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Winckelmann, Johann Joachim
Histoire de l'art chez les anciens: avec des notes historiques et critiques de différens auteurs (Band 3) — Paris, 1803

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https://doi.org/10.11588/diglit.11577#0070
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fa de la peinture

n'est point achevée, de même que celle dont il a parlé précédem-
ment, ou qu'elle est du moins postérieure aux premières. Voilà ce
qui paroît être l'opinion la plus vraisemblable, d'après ce qu'on
trouve dans Diodore dont le passage cependant n'est pas trop
clair ; car il dit : ce Tous les ornemens du temple et par la richesse
» de la matière, et par la finesse du travail, répondoient à la magnifi-
» cence de l'édifice ( i ). » D'ailleurs le temple de Diospolis fut
agrandi ensuite par des propilées , et d'autres édifices que différais
rois y ajoutèrent ; et le plan même de ce temple contredit l'antiquité
de celte porte, qui se trouve à son extrémité occidentale , et forme
l'entrée du pronaos ou parvis, et peut-être même du propilon, lequel a
été bâti plus tard que le véritable temple ( tnnàç ).

Le dedans du temple metoït pas moins chargé d'ornemens que
la dehors. Pococke dit ( 2 ) : « Les murs des deux côtés du Gange
s sont, ainsi que les poteaux, ornés de très-jolies figures hiérogly-
;) phiques et humaines, sur six plans, hauts de plus de 9 pieds , et
» larges de 12. L'architecture du temple doit avoir eu des ciselures
» d'hommes dans le genre grec et étrusque. » En général, le goût
des Egyptiens n'étoit rien moins que simple ; et de même qu'ils
chargoient leurs temples d'hiéroglyphes et de figures gigantesques ,
de même aussi en onioient-ils avec profusion les autres ouvrages de
l'art ; de sorte qu'on ne peut disconvenir que les ornemens et les hiéro-
glyphes étoient en quelque manière, autant le but de leurs ouvrages,
que la grandeur démesurée qu'ils donnoient à leurs productions. Tous
burs hermès et tous leurs obélisques prouvent que ces monu-
mens ont plutôt été destinés à servir à leurs sciences, et pour leur
tenir lieu d'archives, que pour donner des preuves de connoissances
dans l'art. Ces ornemens sans goût et sans proportions se trouvent
iur tous leurs ouvrages ; et, suivant Savary (3), sur les pyi'amides
même il y avoit des hiéroglyphes , lesquels} au dhe d'Hérodote,

( i ) Diodore de Sicile , bihl. ? liv. /, (3 ) Savary, Etat de Pancienne et noi:-
ci. 46. telle Egypte, p, 188 et 18^.

( 3 ) Pococke } a. a. 0., p. i54<
 
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