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zie TRAITÉ SUR LA CAVALERIE.
d'un grand nombre d'excellents Régiments, dût suffire pour com-
poser, dès les premiers moments, une excellente armée. En effet
les Régiments accoutumés, vu leur petit nombre, à manœuvrer
.dans des espaces rétrécis, comment peut-on se ssatter qu'aucun Of-
ficier puisse, par ce moyen, jamais Ce former le coup-d'œil pour
(de plus grands objets?
A la guerre ce n'est pas par des à peu près, qu'il convient de cal-
culer} tout art a ses principes, & pour y exceller, il faut plus que
les connoître ; mais la guerre étant de toutes les sciences celle qui
ouvre le champ le plus vaste, on ne peut se ssatter d'en acquérir
les connoissances, que par des travaux assldus 5 &: malheur aux Na-
tions qui négligent de les approfondir : c'est dans une léthargie de
cette espece, que les plus grands Empires, après s'être énervés,
ont fini par trouver leur destruction 3 tandis qu'au contraire, en
choisiisant pour exercer les Troupes, des Généraux capables de
diriger leurs études, &C en ne fermant jamais les trésors lorsquil eit
question d'un objet qui tend à former une Milice redoutable, on
peut être assuré, si l'on est forcé de faire la guerre, de conscrver ses
frontières intactes} &: si l'on est en paix, de la prolonger, en raison
de ce qu'on la juge, plus ou moins avantageuse au bien général.
Une Puisiance pour être pacifique, n'en doit pas moins, en tout
temps, être menaçante, ôc" pour maintenir la paix, à l'ombre de
laquelle elle est à même de retrouver l'abondance que la guerre lui
auroitfait perdre, ôc conséquemment d'affermir le bonheur de ses
Peuples 5 elle n'a pas, dans ce cas, de moyen plus solide à employer
que celui de tenir toujours ses armées prêtes à entrer en campagne.
A quelle dépense excesïive, ne manquera-t-on pas de dire, s'ex-
poseroit un Empire, qui, dans le sein de la paix, se tiendrait en
armes, comme s'il avoit l'ennemi prêt à dévaster ses Frontières î
Cette observation, sans doute, est spécieuse; mais quand on sem-
ble exiger une armée toujours prête en entrer en campagne, on
prétend dire, que sî une Puissance quelconque, ne peut entrete-
nir que quatre-vingt mille hommes, ces quatre-vingt mille, hom-
mes doivent se trouver tellement en état de tous points, que dans
tous les temps, le Souverain puisse les rassembler, &; entamer la
guerre à l'instant où il le juge convenable.
On n'entrera point ici dans toutes les discussions qu'un zele
ardent
 
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