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Eli f<^îijy^i____^ ygNDftEDI SI »

Les deux noctambules marchèrent bien tranquil-
lement sans être inquiétés par la moindre patrouille.

Arrivés à la porte, ils essayèrent de la crocheter.
—Va te faire fiche ! c'était une serrure Fichet... Ils
voulurent l'enfoncer, ils le furent eux-mêmes, ils pri-
rent donc, à défaut d'extraction possible, le parti de
se livrer à l'escalade. Pour atteindre ce but et le haut
du mur, le papa fit la courte échelle à son enfant,
qui se trouva bientôt à cheval... sur des tessons de
bouteilles.

îMais ne voulant pas dégoûter son père de monter
à son tour, il étouffa le cri que cette découverte lui
arrachait, et se mit à fredonner tout bas:

Ah ! que les plaisirs sont doux,
Quand on a des clous...., etc.

Us sont dans la cour; mademoiselle de Carotleville
ne dormait pas; elle leur sert de cicérone et leur
montre du doigt les cabanons de Rose et Blanche. Ils
y coururent.

Pan ! part !

Deux coups de fusil ee font entendre, on crie à
la garde ! au voleur !... on se bat avec acharnement,
Rabat-Joie se couvre de gloire, et...

Lecteur, nous vous plantons là pour lequartd'heu-
re; attendez-nous sous l'orme, nous allons faire un
petit tour rue des Oursins... Ces tours-là se font en
littérature,— je pourrais dire se jouent, car c'est de
la haute comédie !

Rondin, toujours vêtu de sa vieille redingote râ-
pée, de son chapeau crasseux et de sa perruque idem,
en un mot toujours costume d'une manière très mé-
diocre, cause avec l'ex-colonel d'Aigrigny ,dont il est
le Sot-Sius. On nomme ainsi dans la compagnie de
Jésus le mauvais larron chargé de moucharder son

supérieur, et RondJia'a|q^U©v$0^érieurement de
ces hautes fonetidâ^j, b-~ \M ~i
« Quoi de neufKiâ4'4M^^

— Rien.

— Lisez-moi le rapport...

— Avant tout, je dois vous dire que Barrock est
ici.

— Lui !... cela m'étonne et me surprend ; je lui
avais donné l'ordre de se rendre dans le Midi avec
ses bêtes pour mettr à la raison ces gueux de pro-
testansqui medornent de la tablature....

— J'en ignore. Quoi qu'il en soit, il est ici et se
propose de donner des représentations.

— Comment cela *?

— Un agent dramatique, chargé de recruter des
artistes pour un théâtre qui possède déjà plusieurs
ours, l'a engagé avec toute sa troupe.

— Soit, dit le révérend P. colonel en haussant les
épaules ; relisez-moi la copie de cette note que je dois
savoir par cœur, mais que nos lecteurs ont besoin
de connaître.

« Ce jourd'hui 19 février 1682.— On vient d'arra-
cher à un mourant l'aveu d'une abominable machi-
nation. Un drôle, nommé Rennepont, très riche, très
noble, trèshonnête^uejious avons fait condamner
aux galères à perpétuité, s'est évadé en perdant la
vie, mais un quart d'heure avant sa mort, il a eu
l'indélicatesse de frustrer notre compagnie, son héri-
tière par la grâce du roi, d'une maison qu'il a ven-
due à un ami moyennant une somme de 50,000 é-
cus, qu'il a comptés à cet ami, pour, ladite maison
et ladite sommme être remises dans 150 ans, capi-
tal, intérêts et intérêts des intérêts, ès mains des
descendans de la famille Rennepont, tels quels, et
de toute espèce de sexe. — Un monsieur inconnu,
que nous soupçonnons être le diable en personne,
s'est chargé de remettre à tous les membres de cette
famille maudite une médaille qui la convié au festi-
val de la rue Saint-François, à Paris, le 13 janvier
1814. »

En ce moment on introduisît un personnage de
distinction...
Ce noble étranger, c'est .Farina l'étrangleur, qui,

s'adressant à Rondin, lui dit : « Frère, je suis une
canaille, vous êtes une canaille, nous sommes des
canailles, l'affaire peut s'arranger, entendons-nous ;

je connais votreplan par une lettre que j'ai subtilisée
en tuant le porteur ; je vous offre avec plaisir d'em- i t, wfortinn à rte
poisonner à moitié ou tout à fait le prince Djëin^ 10 "913 18
qui vous gêne... Donnez-moi part au gâteau et le »«« 80 »0,SSAirir' "
tour sera fait... _«

— Qui êtes-vous ?

— Farina, étrangleur indien, pour vous servir si
vous m'honorez de votre confiance.

— Pour qui me prenez-vous, drôle?... # moi9................

— Pour un jésuite... Nous sommes, nous, les jé-

suites de l'Inde, vous êtes les étrangleurs d'Europe, JjbMoëm«u datent dea
nous sommes tous frères de la bonne œuvre, embras- _©8S
sons-nous et que ça finisse.
Rondin, qui avait bien reconnu au premier coup »<ùm^t,JT£Jtu
'œil son confrère l arma, mais qui avait feint de ne ^, le! Directeurs de p
pas savoir qui il était, lui avait ménagé une petite station de r»r'x.chMles]
surprise. i|Pour la Belgique, chez ,

Il le chasse en homme indigné de l'audace et de la
qualité des propositions qu'on ose lui faire, et sur le
seuil de la porte Farina est enlevé par Goliath, qui
lui prend| la lettre volée et la remet à Rondin.

1MPRESS

D'UN VOLTIGEUR

au MILIEl

Bue Saint-François, n, 3.

Il autour du

Dans cette pauvre maison vivait un pauvre mé-
nage d'une pauvre façon.

Les malheureux étaient bien vieux, bien vieux, ils
étaient juifs mais honnêtes, et passaient leur temps Ittambour bat le i
à compter leurs écus comme des hannetons.,—Quand lit de ces caisses
je dis leurs, c'est une façon de parler qui ; veut dire lion pécuniaire do
les écus des autres, les écus qu'ils étaientjdiargés'delides caisses de co

4

■ m froid.

Fvoici, au lieu

thésauriser de père en fils, car feu Rennepont le re- J^11"3, où li
négat avait bien compris que si une pareille capitali- ' y a beaucoup
sation pendant 150 ans n'était pas une chimère, elle | parades ont cr
n'était possible qu'à des israélites... Ils comptaient ^ ur avoir trop
donc leurs écus dans cette vieille maison ferrée, mu- > malheureux
rée depuis Louis XIV... Quand tout a coup le vieux
des vieux tressaillit.... il venait de voir briller une
lumière dans le pavillon de la cour, que personne
n'avait jamais visité... Il fut effrayé d'abord, mais, |
comme rien ne peut distraire longtemps un juit qui
compte ses écus, il se mit à compter, compter et re-
compter, et trouva pour produit des 50,000 ecus
confiés à son aïeul, deux cent douze millions cem ;

SOIXANTE-quinze mille FnANCS 1 ( .

Vous voyez qu'en bonnes mains les ecus ton
plus de petits encore que les lapins.

(La suite à un prochain numéro*)

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Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
Le Juif errant; Complainte constitutionelle en dix volumes.
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le charivari
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

Inschrift/Wasserzeichen

Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
R 1609 Folio RES

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Entstehungsdatum
um 1844
Entstehungsdatum (normiert)
1839 - 1849
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Satirische Zeitschrift
Karikatur
Romangestalt
Le juif errant

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
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Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le charivari, 13.1844, Décembre (No. 335-365), S. 1416

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CC0 1.0 Public Domain Dedication
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