LE CHARIVARI.
ulcux, il veut Je ne serais pas étonné que les dames de la Halle
Mais ' alors qu ^ ^ * donnassent toutes pour leurs ctrennes des cache-
GSera mires; ça relève une coiffure de madras. — Rien
stice à M Cuthbe gantéc ct bien sabottée, une femme peut ensuite
2s avec une vivac£ a|!er Partout-
vacité
'Savait fait croire
''8'ies exigeait une
' « un franc la ligne
rereplique.
lançaient journelle-
»s désagréables, tel -
ats francs de doin
er des vingt mille
^mù^mÉM: ^46 pourra se flatter d'avoir été une année de
fSfS^f^îÎMHi luîtes. A défaut de grandes guerres, nous avons eu
^-r-ij^^aSI (lcs combats entre une foule d'industriels, ct parmi
^Ê^f^mk^mk «"c-ux-là, nous ne devons pas oublier les chirurgiens
^ des mâchoires.
Ces gaillards se sont déchirés à belles dents! —
Celait un magnifique prospectus pour les osanores.
sous prétexte de se v >■< • -
\ ous n êtes pas sans savoir qu on nomme osanores
: „. les dénis fabriquées avec des défenses d'hipponota-
a 1 heure qu il est. n r , , , ,
^ t mes. —On ne vous fourre pas dans la bouche uue
défense entière, bien entendu.
Ce genre de râtelier ne pourrait convenir qu'à un
x" rhinocéros.
rager a poursuivre Non ^ avec unc ranjne d'hippopotame on confec-
; et a TCclamer,tOB-'lioijne douze (louzaines dc mo|aircs que l'on vous
garantit osanores pour un ml—Passé les douze mois,
clic:? «"«le tiennenti^i.|.w|it/tame.
Il paraîtrait que Paris est use ville bien édentée,
earon trouve au moins dix .dentistes par rue; et la
mais, ce qu u y a piUpar(, oat grand soin de mettre sur leur enseigne :
nique Cuthbert et _ pas confondre avec le charlatan d'à côté.
U, c est à déconsi- Les terribles coups de lance que se sont portés les
cachemire. chevaliers Rogers et Fallet ont eu pour unique
infiniment nueax résu|taj; de jémo 1 il'antique croyance que l'on pou-
vait encore avoir dans le corps des chirurgiens-den-
t se vendre sur le ntes, qui jadis jouissaient d'une si grande reputa-
b tas, à l'instar desllion do véracité.
; Maintenant M. Pernet ou M. Thoirac en personne
tables de leur pré- be certifierait qu'il va m'arracher une molaire sans
moins que M. Bié- Couleur, que j'en douterais,
at qu'elles sont é- [.Je deviens d'un scepticisme déplorable; je doute
tout, même des osauores.
ication, et Fouyou ; On me fournirait uac osaaore qae je l'enverrais
immédiatement au bureau de contrôle de M. Riétry,
toujours pour savoir s'il n'y a pas du coton dans cette
dent.
Mais laissons toutes ces pitoyables questions ter-
restres. — Levons nos yeux plus haut, très haut,
tout ce qu'il y a de plus haut.
Regardez bien, là-bas, tout là-bas, tout là-bas,
entre l'Orion et la Grande-Ourse. — Vous ne voyez
rien... prenez des lunettes... Vous ne voyez pas da-
vantage... saisissez un télescope... Toujours rien...
Eh bien! c'est laque se trouve la planète Leverrier.
Pour vous consoler de ne pas la contempler, re-
gardez la Lune, que les astronomes ont eu le tort
grave de beaucoup trop négliger dans ces derniers
temps pour courir après des astres complètement in-
visibles.
La Lune a du bon, quoique les voleurs se soient
permis de la qualilier de blafarde, et j'aime sa li-
gure épanouie, que je ne puis regarder sans rire. —
Quand je contemple la Lune, la pleine Lune s'entend,
il me semble toujours que je me trouve en tète-à-lôte
nocturne avec la bonne, grosse Flore des Variétés.
Et ma foi tant pis, je ris... Honni soit qui mal y
pen^c!
Quand Alphonse Karr donnait pour litre général
à ses romans : Ce qu'il y a dans une bouteille d'en-
cre, il ne se doutait guère qu'au fond de celte bou-
teille se trouvait une planète.
C'est sans lever seulement le nez en l'air, c'est en
fouillant sans cesse le fond de son écritoire avec la
plume que M. Leverrier est arrivé à trouver un astre
brillant.
Voilà qui va donner à une foule de gens l'idée de
fouiller le fond de leur encrier,
Il e>t vrai que dans le ciel comme en ce bas monde
il n'y a qu'heur et malheur.
Pendant que M. Leverrier se heurtait contre sa
planète, un astronome anglais avait beau jouer à Co-
lin-Maillard toutes les nuits pour tâcher »de mettre
aussi la main sur un petit astre nouveau quelconqu»,
il ne trouvait absolument rien... pas même le soleil,
puisqu'à cette heure d'ordinaire il est couché.
C'est même pour cela qu'à minuit il fait nuit, du
moins à ce que j'ai lu dans l'Almanach prophétique
pour la présente année.
On a beau dire, l'instruction ne nuit jamais, et elle
enrichit même quelquefois ; par exemple, pas le jour
où l'on dépense dix sous pour acheter un almanach,
fût-il même prophétique !
Pour se consoler de n'avoir pas trouvé une planète,
M. Adams chercha à soutirer la sienne à M. Lever-
rier.
Il parait qu'entre savans cela se pratique : on se
fait la planète comme ailleurs on se fait le foulard.
Enfin, en désespoir de cau-e, M. Adams, qui n'est
pas le premier astronome du monde, écrivit dans les
journaux anglais pour faire savoir que s'il n'avait
pas trouvé cet astre, du moins il était bien capable
d'en trouver un autre toujours entre Orion et la
Grande-Ourse. J'aime mieux le croire que d'y aller
voir.
Les seuls écrivains industriels qui nous aient fait
faute cette année sont MM. Huret et Fichet.
Pourquoi Fichet n'a-t-il pas écrit deux lignes? Hu
ret en aurait répliqué quatre. — Ils ne l'ont donc
plus de serrures, puisqu'ils ne se plaisent plus à van-
ter leurs produits indécrochelables.
Quelles merveilles que ces fameuses serrures! Un
bon bourgeois qui voulait rentrer chez lui le soir de-
vait commencer à travailler à sa porte dès dix heures
du soir pour peu qu'il tînt à se coucher à minuit.
11 est vrai qu'en revanche les voleurs savej
jours ouvrir toute espèce de serrures en
Quand elles sont par trop brevetée^
bles ausrossignols, ils emploient les.g
une lame de couteau, ou le premier clou venu.
- /
I. Fichet se faisait fort d'ouvrir toutes les serrures
ret avec un simple fétu de paille !
ulcux, il veut Je ne serais pas étonné que les dames de la Halle
Mais ' alors qu ^ ^ * donnassent toutes pour leurs ctrennes des cache-
GSera mires; ça relève une coiffure de madras. — Rien
stice à M Cuthbe gantéc ct bien sabottée, une femme peut ensuite
2s avec une vivac£ a|!er Partout-
vacité
'Savait fait croire
''8'ies exigeait une
' « un franc la ligne
rereplique.
lançaient journelle-
»s désagréables, tel -
ats francs de doin
er des vingt mille
^mù^mÉM: ^46 pourra se flatter d'avoir été une année de
fSfS^f^îÎMHi luîtes. A défaut de grandes guerres, nous avons eu
^-r-ij^^aSI (lcs combats entre une foule d'industriels, ct parmi
^Ê^f^mk^mk «"c-ux-là, nous ne devons pas oublier les chirurgiens
^ des mâchoires.
Ces gaillards se sont déchirés à belles dents! —
Celait un magnifique prospectus pour les osanores.
sous prétexte de se v >■< • -
\ ous n êtes pas sans savoir qu on nomme osanores
: „. les dénis fabriquées avec des défenses d'hipponota-
a 1 heure qu il est. n r , , , ,
^ t mes. —On ne vous fourre pas dans la bouche uue
défense entière, bien entendu.
Ce genre de râtelier ne pourrait convenir qu'à un
x" rhinocéros.
rager a poursuivre Non ^ avec unc ranjne d'hippopotame on confec-
; et a TCclamer,tOB-'lioijne douze (louzaines dc mo|aircs que l'on vous
garantit osanores pour un ml—Passé les douze mois,
clic:? «"«le tiennenti^i.|.w|it/tame.
Il paraîtrait que Paris est use ville bien édentée,
earon trouve au moins dix .dentistes par rue; et la
mais, ce qu u y a piUpar(, oat grand soin de mettre sur leur enseigne :
nique Cuthbert et _ pas confondre avec le charlatan d'à côté.
U, c est à déconsi- Les terribles coups de lance que se sont portés les
cachemire. chevaliers Rogers et Fallet ont eu pour unique
infiniment nueax résu|taj; de jémo 1 il'antique croyance que l'on pou-
vait encore avoir dans le corps des chirurgiens-den-
t se vendre sur le ntes, qui jadis jouissaient d'une si grande reputa-
b tas, à l'instar desllion do véracité.
; Maintenant M. Pernet ou M. Thoirac en personne
tables de leur pré- be certifierait qu'il va m'arracher une molaire sans
moins que M. Bié- Couleur, que j'en douterais,
at qu'elles sont é- [.Je deviens d'un scepticisme déplorable; je doute
tout, même des osauores.
ication, et Fouyou ; On me fournirait uac osaaore qae je l'enverrais
immédiatement au bureau de contrôle de M. Riétry,
toujours pour savoir s'il n'y a pas du coton dans cette
dent.
Mais laissons toutes ces pitoyables questions ter-
restres. — Levons nos yeux plus haut, très haut,
tout ce qu'il y a de plus haut.
Regardez bien, là-bas, tout là-bas, tout là-bas,
entre l'Orion et la Grande-Ourse. — Vous ne voyez
rien... prenez des lunettes... Vous ne voyez pas da-
vantage... saisissez un télescope... Toujours rien...
Eh bien! c'est laque se trouve la planète Leverrier.
Pour vous consoler de ne pas la contempler, re-
gardez la Lune, que les astronomes ont eu le tort
grave de beaucoup trop négliger dans ces derniers
temps pour courir après des astres complètement in-
visibles.
La Lune a du bon, quoique les voleurs se soient
permis de la qualilier de blafarde, et j'aime sa li-
gure épanouie, que je ne puis regarder sans rire. —
Quand je contemple la Lune, la pleine Lune s'entend,
il me semble toujours que je me trouve en tète-à-lôte
nocturne avec la bonne, grosse Flore des Variétés.
Et ma foi tant pis, je ris... Honni soit qui mal y
pen^c!
Quand Alphonse Karr donnait pour litre général
à ses romans : Ce qu'il y a dans une bouteille d'en-
cre, il ne se doutait guère qu'au fond de celte bou-
teille se trouvait une planète.
C'est sans lever seulement le nez en l'air, c'est en
fouillant sans cesse le fond de son écritoire avec la
plume que M. Leverrier est arrivé à trouver un astre
brillant.
Voilà qui va donner à une foule de gens l'idée de
fouiller le fond de leur encrier,
Il e>t vrai que dans le ciel comme en ce bas monde
il n'y a qu'heur et malheur.
Pendant que M. Leverrier se heurtait contre sa
planète, un astronome anglais avait beau jouer à Co-
lin-Maillard toutes les nuits pour tâcher »de mettre
aussi la main sur un petit astre nouveau quelconqu»,
il ne trouvait absolument rien... pas même le soleil,
puisqu'à cette heure d'ordinaire il est couché.
C'est même pour cela qu'à minuit il fait nuit, du
moins à ce que j'ai lu dans l'Almanach prophétique
pour la présente année.
On a beau dire, l'instruction ne nuit jamais, et elle
enrichit même quelquefois ; par exemple, pas le jour
où l'on dépense dix sous pour acheter un almanach,
fût-il même prophétique !
Pour se consoler de n'avoir pas trouvé une planète,
M. Adams chercha à soutirer la sienne à M. Lever-
rier.
Il parait qu'entre savans cela se pratique : on se
fait la planète comme ailleurs on se fait le foulard.
Enfin, en désespoir de cau-e, M. Adams, qui n'est
pas le premier astronome du monde, écrivit dans les
journaux anglais pour faire savoir que s'il n'avait
pas trouvé cet astre, du moins il était bien capable
d'en trouver un autre toujours entre Orion et la
Grande-Ourse. J'aime mieux le croire que d'y aller
voir.
Les seuls écrivains industriels qui nous aient fait
faute cette année sont MM. Huret et Fichet.
Pourquoi Fichet n'a-t-il pas écrit deux lignes? Hu
ret en aurait répliqué quatre. — Ils ne l'ont donc
plus de serrures, puisqu'ils ne se plaisent plus à van-
ter leurs produits indécrochelables.
Quelles merveilles que ces fameuses serrures! Un
bon bourgeois qui voulait rentrer chez lui le soir de-
vait commencer à travailler à sa porte dès dix heures
du soir pour peu qu'il tînt à se coucher à minuit.
11 est vrai qu'en revanche les voleurs savej
jours ouvrir toute espèce de serrures en
Quand elles sont par trop brevetée^
bles ausrossignols, ils emploient les.g
une lame de couteau, ou le premier clou venu.
- /
I. Fichet se faisait fort d'ouvrir toutes les serrures
ret avec un simple fétu de paille !
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Revue philosophique de l'année 1846, illustré par Cham
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le charivari
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
R 1609 Folio RES
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1847
Entstehungsdatum (normiert)
1842 - 1852
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le charivari, 16.1847, Janvier (No. 1-31), S. 3
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg