au plateau central, que défend une
région montagneuse. On se rend très exactement
compte de la composition géologique du sol, la
plus grande partie de l'île appartient aux terrains
cristallins désignés et la bordure occidentale de
l'île aux terrains sédimenlaires. Là aussi se
trouve un relief de Tananarive et de ses environs,
et un autre de la baie de Diégo-Suarez qui fait
comprendre l'intérêt qui s'attache à la défense de
cet important point d'appui de notre Hotte.

Au voisinage de ces divers plans, se trouvent
les dépouilles de la royauté malgache, les robes
des reines, les habits chamarrés d'or, les dia-
dèmes et les bijoux dont leurs possesseurs ont
été spoliés au nom de la cause de la colonisation.
L'Afrique entière a dû se soumettre devant
l'assaut des peuples d'Europe, et toutes les sou-
verainetés nègres sont tombées une à une; et
c'est maintenant l'Asie qui, a son tour, est aux
prises avec l'Europe. Oc grand mouvement
d'expansion coloniale qui aura caractérisé le
xix' siècle est-il bien conforme, dans ses résul-
tats à ceque, philosophiquement, on appelle la
justice; il est permis d'en douter. Quoi qu'il en

Le phonographe pour tous, dans les galeries.

vases hauts de 40 centimètres que l'empereur
Napoléen III avait envoyés à la reine Ranavalo II.
Au même étage, se trouvent les collec-
tions d'ethnographie, parmi lesquelles celles de
MM. Jully et Clément Delhorbe occupent une
place importante. Les collections d'histoire na-
turelle sont nombreuses. A noter d'abord un
squelette de Sakalave et des crânes de diverses
races. Puis, comme animaux, on trouve une
grande variété de mammifères, d'oiseaux, de
reptiles, de poissons, de crustacés. Parmi les
mammifères, on remarque un grand nombre de
singes et de lémuriens, des sangliers, un chat
sauvage, l'éricule épineux, curieux porc-é|m
minuscule avec ses petits. On voit aussi des
crânes de zébus et de crocodiles, des mâchoires
de requins. Les mollusques sont représentés
par quelques bons spécimens d'espèces terres-
tres, mais on aurait mieux fait de laissée parmi
les cailloux des plages les coquilles marines qui
figurent dans la même vitrine. Enfin, il faut
mentionner les astéries des récifs qui entourent
la baie de Tamatave, des insectes et un herbier
recueilli par M. Peiner de la Bathie. Une carte

qu'a été publié le Guide de l'immigrant à Ma-
dagascar^ l'une des publications les plus pré-
cieuses qui aient été faites pour les colons.

Plus loin, l'exposition de l'équipement et île
l'outillage colonial comprend toute une scène
figurée qui permet de montrer les costumes de
voyage et le mode de transport usité à Mada-
gascar. Un colon est porté en filanzane par
quatre noirs et suivi d'indigènes qui portent sur
la tète les bagages indispensables.

Le second étage est consacré aux expositions
particulières de chacun des grands services de la
colonie : Forêts, enseignement, usines, agricul-
ture, travaux publics. C'est là aussi que sont les
vitrines des exposants privés. Chaque province
de la grande île y expose ses produits pour son
propre compte; de la sorte, le visiteur est ren-
seigné rapidement sur les ressources de la région
qui l'intéresse particulièrement. C'est là la partie
de l'exposition essentiellement agricole commer-
ciale et industrielle. Notons en passant les Noir*,
reconnaissances et explorations, publication
créée à Madagascar par le général Galliéni.
Gustave Regelsperger.
 
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