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Le charivari — 16.1847

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Janvier (No. 1-31)
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https://doi.org/10.11588/diglit.17761#0006
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LE CHARIVARI.

Pourtant quelle précieuse recette en temps de di-
sette. Seulement il faudrait ne pas se montrer trop
Torace, ni consommer plus d'une voie de bois dans
sa semaine.

Sans cela, gare les indigestions! Les estomacs
délicats ne pourront jamais digérer du pain de chêne;
mais avec le bois blanc on ferait d'excellens petits
pains de gruau.

Si la poudre-coton a été, en 1846, un beau suc-
cès de chimie, on a aussi compté un merveilleux
succès de physique.

Il a été obtenu par Mme Kellcr, qui aura t été
bien digne d'épouser M. Schœnbein et d'être ainsi
qualifiée de MmeReilejambc.

Il est ràcheux seulement que le succès de Mme
Keller ait donné lieu à une foule d'autres exhibitions
plus ou moins plastiques de dames qui se posaient

en Erigones surdes tigres aussi féroces qu'empaillés.

N'importe de quel côté on portait ses regards, à
Paris, dans le courant de décembre 1846, on aper-
cevait un horizon de poitrines qui semblaient com-
plètement nues. Puis, comme les modèles posaient
sur une plaque tournante arrivait un moment où
l'on apercevait cette poitrine sous toutes ses faces.

Mais l'amour du plastique fait passer sur bien des
petites choses.

0 l'art, le grand art, le saint art ! En regardant
Mme Keller, je comprenais Phidias, Raphaël et
Faublas.

L'homme, bien qu'il ne se pique pas d'être la plus
belle moitié du genre humain, a eu aussi la prétention
déjouer un rôle dans les groupes plastiques, et les
athlètes du boulevard du Temple nous ont montré de
terribles jeux de muscles.

Pour ma part, je n'aurais jamais cru que je possé-
dais tant de muscles. Cela tient peut-être à ce que

je ne m'en sers pas.
A l'heure qu'il est la plasticomanie continue à eier-

cer son empire, et pas un directeur ne fait la moin-
dre recette sans un programme renouvelé des Grecs.

Tout théâtre qui n'a pas au nuins un tableau vi-
vant est mort.

Du moment que les commissaires de police ne trou-
vent rien à redire à cela, je ne vois pas pourquoi je
m'offusquerais de ces poses gracieuses, Je ne dois
pas avoir plus de vertu qu'un fonctionnaire qui doit
en posséder au minimum pour cinq mille francs par
an.

A moins qu'il ne fasse tort à son gouvernement.

Par exemple, nous réclamons contre l'affiche du
Vaudeville qui nous annonce l'exhibition plasti-
que de Mmes Doche et Juliette.

Sur la foi de cet imprimé, je m'empressai l'autre
soir de prendre mes jambes à mon cou ci mes lunet-
tes à mon nez et je vis quoi, mesdames Doche et Ju-
liette affublées d'une demi-douzaine de jupes de
gaze.

Du moment que l'on gaze ces jolies Françaises, le
tableau vivant perd tout son cachet allemand.

Au nom de l'art, du grand art, du saint art, enle-
vez-moi tous ces jupons indécens.

Peut-être indécent n'est-il pas le vrai mot; mais
enfin n'importe, je le maintiens pour m'éviter la
peine d'en chercher un autre.

Le théâtre des Variétés a seul résisté à l'entraîne-
ment général; il n'a pas voulu faire plastiquer toute
sa troupe féminine, Mlle Flore en tête.

Quel magnifique Hercule Farnèse et obèse aurait
pourtant fait ce bon gros Lepeintre jeune, que l'on ne
voit plus depuis quelques semaines. Après ça peut-
être est-il allé poser dans des cours étrangères.

Peut-être n'a-t-il pas su résister anx pressantes
sollicitations de la reine d'Angleterre ou de M. le
mai™ de Meaux.

Il est quelqu'un à Paris qui aura au moins vingt
mille raisons, à un franc pièce, pour se rappeler l'an-
née 1846.

Il est payé, ou plutôt il a payé pour cela. Ce quel-
qu'un est M. Biétry, homme de lettres et de cache-
mires.

Je ne sais pas combien M. Biétry a fabriqué de
châles dans son année, mais je suis certain qu'il a tis-
sé au moins cent cinquante épttres à M. Cuthbert
du Grand-Colbert.

M. Biétry doit traiter de fable tout ce qu'on rap-
porte de la fortune gagnée par M. Scribe, unique-
ment avec l'aide de sa plume.

Plus M. Biétry écrivait dans les journaux et plus
ça lui coûtait !

Mais, n'importe ! il ne se lassait jamais, tellement
il était acharné à poursuivre son ennemi Colbcrt,
non je veux dire Cuthbert.

,. II le poursuivait à perdre l'haleine, toujours au
nom du cachemire.

——--. je nc terajs pas

M. Biétry est un homme fabuleux, il veut que du $ donnassent toutes
cachemire soit du cachemire. Mais alors que sera jmires; ça relève ur
donc le coton ? [ et bien sabo

Je me plais à rendre cette justice à M. Cuthbert, Lçr partout,
c'est qu'il ripostait aux attaques avec une vivacité
qui enchantait M. Duveyrier, qui leur avait fait croire
à tous deux qu'une lettre de 50 ligues exigeait une
réplique de cent lignes, toujours à un franc la ligne.
Puis cette réplique amenâ t une rcréplique.

Bref, les deux champions se lançaient journelle-
ment à la tête les choses les plus désagréables, tel -

I Wi6 pourra se 11;

A défaut de g
(fcrombats entre ur
fcuï-là, nous ne dev
es mâchoires.
Ces gaillards se so
fiait un magnifique
Vous n'clcs passai!
idents fabriquées a

bsc entière, bien
Ce genre de ratelic

les que de la boue fort épaisse, sous prétexte de se
pulvériser.

M. Biétry est tout triomphant à l'heure qu'il est. L n„
_ j . i , , . .... p , . >s. — On ne vous

Le tribunal lui a alloue deux cents francs de dom-
mages-intérêts, pour l'indemniser des vingt mille
francs dépensés dans les journaux. «noceros
Ce brillant résultat doit l'encourager à poursuivre K

. . • ■ V< - i , 1 Non- avec une car
sa philanthropique mission sociale et a reclamer.tou- t • .

■ J ... . , . : ,;«ric douze douzaii

garantit osanores pou

-'«Vilcût'rrncnt hr]

Il paraîtrait que P,

iron trouve au moi
un aueuuaui ces ueumus. iesuiuus, ce qu n y n j:

de plus certain c'est que la polémique Cuthbert et oat S1 and soi

Biétry est arrivée à un seul résultat, c'e.4 à déconsi- \*paS confond''t

dérer complètement les châles de cachemire. ifal^'*''08 C0U^S

Aujourd'hui, les tartans sont infiniment mieux [ .,'crf R°9ers et

porté! PJ* de démolir n

Les cachemires de l'Inde vont se vendre sur le cncore avoir dan:

boulevard du Temple à un sou le tas, à l'instar des V> (>U1 iadis joui-

su do

véracité.

pommes de Rouen.

Encore les gamins seront-ils capables de leur pré-
férer de beaucoup les pommes, à moins que M. Bié-
try ne leur prouve péremptoirement qu'elles sont é-
galement cotonneuses.

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Bildbeschreibung

Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
Revue philosophique de l'année 1846, illustré par Cham
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le charivari
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

Inschrift/Wasserzeichen

Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
R 1609 Folio RES

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Cham
Entstehungsdatum
um 1847
Entstehungsdatum (normiert)
1842 - 1852
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Satirische Zeitschrift
Karikatur

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le charivari, 16.1847, Janvier (No. 1-31), S. 2

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