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Drummond de Melfort, Louis
Traité sur la Cavalerie (Text) — Paris, 1776

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https://doi.org/10.11588/diglit.5101#0250
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iti TRAITÉ SUR LA CAVALERIE.
totalité de ceux avec lesquels il vient de se mesurer, il n'y a pas
un Officier, ni un Cavalier qui ne sentît la possibilité, & même
k probabilité de les rechasser honteusement, s'ils pouvoient une
fois gagner un terrein propre à se réunir.
Or, cette confiance réciproque ne pouvant s'établir entr'eux que
par l'usage ÔC par leur propre expérience, je regarde comme in-
dispensable de chercher, & d'employer tous les moyens propres à
la leur procurer.
Si l'on admet que dans le nombre de ceux qui fuient, il y en ait
une partie qui soit entraînée par l'exemple, 6c qui falTe l'impoiïible
pour arrêter les autres, pourquoi ne pas donner à ces braves gens
des moyens de rallier à eux tous ceux que l'amitié, la confiance,
ou leur propre valeur pourroient engager à imiter leur exemple ?
Ces moyens sont les épreuves réitérées qu'on peut faire du ral-
liement dans les exercices de paix ; bZ quant à la manière d'y instruire
la Cavalerie, quoiqu'elle paroisse toute sîmple, il y a cependant dif-
férentes manières d'y procéder, telles que sont celles d'accoutumer
par des à droite 8c à gauche par files, les Cavaliers des pelotons de
la droite à se mêler avec ceux de la gauche, les éparpiller en avant
dans cet ordre , garder avec soi les Etendards, leur faire changer
de position, & faire sonner un appel auquel les Cavaliers, par un
demi-tour à droite, viendroient reprendre leurs rangs ÔC reformer
les Escadrons.
Une autre fois, tandis que les Cavaliers s'éparpilleroient en avant,
porteries Etendards, dans une position différente &: sur quelque
hauteur en arrière, ou au sîgnal d'un appel, ils viendroient se rallier 5
&, enfin, pour rendre la chose plus frappante, s'il y avoitplusîeurs
Régiments ensemble, lorsqu'après le simulacre d'une charge, le
parti censé battu venoit à se mettre en fuite, détacher après lui,
ainsî qu'on devroit le faire dans une charge réelle, le nombre de
gens destinés par Régiment à poursuivre les fuyards, tandis que
le gros suivroit en ordre j convenir que ceux qui poursuivroient
la ligne mise en fuite, tireroient chacun leur coup de pistolets &
leurs mousquetons sur les fuyards ; mais jamais de plus près que
de trente pas, d'une part, pour éviter les accidents d'homme à hom-
me , àc de l'autre, pour empêcher que les chevaux ne soient brûlés
par la poudre, ou touchés par les bourres.
D'après
 
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