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Le charivari — 15.1846

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Juin (No. 152-181)
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!U» «ours êSJ* !;
^e-Batelière,^

o*eisque8.

[MARDI 16 JUIN 1846.

tau do la rédaction si de l'administration, à Paris, M^Ê^/MÊÊÊé I UM ^ F m ^ "tB liWbi8

F.UE DU CROISSANT, 1G (nOTlil. COLHERT).

OU GRAVURES, ET VIGNETTES SUR «OIS.

A3B@SÎSÏ31MÎESS.

PARIS. BEPARTEIIEXS

paris,.www. ^^^T'-^iT^i1»»»™ «* Trorsmois................... «fr. *8 fr.

PARIS.

***m.oIS3b'- -!-Ù'' ' : 7 ' • BSf Siamois..................... =o

Cn »"!q^^^p^nB^oH\ ■\^^^BaÊUÊÊÊMKÊÊ^^^^S^^^I lîn numéro avec lithographie. » !;0 c.

[nnuciiroavccUliiograpliie.. » !'° ''■ 'T^P lïï^TllHrX flWr^rffW^ ' H^^BlîiSMIfll! Les abonnemens datait des 1« et 16 de chaque mm.

^aiionnemcns «aient des I»' et 16 do chaque mois. . ...

Oii s'ahQBllg, dans les départemens, chez les Librai-

On reçoit en paiement des ahonnemens, les -vu
(lais à vue sur le Trésor et sur la Poste, et les cft.',»

itans les bureaux des Messageries royales et des t^^«^^^^M^r«^SII!ll!i^a<<HMH8*±<ffi^' r^^si—S™--kr^=,

écries générales; * Lyon, chez M™ Philippe- ^^^^«^^BffllSwK^U^fê ^ ,eS Mais0n8 de d° Pam;7 l0" C° ^

„;, ,., i i, ,-u, Saint-Dominique; a Bordeaux , chez ?^>CS^^^^^PBP^^^^ concerne le Journal doit Être adresse (franco) au Di-

l Delpecii, libr., place de la Comédie; à Marseille ""**^^^^^^^^^fc*-=s^L> . _^Z>--- recteur. - Les lettres non affranchies seront ngou

eb'ez M. Michelct-Peyron, libr.; reusement refusées.

SAINT LARNAC, PRIEZ POUR MOUS-

Lajalou-
[isie est un

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Politiques depai» ig» W^tWBÊSxÊÊ MMi™ Wt '
tuteur espagnol: H;ififfll ^^^^^^SH Hj|fJ|§j'étais res-

:té jusqu'à
présent in-
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otr h Prospeclm.) ^«Wd I t!^g^g^^^^^fe[ | t p1 ' aux ser -
pents de la bilieuse déesse : en vain la renommée éle-
Êk "%T£j nit sur le pavoi les célébrités plus ou moins [contes-
i-Sjk ^ ^ labiés delà politique, de la finance, des arts, des let-
■ Ires; j'ai vu d'un œil paisible M. Fulcbiron aborder

Il »u Luxembourg ; sans convoitise auceme j'ai vu bril -

1 1 p 1er cinq actions de Strasbourg entre les mains de
§|fllPLIw mon concierge ; les tableaux de Winterhalter ne
ont jamais fait crever mes toiles, et la tragédie de
k Vestale ne m'a pas empêché de dormir. Au con-
Iraire.

« Tout compte fait, me disais-je, ces heureux privi-
ïgiés n'en restent pas moins hommes ! »
Et grâce à cette affinité de nature, je leur pardon-
lis leur gloire et leur succès...
Quand tout à coup, du midi de la France, la nou-
velle suivante a frappé mon oreille : M. DE LAR-
KàC VIENT D'ETRE CANONISÉ. D'abord, j'ai
ïoulu douter, pour n'avoir pas à maudire. Mes bons
■ gj#»I||¥ N'icts s'efforçaient de lutter contre ma poche à
fi AnUf*"* Sel, qui s'agitait sous ma mamelle droite. J'ai couru
ik informations... hélas! il n'est que trop vrai...
■ de Larnac est passé à l'état de saint. C'est la seule

t n MIT-MIllla!lce quil eùt dêtre veûeré-

J U.o\) _z,ti # Or, voici comment s'est signalée l'apparition du
«ouvel empyrique (adjectif d'empyrée.)
Chacun sait que le chantre des Bornes, l'Abner du
lue de Nemours et M. de Larnac ne font qu'un seul
même courtisan ; mais peut-être, lecteur, ignorez-
fous que le susdit Larnac est un adepte fougueux de
wphrénologie. Or, voulant expérimenter de savan-
te études sur le propre crâne dont l'a nature 1 a gra-
é, M. de Larnac se fit un jour mouler en plâtre ;
'"chanté de l'examen de ses protubérances, et dési-
leux de mettre ses électeurs à même de juger de sa
Allante organisation, il ordonna un tirage de trois
Aïï CûPA^1 !eats exemplaires et inonda de ses bustes l'arrondis-
^ noour i»!$!eilieilt de St-Sever. Le pauvre arrondissement fut
^%\w^ littéralement emplâtre. "

:nfans,

,é pat l'auteur poutl!
53.

lssi longtemps,m»&
UBRlNjeune etC'

lirc du ciuTEi tl(lï,
i grands crus de B j,,,

étrangers à a J e
)nt en outre rev«

Ce fut un beau jour pour cette sous-préfecture des
Landes, lorsque le roulage accéléré vint déposer à
la porte de chaque électeur une caisse soigneusement
conditionnée et protégée par le mot fragile. Ouver-
ture faite, on découvrit un buste en plâtre dont cha-
que partie portait une étiquette ainsi conçue : Bosse
des chemins vicinaux,—Bosse des biweaux de ta-
bac, — Bosse des tableaux retigieux, — Bosse des
demi-bourses, etc.

A la vue de ce raffinement de rouerie électorale,
l'ombre du général Lamarque tressaillit sous sa co -
lonne, M. Louis Lamarque, son fils, fit un signe de
croix, hélas trop tardif. Qu^nt a m Lôoji Duifourcq,
l'entomologiste, il avala dans sa stupéfaction une
douzaine de hannetons et piqua sur un cadre à in-
sectes un même nombre de cerises. Cette nourriture
insolite fut pour le savant de fort pénible digestion ;
aussi, dans la douleur que lui causèrent les douze fils
du printemps voltigeant dans ses entrailles, M. Duf-
fourcq prit le buste, cause première de ses maux, et
sans pitié le précipita dans la rue.

Par bonheur pour le Larnac, passait en ce mo-
ment le bedeau de la paroisse. Celui-ci ramassa le
buste assez peu endommagé dans sa chute, et, frap-
pé d'une idée, subite se dirigea vers l'église.

Depuis longtemps le bedeau souffrait de voir sous
le porche une niche vide dans laquelle jadis une sta-
tue de saint Pierre était exposée à la ierveur des fi -
dèles. C'est là que le bedeau déposa le buste, et dès
le lendemain, qui était un dimanche, bon nombre de
dévotes, fières de la restitution de leur saint, faisaient
cercle autour de la niche et prodiguaient au nouveau
locataire force eau bénite et chapelets. Une ouaille
enthousiaste alla même jusqu'à déposer sur le front
de la statue une couronne de roses.

L'excellent curé du lieu voulut s'interposer ; mais,
voyant la ferveur avec laquelle on pratiquait le
culte du nouveau saint, il jugea plus prudent de s'en
rapporter à saint Pierre lui-même pour protester con-
tre l'usurpateur.

Que Saint-Sever y réfléchisse! Si M. de Larnac
possède la clé des places, Saint-Pierre, lui, tient la
clé du Paradis.

Et j'espère bien, ô Saint-Sever ! que tu n'es pas
assez bourg-poun .' pour vendre ainsi ton ame.

Donc,

Si le ciel t'est plus cher qu'un bureau de taffafo| y~zT,
Avec le député, fais sauter San't-Larnae !,'.

écidément l'existence du ministère Peel, na-
guère tant caressé, tant idolâtré par nos gui-
zotins, parait toucher à'son terme. Et mainte-
nant qu'ils le voient près de tomber, les guizotins
s'empressent à l'avance de le renier et de l'abandon-
ner. On reconnaît bien là leur fidélité et leur dévoû-
ment ordinaires.

Ils ont choisi pour leur intermédiaire en cette cir-
constance le Journal des Débats, toujours si disposé
à venir détacher le coup de pied de l'âne aux puis-
sances en dégringolade.

Donc la feuille Bertin vient de déclarer que, quoi
qu'on dise et quoi qu'on fasse, le ministère Peel est
irrévocablement perdu. Mais, dans son ardeur mala-
droite, elle ne s'est pas aperçu que ses ruades attei-
gnaient par ricochet ses patrons à elle.

Ainsi elle déclare que sir Robert Peel ne peut pas,
comme on le lui conseille, renoncer au bill de coer-
cition d'Irlande qui doit entraîner sa chute , pour <
laisser la place libre au Corn-Bill, attendu que « la
dignité du gouvernement dont sir Robert Peel est le
chef s'oppose à cette rétractation. » N'est-ce pas
gauchement faire retomber le reproche de manque de
dignité sur M. Guizot qui, en vingt circonstances,
notamment à propos du traité de visite, n'a pas re-
culé, pour sauver son portefeuille, devant de hon-
teuses rétractations?

Le Journal des Débats dit encore que sir Robert
Peel ne saurait plus long-temps se servir de l'assis-
tance des whigs, car « dans les dernières années du
ministère Russell, le baronnet lui a tellement repro-
ché de ne vivre qu'avec la tolérance de ses adver-
saires, qu'il ne pourrait aujourd'hui sans inconsé-
quence rester dans la même position. » Mais M. Gui-
zot, à propos de la loi des bastilles, de la loi de ré -
gence, etc., n'a-t-il pas mendié humblement l'appui
de son ennemi, M. Thiers? n'a-t-il pas recruté ses col-
lègues parmi les membres du ministère Molé, qu'il
avait si vivement honni et attaqué ?

Le cabinet du Journal des Débats voit la paille
de l'inconséquence dans l'œil du voisin, et ne voit pas
la poutre de l'apostasie dans son propre œil.

n fait à la Monnaie l'essai de nouvelles ma-
chines à frapper la monnaie, d'après le sys-
tème de M. Thonnelier. L'essai, dit-on, a
"Araitement réussi. Chacune de ces machines frap-
pgrk soixante-dix à quatre-vingt pièces par minute.
Bildbeschreibung

Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
Saint Larnac, priez pour nous
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le charivari
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

Inschrift/Wasserzeichen

Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
R 1609 Folio RES

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Entstehungsdatum
um 1846
Entstehungsdatum (normiert)
1841 - 1851
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Karikatur
Satirische Zeitschrift
Heiliger <Motiv>
Fürbitte

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le charivari, 15.1846, Juin (No. 152-181), S. 653

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CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
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