LE OiAHiVÀRL
C'est tîeti, M. de RôtnêefoU
Comme tous avez beaucoup donné, ii "Vous sera
beaucoup pardonné I
LA PERRUQUE Bi L'ARBRE DU 20 MÂR$.
'arrive des Tuileries; de-1
puis plusieurs jours je ny
pouvais plus tenir, j'éprou-
vais un besoin immodéré de
contempler l'arbre du 20
mars.
Vous n'ignorez pas , je
pense, qu'on est convenu
ami* d'appeler arbre du 20 mars
un marronnier phénoménal qui jouit de la singulière
propriété d'être, chaque année, couvert de petites
feuilles vers le 1er avril. '
Je me dirigeai donc, ce matin, vers le jardin des
Tuileries afin de savoir si le printemps s'avance et
chasse l'échéance de nos climats d'hiver.
Allons bon ! voilà que ma prose se trouve être des
vers ; il n'y a rien de tel que l'onglée pour vous faire
écrire des choses absurdes.
Jê demande pardon à M. Ponsard de traiter la
poésie de de chose absurde ; mais les vers que ma
mémoire vient de me rappeler sont romantiques et
non pas de l'école du bon sens;
Ah ! s'ils étaient de l'école du bon sens, ce serait
bien différent ; il est probable que je n'en aurais ja-
mais orné mon esprit.
Je vous disais donc que je me transportai aux Tui-
leries pour vérifier si le printemps s'approchait, ainsi
que me le certifie mon almanach grégorien, souvenir
d'estime et d'amitié de mon facteur; et qu'est-ce que
j'aperçus? au lieu d'un arbre vert ou tout au moins
verdoyant, je me trouvai face à face avec un mar-
ronnier orné d'une perruque de postillon de Lonju-
meaU, toute poudrée à blanc.
L'arbre du 20 mars semblait avoir profité de la
mi-carême pour se travestir et se rendre au'bal Mu-
sard.
Ën y regardant de plus près, et, le raisonnement
aidant, je reconnus que cette illusion d'optique et de
carnaval était produite parla neige.
Car il n'y avait pas à en douter : j'étais moi-même
couvert de frimas, comme dirait M. Ponsard.
0 désespoir! de la neige au milieu de mars: je
voudrais bien voir, à l'heure qu'il est, la figure de M.
Méry, qui a eu l'idée de venir passer précisément cet
hiver h Paris.
M. Méry, le frileux Marseillais qui, lorsqu'il se pro-
mène sur la Canebière au mois de mai, garde encore
un manteau et deux gilets de flanelle !
Quand je dis que je voudrais voir la figure de M. Méry,
c'est un vœu impossible à réaliser, car en ce moment
il doit être collé contre un poêle à la prussienne,
avec un triple cache-nez montant jusqu'aux yeux.
Plus un bonnet moscovite descendant jusqu'à la
bouche.
L'arbre du 20 mars, couvert de neige à cette épo-
que, a bouleversé toutes mes idées astronomiques,
le ne crois plus ni aux almanachs, ni à la lune, ni
surtout au soleil !
Qui pourrait me certifier qu'il y a un soleil ! Je
parie cent sous contre un fauteuil à l'Académie fran-
çaise qu'il n'y a plus de soleil dans la nature.
Si, le 20 mars de la présente année, les moutards
des Tuileries tiennent absolument à se livrer à leur
ronde annuelle autour de quelque chose de vert,-ils
ferent bien de choisir un chasseur à plumes/de coq.
Il n'y aura que cela de vert dans le jardin des Tui-
leries d'ici au mois de mai. . ....
|5oTrè nouvelle belle-mère, ia monarchie es-
pagnole, continue de nous faire de plus en
'plus honneur. Nous pouvons décidément
nous vanter d'être alliés à une folle furieuse. C'est
flatteur.
La démence enragée dont elle est atteinte ne cesse
de se manifester qu'à de très courtes intermittences,
et elle reparait bientôt avec un redoublement de fré-
nésie égorgeante et fusillante.
Sous prétexte de la levée de boucliers montêmoli-
niste, un capitaine-général, le trop fameux Breton,
vient de publier un bando qui dépasse tout ce que
l'on connaissait jusqu'à ce jour des monomanes san-
guinaires. Ce bando contient une trentaines d'arti-
cles; c'est une espèce de litanie funèbre, dont chaque
verset se termine par ce mot lamort au lieu à'amen.
Pour les amis et parens, jusqu'au trente-sixième
degré d'un insurgé, la mort;—pour détention d'une
arme quelconque, la mort;—pour avoir raconté une
nouvelle favorable à l'insurrection, la mort, etc.,etc.
Puis, pour mêler le burlesque à l'horreur, une pres-
cription enjoint aux alcades d'avoir constamment
quelqu'un en vedette au sommet du clocher [afin
d'observer et de signaler l'approche des factieux. Et
si l'émissaire manque de les apercevoir, la mort...
L> mort pour une faiblesse dans le rayon visuel ou
pour un mauvais choix de lunettes !
Heureusement quand la folie homicide est arrivée
à ce point, c'est signe que la tin ne peut tarder à ar-
river.
ACC0DC1M1Ï SANS DOULEUR.
Là discussion continue au
sein de la Faculté et dans les
régions de l'Institut, entre les
éfhéristes et les non - éthé-
ristes.
Puis, au milieu de cette
P? bataille à la vapeur, de cette
guerre alcoolique, chacun ris-
que sa petite définition. Pour
l'un, l'éthérisation est une
ivresse; pour l'autre c'est une asphyxie, pour un troi-
sième une surexcitation, une paralysation, une stu-
péfaction, une désoxygénisation.
Pour d'autres, enfin, une mystification.
Mais.cé dernier substantif n'est accrédité que par
les mauvaises langues, ou par les somnambules de
Paris à qui l'éther coupe le fluide sous le pied.
Or,'voici une nouvelle phase qui apparaît à l'hori-
zon clinique et scientifique. Les femmes éthérisées
accoucheront-elles sans douleur?
Ceci n'est point un enfantillage.
La qûestion a été sérieusement agitée, l'autre jour,
devant la docte académie.
MM. Paul Dubois et Cardan sont pour l'affirma-
tive.
On a d'abord expérimenté sur des poules, selon la
méthode Flourens. On a choisi le moment où les
poules étaient en mal d'enfant. L'insufflation de l'é-
ther a obtenu le succès le plus complet : les poules
ont pondu avec calme et sans aucune espèce de dou-
leur.
La même tentative a été faite sur de jeunes chat-
tes font la grossesse était avancée. La délivrance
s'est effectuée d'une façon merveilleuse et sans le
moindre miaulemen'
On s'est décidé en er sur des femmes
véritables...
M. Paul Dubois a plir sous son flacon
(Vétlier des résultats . Les enfans sortaient
du Sëîit dé leur niêrd comme bii gort du tU|«|
torique. "
M. Cardan a recueilli des phénomènes pk mi
mieux encore. S'étant avisé d ethériser une 2
enceinte de sept mois, de ravissans effets se sont
clarés chez la mère, et, par ricochet, sur l'enfant
petit mioche s'est livré, dans les flancs de sa ^
à un accès d'hilarité scandaleux et à des soubresa,
vraiment extraordinaires pour un bambin de cet àg
« C'en était gênant pour la mère. » (Nous citons tt
tuellement le rapport du chirurgien accoucheur.)
En présence de pareils faits, l'Académie a décrit
séance tenante, l'accouchement sans douleur.
Ainsi, grâce à l'éther, se trouve engourdie etp
ralysée à jamais certaine parole désolante échappi
aux rédacteurs de la Bible.
« Femme, tu enfanteras dans la douleur ! »
Cette malédiction de la Genèse restera non avent
|A guerre d'escarmouche de M. de Bois
'contre M. Pasquier prend un caractère
iplus en plus acharné. Ces combats nous va
dront sans doute quelque jour une épopée Durlesqm
pour faire pendant à.celle du Lutrin.
A présent les armes sont dégainées, et quel
armes ! Écoutez et frémissez.
La chambre des pairs a pris l'habitude de siéget
autant que la chambre des députés; elle nesié
moins, attendu que ce serait impossible. Personal
ne bénit plus que M. Pasquier ce besoin de perpé
tuels dimanches qui règne actuellement danslemond
représentatif. Ces suspensions si fréquentes, si pro
longées le délivrent du moins pour une semaine o
deux des houspillemens de M. de Boissy et lui lais
sent le loisir de respirer. Mais, d'un autre côté, so
ennemi a, lui aussi, le temps de reprendre haleine
si bien que, à la suite de chaque trêve, il revient
la charge plus leste, plus vif, plus implacable
vrai houzard de la mort.
De cette façon, le pauvre M. Pasquier ne perd »
cun horion pour avoir attendu.
C'est encore ce qui est arrivé hier. M. de Bois
s'est mis à engager une lutte d'une vivacité inaccou-
tumée sur le terrain du règlement. M. Pasquier, &
busqué successivement de tous les échappatoires f
lementaires derrière lesquels il tentait de se rékf
poursuivi à outrance, la riposte dans les reins, cri
canardé, essouflé, à bout de défense et d'haleine,
fini par saisir son couteau... de bois.
Pendant cinq minutes on l'a vu s'escrimer, en 4
sespéré,de cette arme contre son adversaire. Ces et
nemis pairiaux sont littéralement à couteaux tire.
epuis que le barreau manifeste la pré
tion d'envahir les quarante fauteuils de
cadémie française, il n'est pas jusqu'au m*
dre de nos Gerbier et de nos Patru en herbe qui'
s'occupe de gagner ses éperons et d'en remonf
aux gens de lettres en fait de style et de bon la»!
ge. Romanciers, poètes, historiens, tout passe à le»
leçons.
L'autre jour, à la Ie chambre, un certain Me |
quet, donnant lecture au tribunal d'une lettre fe
hère d'un de nos historiens les plus distingués,
quelle commençait par ces mots : « J'ai passe <
vous... » se prit à dire, entre parenthèses, le"1'
chant ! « Messieurs, c'est un littérateur qui écrit."
CertainementMe Cliquetaura droit unjourd'asp"'
à l'Académie , pour y aider à la réforme du dicM>
naire et de la grammaire; Dans ce temps-là, on _
lira la règle qui dit que lé verbe passer prend l'a»*
La suite à la Ie p<*9e'
C'est tîeti, M. de RôtnêefoU
Comme tous avez beaucoup donné, ii "Vous sera
beaucoup pardonné I
LA PERRUQUE Bi L'ARBRE DU 20 MÂR$.
'arrive des Tuileries; de-1
puis plusieurs jours je ny
pouvais plus tenir, j'éprou-
vais un besoin immodéré de
contempler l'arbre du 20
mars.
Vous n'ignorez pas , je
pense, qu'on est convenu
ami* d'appeler arbre du 20 mars
un marronnier phénoménal qui jouit de la singulière
propriété d'être, chaque année, couvert de petites
feuilles vers le 1er avril. '
Je me dirigeai donc, ce matin, vers le jardin des
Tuileries afin de savoir si le printemps s'avance et
chasse l'échéance de nos climats d'hiver.
Allons bon ! voilà que ma prose se trouve être des
vers ; il n'y a rien de tel que l'onglée pour vous faire
écrire des choses absurdes.
Jê demande pardon à M. Ponsard de traiter la
poésie de de chose absurde ; mais les vers que ma
mémoire vient de me rappeler sont romantiques et
non pas de l'école du bon sens;
Ah ! s'ils étaient de l'école du bon sens, ce serait
bien différent ; il est probable que je n'en aurais ja-
mais orné mon esprit.
Je vous disais donc que je me transportai aux Tui-
leries pour vérifier si le printemps s'approchait, ainsi
que me le certifie mon almanach grégorien, souvenir
d'estime et d'amitié de mon facteur; et qu'est-ce que
j'aperçus? au lieu d'un arbre vert ou tout au moins
verdoyant, je me trouvai face à face avec un mar-
ronnier orné d'une perruque de postillon de Lonju-
meaU, toute poudrée à blanc.
L'arbre du 20 mars semblait avoir profité de la
mi-carême pour se travestir et se rendre au'bal Mu-
sard.
Ën y regardant de plus près, et, le raisonnement
aidant, je reconnus que cette illusion d'optique et de
carnaval était produite parla neige.
Car il n'y avait pas à en douter : j'étais moi-même
couvert de frimas, comme dirait M. Ponsard.
0 désespoir! de la neige au milieu de mars: je
voudrais bien voir, à l'heure qu'il est, la figure de M.
Méry, qui a eu l'idée de venir passer précisément cet
hiver h Paris.
M. Méry, le frileux Marseillais qui, lorsqu'il se pro-
mène sur la Canebière au mois de mai, garde encore
un manteau et deux gilets de flanelle !
Quand je dis que je voudrais voir la figure de M. Méry,
c'est un vœu impossible à réaliser, car en ce moment
il doit être collé contre un poêle à la prussienne,
avec un triple cache-nez montant jusqu'aux yeux.
Plus un bonnet moscovite descendant jusqu'à la
bouche.
L'arbre du 20 mars, couvert de neige à cette épo-
que, a bouleversé toutes mes idées astronomiques,
le ne crois plus ni aux almanachs, ni à la lune, ni
surtout au soleil !
Qui pourrait me certifier qu'il y a un soleil ! Je
parie cent sous contre un fauteuil à l'Académie fran-
çaise qu'il n'y a plus de soleil dans la nature.
Si, le 20 mars de la présente année, les moutards
des Tuileries tiennent absolument à se livrer à leur
ronde annuelle autour de quelque chose de vert,-ils
ferent bien de choisir un chasseur à plumes/de coq.
Il n'y aura que cela de vert dans le jardin des Tui-
leries d'ici au mois de mai. . ....
|5oTrè nouvelle belle-mère, ia monarchie es-
pagnole, continue de nous faire de plus en
'plus honneur. Nous pouvons décidément
nous vanter d'être alliés à une folle furieuse. C'est
flatteur.
La démence enragée dont elle est atteinte ne cesse
de se manifester qu'à de très courtes intermittences,
et elle reparait bientôt avec un redoublement de fré-
nésie égorgeante et fusillante.
Sous prétexte de la levée de boucliers montêmoli-
niste, un capitaine-général, le trop fameux Breton,
vient de publier un bando qui dépasse tout ce que
l'on connaissait jusqu'à ce jour des monomanes san-
guinaires. Ce bando contient une trentaines d'arti-
cles; c'est une espèce de litanie funèbre, dont chaque
verset se termine par ce mot lamort au lieu à'amen.
Pour les amis et parens, jusqu'au trente-sixième
degré d'un insurgé, la mort;—pour détention d'une
arme quelconque, la mort;—pour avoir raconté une
nouvelle favorable à l'insurrection, la mort, etc.,etc.
Puis, pour mêler le burlesque à l'horreur, une pres-
cription enjoint aux alcades d'avoir constamment
quelqu'un en vedette au sommet du clocher [afin
d'observer et de signaler l'approche des factieux. Et
si l'émissaire manque de les apercevoir, la mort...
L> mort pour une faiblesse dans le rayon visuel ou
pour un mauvais choix de lunettes !
Heureusement quand la folie homicide est arrivée
à ce point, c'est signe que la tin ne peut tarder à ar-
river.
ACC0DC1M1Ï SANS DOULEUR.
Là discussion continue au
sein de la Faculté et dans les
régions de l'Institut, entre les
éfhéristes et les non - éthé-
ristes.
Puis, au milieu de cette
P? bataille à la vapeur, de cette
guerre alcoolique, chacun ris-
que sa petite définition. Pour
l'un, l'éthérisation est une
ivresse; pour l'autre c'est une asphyxie, pour un troi-
sième une surexcitation, une paralysation, une stu-
péfaction, une désoxygénisation.
Pour d'autres, enfin, une mystification.
Mais.cé dernier substantif n'est accrédité que par
les mauvaises langues, ou par les somnambules de
Paris à qui l'éther coupe le fluide sous le pied.
Or,'voici une nouvelle phase qui apparaît à l'hori-
zon clinique et scientifique. Les femmes éthérisées
accoucheront-elles sans douleur?
Ceci n'est point un enfantillage.
La qûestion a été sérieusement agitée, l'autre jour,
devant la docte académie.
MM. Paul Dubois et Cardan sont pour l'affirma-
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On a d'abord expérimenté sur des poules, selon la
méthode Flourens. On a choisi le moment où les
poules étaient en mal d'enfant. L'insufflation de l'é-
ther a obtenu le succès le plus complet : les poules
ont pondu avec calme et sans aucune espèce de dou-
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La même tentative a été faite sur de jeunes chat-
tes font la grossesse était avancée. La délivrance
s'est effectuée d'une façon merveilleuse et sans le
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On s'est décidé en er sur des femmes
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M. Paul Dubois a plir sous son flacon
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du Sëîit dé leur niêrd comme bii gort du tU|«|
torique. "
M. Cardan a recueilli des phénomènes pk mi
mieux encore. S'étant avisé d ethériser une 2
enceinte de sept mois, de ravissans effets se sont
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petit mioche s'est livré, dans les flancs de sa ^
à un accès d'hilarité scandaleux et à des soubresa,
vraiment extraordinaires pour un bambin de cet àg
« C'en était gênant pour la mère. » (Nous citons tt
tuellement le rapport du chirurgien accoucheur.)
En présence de pareils faits, l'Académie a décrit
séance tenante, l'accouchement sans douleur.
Ainsi, grâce à l'éther, se trouve engourdie etp
ralysée à jamais certaine parole désolante échappi
aux rédacteurs de la Bible.
« Femme, tu enfanteras dans la douleur ! »
Cette malédiction de la Genèse restera non avent
|A guerre d'escarmouche de M. de Bois
'contre M. Pasquier prend un caractère
iplus en plus acharné. Ces combats nous va
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A présent les armes sont dégainées, et quel
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La chambre des pairs a pris l'habitude de siéget
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moins, attendu que ce serait impossible. Personal
ne bénit plus que M. Pasquier ce besoin de perpé
tuels dimanches qui règne actuellement danslemond
représentatif. Ces suspensions si fréquentes, si pro
longées le délivrent du moins pour une semaine o
deux des houspillemens de M. de Boissy et lui lais
sent le loisir de respirer. Mais, d'un autre côté, so
ennemi a, lui aussi, le temps de reprendre haleine
si bien que, à la suite de chaque trêve, il revient
la charge plus leste, plus vif, plus implacable
vrai houzard de la mort.
De cette façon, le pauvre M. Pasquier ne perd »
cun horion pour avoir attendu.
C'est encore ce qui est arrivé hier. M. de Bois
s'est mis à engager une lutte d'une vivacité inaccou-
tumée sur le terrain du règlement. M. Pasquier, &
busqué successivement de tous les échappatoires f
lementaires derrière lesquels il tentait de se rékf
poursuivi à outrance, la riposte dans les reins, cri
canardé, essouflé, à bout de défense et d'haleine,
fini par saisir son couteau... de bois.
Pendant cinq minutes on l'a vu s'escrimer, en 4
sespéré,de cette arme contre son adversaire. Ces et
nemis pairiaux sont littéralement à couteaux tire.
epuis que le barreau manifeste la pré
tion d'envahir les quarante fauteuils de
cadémie française, il n'est pas jusqu'au m*
dre de nos Gerbier et de nos Patru en herbe qui'
s'occupe de gagner ses éperons et d'en remonf
aux gens de lettres en fait de style et de bon la»!
ge. Romanciers, poètes, historiens, tout passe à le»
leçons.
L'autre jour, à la Ie chambre, un certain Me |
quet, donnant lecture au tribunal d'une lettre fe
hère d'un de nos historiens les plus distingués,
quelle commençait par ces mots : « J'ai passe <
vous... » se prit à dire, entre parenthèses, le"1'
chant ! « Messieurs, c'est un littérateur qui écrit."
CertainementMe Cliquetaura droit unjourd'asp"'
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naire et de la grammaire; Dans ce temps-là, on _
lira la règle qui dit que lé verbe passer prend l'a»*
La suite à la Ie p<*9e'
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Accouchement sans douleur
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le charivari
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
R 1609 Folio RES
Objektbeschreibung
Kommentar
unidentifizierte Signatur: H. E.
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1847
Entstehungsdatum (normiert)
1842 - 1852
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le charivari, 16.1847, Mars (No. 60-90), S. 282
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg