J CH^Riy^^ MARDI 9 JANVIER 1844
(binaires
29 juillet i8-o , i.",3vj--i r d ■ Wï. M^ÊmÊ^WÊwl) Publiant chaque iour uti nouveau dessin en lithographie,
««« (en noir), " I hmu de la rédaction et de 1 administration, a Fans, ni fi ..
(en 3 couleurs! " i *l'e dc croissant, 16 (>i0te1< colbert).
elles basiiiie\ ' '
TREIZIÈME ANNÉE. — Ns 9,
/•ParGavarni, " ; p„». c^rt.».». !^pS|^Hl&1 î-^lMl^^rf" La collection complète de la nouvelle série, dm erjan
'pnx' ' , . ,1 fr * « fr 82 fr. iBB^/#®irtBHHK^^^^^'j^ • ' lUBlPgKeb^ vier 1838 au 3-1 déc. 1843, 13 vol. Prix. 390 fr. »
sn quatre en., Trois mois................ 1» "• ™ H^fe/e® >' tiKë.-. ^HflftSBffi*" ff«# „ ,ft
un. cou- »' _ 30 3(. w — Chaque volume......................... 30
9«es (en rose) 1 Un An. 1.'.'..'.'.'.'.'.'..60 72 88 '4^Ê^^ÊÊÊEjÊ^^^*^ÊÊÊIf'^^^m^^^^' Un numéro-isolé avec lithographie..... » 50
' , , lm Abonnemens datent des 1^ et 16 de chaque mois.
ts'e, [Petites «
e) là mai 1842 -©883®-
' » , ,„.., on „,„. h„ li#liiÉiËS£Hi JPHMI^â^?! »W ■R.»""' 4 mm On reçoit en paiement des abonnemens, les unan-
'heu,Doctrine On s'abonne, pour la France et I Ltranger, aux hu-. ' MW^m^^S¥, mÊMg^f^'Wk WÊzÊmWi dats à vue sur le Trésor et sur la Poste, et les effets
uleur des ban- reaux du Journal, chez les Corrcspondaiis, les Li- ^^■HHJHKMliA W^CS^fe sur .es maisons de Banque de Paris. - Tout ee qui
o„„- , » braires, les Directeurs de poste, et, sans aucune aug <^^^^^J^^^^mmM^^m^m^\ X^jJ^i concerne le Journal doit être adressé (franco) au Di-
°«m (en cou- ! ^^r^^^^^^ eTeu -Les lettres non affranchies seront rigou-
npimésurpa ' » * «T * '^S^SS^''^'^ "^^^^^^^^^^^S^^^ reusement refusées,
i 'v-jiuipa- des Eperonmers, 6, a Bruxelles. -
rarni, musique ' '
lier), 28 février
idville (dessins ' 1
caissier du ChariJ
franco, par la poste
■anchirjla lettre &
«elles de Saint-Cyr,
le — l'Eau mervciil
LE
MEULEUSE FRANCE!
Air: Donnez-vous la peine d'attendre.
noriste—Une idée de!
—Paris dans la Comf1 D'honneur ! l'anarchie est sans frein :
•a<w îoiio • Quoi qu'il arrive, quoi qu'on fasse,
âge—le Mariage inrarti ■ . r •
0 pffl La plainte est toujours son refrain ;
) — Chansonnettes -1 C'est d'un entêtement qui lasse.
Irïu ' Roi d'Aragon - AveugleS' °UV1'eZ d?nC !** ^ '
L'âge d'or sur vos fronts rayonne ;
Nous sommes à ces jours joyeux
Où tout pour la France est au mieux...
inumfi'iiMiniiiiiii l)ans ie discours de la couronne.
•e, croit utile, „ ,
n assortiment Certc'en tou e e °n
«mçni Je laigse ler ma satire
avee le plw Jus ,au jour de la session
très inaisong, Notre bonheur ]aissc à rcdire.
Mais à ce moment désiré.
Doux soleil égayant l'automne,
Notre front, qu'on voyait navré,
m*. V Soudain brille, transfiguré...
\f~ 0XCX)£ (I Dans le Qiscours de la couronne,
le».—14, CitéBaf
--—d Les doctrinaires effrontés
^JjJ] Sans scrupule jusqu'en décembre,
I li ' ^r:"1C C'est vrai, tondeut nos libertés ;
lu le grandi Mais enfin on rouvre la chambre.
CTOSÎÏA , Alors, secouant son fardeau,
de la cour d'Angle» Le peuple de fleurs se couronne,
odigué à tant de «a Et sous ses droits, divin manteau,
VE de la reine VIC1 Devient libre comme roiseau.... '
>n nom. Cette eau via _ , , ,
venu à un tel desrédt I'3118 'e discours de la couronne.
at la définir en ces W
us suave que l'Eau <k| Le négoce a de dures ,ois
ii l'incorruptible epreu _ . p- »
n, soit comme liqueur Et l'industrie est hasardeuse ;
nt avec une inconra Sur notre commerce aux abois
le Cologne de la reini La n_ôm hideuse>
eterre, une personne*
e scientifique. Mais sur le pays gémissant
— Une heure consolente sonne,
FÏAFTC Kl Et le commerce agonisant
liyUJic5chez l'Ai Soudain reparaît florissant...
rue Ui»1,
n. Si Dans le discours de la couronne.
«BH ■ Mw De plus d'une pressante loi
aSÈi BP Ou nous promet vingt fois le vote,
,.,.,«! Vingt fois on nous manqua de foi,
guérir cette mal»" .° , ,
, „ . Mais, bah ! c est une mir.ee faute,
is a l appui, ~ , . , .
, , « Ces bea jx plans toujours arrêtes
de la Faculté de f Et que t0Uj0ur8 on abandonne,
les Néothermes. malgré mcssieurs les députés
iau, rue Laffîtte^-m Tout à coup se trouvent votés...
,,,, Dans le discours de la couronne.
Ikwil Truand* Tous leg ans quelque événementj
eWhutedSW Effort d'une ardente espérance,
;s garantis par V. Vient attester terriblement
--■—\\ Les convulsions de la France ;
du Croissant, 11»' ; Le sang des patriotes bout ;
Mais sur un simple mot du trône,
Les partis, rapprochés partout,
S'embrassent gaîment tout à coup...
Dans le discours de la couronne.
Parmi hos dignes alliés
Les Anglais, que Guizot encense,
A coups de poing, à coups de pied
Entretiennent notre alliance;
Ces procédés leur sont permis,
Et nul chez nous ne s'en étonne,
Car tous leurs péchés sont remis,
Et ce sont nos plus chers amis...
Dans le discours de la couronne.
La France livre ses trésors,*"
Et grâce à nos ventrus avides,
Grâce à notre armée, à nos forts,
Les caisses de l'État sont vides.
L'affreux déficit, qui grandit,
De ses grands bras nous environne.
Mais toujours, lorsque l'an finit.
L'équilibre se rétablit.....
Dans le discours de la couronne.
Silence donc, vils clabaudeurs !
Qu'importe si pendant l'année
Sur les débris de ses grandeurs
La France pleure consternée.
Nous souffrons pendant onze mois;
Mais une auguste voix résonne.
Alors force, honneur, sages lois,
On nous donne tout àla fois...,.
Dans le discours de la couronne.
L. de Ii.
USE 0P1NI0OE Lâ COUR DE CASSATION,
joutes les opi-
nions sont libres
et elles ont droit
au respect d'un
chacun lorsqu'el-
les sont conscien
cieuses. A ce ti-
tre nous respec-
tons prodigieu-
sement l'arrêt
qui vient d'être
renduparlacour
de cassation ; mais, nonobstant, nous déclarons être
d'un avis diamétralement opposé.
Voici de quoi il s'agit. Ces magistrats irréprocha-
bles avaient clé réunis samedi dernier pour se consti-
tuer non seulement en cour de justice, mais encore en
assemblée de grammairiens, car la question à l'ordre
du jour était complexe.
Un Français, dans un moment de mauvaise hu-
meur dont l'origine nous est inconnue, s'était per-
mis de qualifier un de ses compatriotes de fainéant,
canaille et cochon.—3e vous demande pardon, véné-
rable lecteur,—à vous surtout très honorée lectrice, si
je mets sous vos yeux des mots si gros ; mais ils
sont écrits tout au long dans l'arrêt de la cour de cas-
sation , et notre plume ne doit pas se montrer plus
bégueule que celle du greffier de cet établissement
national.
Le Français qualifié comme ci-dessus trouva
tout naturellement ces épithètes assez peu parle-
mentaires, et s'empressa de lancer une assignation
devant un tribunal de police correctionnelle pour
faire réparer son honneur, qu'il jugeait détérioré.
Effectivement il obtint une réparation de centsous, ce
qui mettait chaque gros mot à moins de deux francs.
Car voilà un des agrémens des mœurs de notre belle
patrie : on peut se reposer sur la justice pour faire
venger son honneur, pour peu qu'on ait le courage
civil de ne pas se battre en duel. Le tribunal de po-
lice correctionnelle s'empresse toujours de vous ac-
corder dix francs de dommages-intérêts, sur lesquels
vous êtes obligé de prélever cinquante écus pour
payer votre avocat.
Par malheur il arrive quelquefois qu'on ne jouit
même pas entièrement de l'avantage en question, et
des magistrats encore plus irréprochables que les
premiers viennent vous tirer de la poche les dix
francs 'que vous aviez obtenus comme dédommage-
ment, ainsi qu'il est advenu dans l'affaire qui nous
occupe.
Le citoyen qui avait gagné son procès en police
correctionnelle par suite des épithètes que vous savez
jouissait de son triomphe et bénissait la justice,
lorsqu'un pourvoi en cour de cassation vint le forcer
à prendre un nouvel avocat, qui plaida sur nou-
veaux frais, pour prouver, en citant Aristote, Cicé-
ron et M. de Buffon, que le mot cochon est une
épithète fort désagréable et qui méritait bien cent
sous d'amende; de plus il laissait apprécier aux ju-
ges si fainéant et canaille ne devaient pas être tari-
fés, au plus bas prix, à trois francs l'un dans l'autre.
Hélas! comptez donc sur la justice des hommes en
général et des conseillers de la cour de cassation eu
particulier ! Ces magistrats, après s'être consultés
longuement, ont décidé que les trois mots qu'il me
répugne d'écrire une troisième fois, ne contenant pas
l'imputation d'un vice déterminé, ne constituent
point des injures.
En conséquence, le jugement a été cassé 1
Vous voilà donc bien officiellement prévenu que
vous pouvez employer ces épithètes envers vos amis,
sans qu'ils aient le droit de s'en formaliser—ou, s'ilg
(binaires
29 juillet i8-o , i.",3vj--i r d ■ Wï. M^ÊmÊ^WÊwl) Publiant chaque iour uti nouveau dessin en lithographie,
««« (en noir), " I hmu de la rédaction et de 1 administration, a Fans, ni fi ..
(en 3 couleurs! " i *l'e dc croissant, 16 (>i0te1< colbert).
elles basiiiie\ ' '
TREIZIÈME ANNÉE. — Ns 9,
/•ParGavarni, " ; p„». c^rt.».». !^pS|^Hl&1 î-^lMl^^rf" La collection complète de la nouvelle série, dm erjan
'pnx' ' , . ,1 fr * « fr 82 fr. iBB^/#®irtBHHK^^^^^'j^ • ' lUBlPgKeb^ vier 1838 au 3-1 déc. 1843, 13 vol. Prix. 390 fr. »
sn quatre en., Trois mois................ 1» "• ™ H^fe/e® >' tiKë.-. ^HflftSBffi*" ff«# „ ,ft
un. cou- »' _ 30 3(. w — Chaque volume......................... 30
9«es (en rose) 1 Un An. 1.'.'..'.'.'.'.'.'..60 72 88 '4^Ê^^ÊÊÊEjÊ^^^*^ÊÊÊIf'^^^m^^^^' Un numéro-isolé avec lithographie..... » 50
' , , lm Abonnemens datent des 1^ et 16 de chaque mois.
ts'e, [Petites «
e) là mai 1842 -©883®-
' » , ,„.., on „,„. h„ li#liiÉiËS£Hi JPHMI^â^?! »W ■R.»""' 4 mm On reçoit en paiement des abonnemens, les unan-
'heu,Doctrine On s'abonne, pour la France et I Ltranger, aux hu-. ' MW^m^^S¥, mÊMg^f^'Wk WÊzÊmWi dats à vue sur le Trésor et sur la Poste, et les effets
uleur des ban- reaux du Journal, chez les Corrcspondaiis, les Li- ^^■HHJHKMliA W^CS^fe sur .es maisons de Banque de Paris. - Tout ee qui
o„„- , » braires, les Directeurs de poste, et, sans aucune aug <^^^^^J^^^^mmM^^m^m^\ X^jJ^i concerne le Journal doit être adressé (franco) au Di-
°«m (en cou- ! ^^r^^^^^^ eTeu -Les lettres non affranchies seront rigou-
npimésurpa ' » * «T * '^S^SS^''^'^ "^^^^^^^^^^^S^^^ reusement refusées,
i 'v-jiuipa- des Eperonmers, 6, a Bruxelles. -
rarni, musique ' '
lier), 28 février
idville (dessins ' 1
caissier du ChariJ
franco, par la poste
■anchirjla lettre &
«elles de Saint-Cyr,
le — l'Eau mervciil
LE
MEULEUSE FRANCE!
Air: Donnez-vous la peine d'attendre.
noriste—Une idée de!
—Paris dans la Comf1 D'honneur ! l'anarchie est sans frein :
•a<w îoiio • Quoi qu'il arrive, quoi qu'on fasse,
âge—le Mariage inrarti ■ . r •
0 pffl La plainte est toujours son refrain ;
) — Chansonnettes -1 C'est d'un entêtement qui lasse.
Irïu ' Roi d'Aragon - AveugleS' °UV1'eZ d?nC !** ^ '
L'âge d'or sur vos fronts rayonne ;
Nous sommes à ces jours joyeux
Où tout pour la France est au mieux...
inumfi'iiMiniiiiiii l)ans ie discours de la couronne.
•e, croit utile, „ ,
n assortiment Certc'en tou e e °n
«mçni Je laigse ler ma satire
avee le plw Jus ,au jour de la session
très inaisong, Notre bonheur ]aissc à rcdire.
Mais à ce moment désiré.
Doux soleil égayant l'automne,
Notre front, qu'on voyait navré,
m*. V Soudain brille, transfiguré...
\f~ 0XCX)£ (I Dans le Qiscours de la couronne,
le».—14, CitéBaf
--—d Les doctrinaires effrontés
^JjJ] Sans scrupule jusqu'en décembre,
I li ' ^r:"1C C'est vrai, tondeut nos libertés ;
lu le grandi Mais enfin on rouvre la chambre.
CTOSÎÏA , Alors, secouant son fardeau,
de la cour d'Angle» Le peuple de fleurs se couronne,
odigué à tant de «a Et sous ses droits, divin manteau,
VE de la reine VIC1 Devient libre comme roiseau.... '
>n nom. Cette eau via _ , , ,
venu à un tel desrédt I'3118 'e discours de la couronne.
at la définir en ces W
us suave que l'Eau <k| Le négoce a de dures ,ois
ii l'incorruptible epreu _ . p- »
n, soit comme liqueur Et l'industrie est hasardeuse ;
nt avec une inconra Sur notre commerce aux abois
le Cologne de la reini La n_ôm hideuse>
eterre, une personne*
e scientifique. Mais sur le pays gémissant
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FÏAFTC Kl Et le commerce agonisant
liyUJic5chez l'Ai Soudain reparaît florissant...
rue Ui»1,
n. Si Dans le discours de la couronne.
«BH ■ Mw De plus d'une pressante loi
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,.,.,«! Vingt fois on nous manqua de foi,
guérir cette mal»" .° , ,
, „ . Mais, bah ! c est une mir.ee faute,
is a l appui, ~ , . , .
, , « Ces bea jx plans toujours arrêtes
de la Faculté de f Et que t0Uj0ur8 on abandonne,
les Néothermes. malgré mcssieurs les députés
iau, rue Laffîtte^-m Tout à coup se trouvent votés...
,,,, Dans le discours de la couronne.
Ikwil Truand* Tous leg ans quelque événementj
eWhutedSW Effort d'une ardente espérance,
;s garantis par V. Vient attester terriblement
--■—\\ Les convulsions de la France ;
du Croissant, 11»' ; Le sang des patriotes bout ;
Mais sur un simple mot du trône,
Les partis, rapprochés partout,
S'embrassent gaîment tout à coup...
Dans le discours de la couronne.
Parmi hos dignes alliés
Les Anglais, que Guizot encense,
A coups de poing, à coups de pied
Entretiennent notre alliance;
Ces procédés leur sont permis,
Et nul chez nous ne s'en étonne,
Car tous leurs péchés sont remis,
Et ce sont nos plus chers amis...
Dans le discours de la couronne.
La France livre ses trésors,*"
Et grâce à nos ventrus avides,
Grâce à notre armée, à nos forts,
Les caisses de l'État sont vides.
L'affreux déficit, qui grandit,
De ses grands bras nous environne.
Mais toujours, lorsque l'an finit.
L'équilibre se rétablit.....
Dans le discours de la couronne.
Silence donc, vils clabaudeurs !
Qu'importe si pendant l'année
Sur les débris de ses grandeurs
La France pleure consternée.
Nous souffrons pendant onze mois;
Mais une auguste voix résonne.
Alors force, honneur, sages lois,
On nous donne tout àla fois...,.
Dans le discours de la couronne.
L. de Ii.
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joutes les opi-
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chacun lorsqu'el-
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de cassation ; mais, nonobstant, nous déclarons être
d'un avis diamétralement opposé.
Voici de quoi il s'agit. Ces magistrats irréprocha-
bles avaient clé réunis samedi dernier pour se consti-
tuer non seulement en cour de justice, mais encore en
assemblée de grammairiens, car la question à l'ordre
du jour était complexe.
Un Français, dans un moment de mauvaise hu-
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mis de qualifier un de ses compatriotes de fainéant,
canaille et cochon.—3e vous demande pardon, véné-
rable lecteur,—à vous surtout très honorée lectrice, si
je mets sous vos yeux des mots si gros ; mais ils
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sation , et notre plume ne doit pas se montrer plus
bégueule que celle du greffier de cet établissement
national.
Le Français qualifié comme ci-dessus trouva
tout naturellement ces épithètes assez peu parle-
mentaires, et s'empressa de lancer une assignation
devant un tribunal de police correctionnelle pour
faire réparer son honneur, qu'il jugeait détérioré.
Effectivement il obtint une réparation de centsous, ce
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Car voilà un des agrémens des mœurs de notre belle
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venger son honneur, pour peu qu'on ait le courage
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lice correctionnelle s'empresse toujours de vous ac-
corder dix francs de dommages-intérêts, sur lesquels
vous êtes obligé de prélever cinquante écus pour
payer votre avocat.
Par malheur il arrive quelquefois qu'on ne jouit
même pas entièrement de l'avantage en question, et
des magistrats encore plus irréprochables que les
premiers viennent vous tirer de la poche les dix
francs 'que vous aviez obtenus comme dédommage-
ment, ainsi qu'il est advenu dans l'affaire qui nous
occupe.
Le citoyen qui avait gagné son procès en police
correctionnelle par suite des épithètes que vous savez
jouissait de son triomphe et bénissait la justice,
lorsqu'un pourvoi en cour de cassation vint le forcer
à prendre un nouvel avocat, qui plaida sur nou-
veaux frais, pour prouver, en citant Aristote, Cicé-
ron et M. de Buffon, que le mot cochon est une
épithète fort désagréable et qui méritait bien cent
sous d'amende; de plus il laissait apprécier aux ju-
ges si fainéant et canaille ne devaient pas être tari-
fés, au plus bas prix, à trois francs l'un dans l'autre.
Hélas! comptez donc sur la justice des hommes en
général et des conseillers de la cour de cassation eu
particulier ! Ces magistrats, après s'être consultés
longuement, ont décidé que les trois mots qu'il me
répugne d'écrire une troisième fois, ne contenant pas
l'imputation d'un vice déterminé, ne constituent
point des injures.
En conséquence, le jugement a été cassé 1
Vous voilà donc bien officiellement prévenu que
vous pouvez employer ces épithètes envers vos amis,
sans qu'ils aient le droit de s'en formaliser—ou, s'ilg
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Une opinion de la cour de cassation
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le charivari
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
R 1609 Folio RES
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Entstehungsdatum
um 1844
Entstehungsdatum (normiert)
1839 - 1849
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le charivari, 13.1844, Janvier (No. 1-31), S. 29
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg