LE CHAÏUVàM.
M, PAS0CI1 MJfiliNI.
Le lendemain du jour où fut rendu l'arrêt de con-
damnation dans l'affaire des mines de Gouhenans,
M. Pasquier vit que sa coqueluche avait reparu. Sa
Seigneurie toussait. Des nuages couleur de sel gem-
me passaient devant ses yeux. M. Fulchiron, qui est
remis en verve poétique, aurait pu comparer les jam-
bes du chancelier à ces feuilles dont parle Horace,
qui tremblent au moindre souffle du vent.
Evidemment le président de la chambre des pairs
ne se portait plus si bien. Le drame l'avait touché
depuis l'orteil jusqu'au diaphragme : il succombait à
la fatigue et aux interpellations de M. de Boissy.
Sur le conseil de M. Decazes, on appela en toute
hâte trois docteurs.
Le premier dit : « Ce procès a été terrible. Ainsi
que d'un flacon vénéneux il s'échappe toujours un
peu d'essence délétère, ainsi il est arrivé jusqu'à
vous quelques atomes des miasmes de la corruption et
deux réquisitoires de procureur général. Purgez-
vous. »
Le second ajouta: « Vous avez fait tomber le glai—
de la loi sur la perruque tic M. Pellapra avec qui
vous aviez fait plus d'un pique-nique du temps du
consulat. Cette émotion a dû ébranler chez vous tout
le système nerveux ; cela se voit, du reste, rien qu'à
l'inspection de votre glotte et à la façon dont vous re-
gardez M. de Boissy de travers. Faites-vous appli-
quer des sangsues. » ^
Le troisième tint ce langage : « On ne sait que
souffle mystérieux renverse en ce moment tous les
piliers de la machine gouvernementale. Voilà deux
anciens ministres à terre ; voilà le maréchal Soult ré-
duit à vivre, comme le rat de LaFoniaine, dans un
fromage de Hollande, c'est-à-dire dans un château
du Midi; voilà M. Lacave-Laplagne éloigné, M. Cu-
nin-Griduine marqué d'un doigt fatal. Bref, voilà
tous les signes d'une prochaine et immense dislocation.
Que chacun prenne garde à ses os ! L'ange du juge-
ment va peut-être commencer bientôt pour un grand
nombre son solo de trompette. Croyez-moi : il faut
céder le fauteuil à M. Barlhe et prendre de la tisane
des quatre fleurs, »
M. Pasquier contempla les trois ordonnances et
dit : « Je vais acheter une lorgnette- »
Comment une lorgnette peut-elle tenir lieu de ii-
sane des quatre Heurs? Si vous insistez, le chancelier
vous le dira. Qu'est-ce que se bien porter? c'est a-
voir bon œil. On a bon œil, on est brillant de jeu-
nesse quand on lorgne bien les femmes. Or, il vient
tous les jours, dans les tribunes réservées de la cham-
bre haute, des ambassadrices, des duchesses, voire
des actrices. M. Pasquier, dans les derniers mois de
la session, dirigeait de ce côté l'objectif de sa lor-
gnette. Roses et tulipes, il faisait voltiger son re-
gard parmi elles comme un papillon fait de ses
ailes.
Les huissiers assis au bas du bureau se disaient en
chœur : « Tiens, voilà M. le président qui assassine
d'œillades la femme d'un plénipotentiaire russe.
Quelle énergie dans les prunelles ! Mais mon Dieu,
l'équilibre européen va en être rompu ! »
Il est à croire que le rajeunissement ne s'arrêtera
pas là.
Un de ces jours M. Pasquier changera son gazon
gris en une perruque blonde dans le style de celle
que Baron octogénaire prit lorsqu'il voulut jouer
JBritannicus ; M. le président prendra aussi un cor-
set, du maillot et un bouton-agrafe à sa simarre ; on
le verra en outre métamorphoser le vénérable cou-
teau de buis avec lequel il préside en une de ces can-
nes de petit-maître qui finissent par un bout d'ivoire.
Nous l'attendons là à la session prochaine.
Le préfet du Loiret conteste aux conseils d'ar-
rondissement le droit d'émettre des vœib: généraux.
Pense-t-il donc qu'ils ùœvent se réunir pour émettre
des vœux particuliers sur sa santé ?
'annonce de la mise en vente d'une pro-
priété sise dans le Haut-Rhin rapportant
\k p. q\0 d'intérêt, plus la certitude pour
l'acquéreur de devenir député s'il le veut., - continue
de préoccuper l'attention publique. Ce n'est pas qu'on
s'en étonne, rien aujourd'hui ne saurait étonner en
ce genre. Il est question de vendre une maison avec
cour, jardin, caves, greniers, députation, etc. Quoi
de plus simple! demandez à MM. les ministres si un
mandat de députe ne peut pas très bien être consi-
déré comme une dépendance.
Mais ce nouveau droit mobilier ou immobilier,
nous ne savons pas au juste, n'étant pas encore bien
défini, peut donner lieu à une foule de contesta-
tions. Un de nos correspondans en a soulevé hier
plusieurs, en voici d'autres encore.
Et d'abord le vendeur d'un immeuble est tenu
ordinairement de garantir que les diverses parties
tels que murs, portes, fenêtres, etc., sont en bon
état. En sera-t-il de môme pour la députation ? et si
par hasard celle députation est lézardée, décrépite,
aux frais de qui seront les réparations?
On dit que le rapport de la propriété à a p. QpO est
garanti par des baux aulhentiques. Les consciences
des électeurs y adhérens sont-elles également affer-
mées par bail régulier et dûment enregistré?
Subsidiairement, le vendeur est obligé de mettre
en possession de la chose vendue. Supposons qu'il
livre les hangars, les écuries, etc., et qu'il ne livre
pas la députation ; pourra-t-on lui intenter devant
les tribunaux une action en délivrance du siège au
parlement ?
Puis encore, le vendeur a un privilège sur la
chose vendue jusqu'à parfait acquittement du prix
Dans le cas où l'acheteur ne paierait pas intégrale-
ment ledit vendeur, celui-ci serait-il en droit de se
transporter au Palais-Bourbon avec un huissier et de
dire au défaillant honorable: « Vous allez vous ôter
de là et me rendre mon brevet de représentant du
peuple français? »
Ce serait assurément un curieux spectacle consti-
tutionnel.
Enfin, et voici le plus grave, l'immeuble avec ses
dépendances et ses certitudes est-il assuré? car sans
cela ces jacobins de réformistes pourraient bien ve-
nir, un de ces matins, démolir, sinon la maison, du
moins la députation.
LES RESSOURCES DE PNOLA-IIONTAUï'ET,
S'il est vrai que l'universa-
lité soit le cachet du génie, on
ne saurait refuser ce don su-
blime à M. l'intendant de la
liste-civile, car c'est incontes-
tablement un brocanteur uni-
versel.
Il spécule sur tout, il vend de tout, vieux linge,
vieilles culottes, chênes, baliveaux, cotterets, fagots,
brevets de fournisseur à '500 fr. pièce, à l'aide de
quoi il parvient à tirer de l'or de la mélasse ou d'un
pot de moutarde... 0 prodige de l'alcbiprie !
Et voilà maintenant que, non content de ces in-
nombrables commerces, il s'établit encore marchand
de volailles.
M. Montalivet a jeté son dévolu sur les dindons:
vous me direz peut-être qu'il n'en manque pas déjà
dans la basse-cour constitutionnelle, sans compter les
croyans aux conséquences de juillet, qui sont véri-
tablement les dindons de la farce.
Mais ce n'est pas des volatiles indigènes qu'il s'a-
git; M. Montalivet songe à ouvrir un marché de din-
dons des Florides. Et comme il a appris que ces vo-
lailles pèsent quelques livres de plus à l'état sauvas
qu'à l'état domestique, son intention est de les fane
pâturer dans les forêts de la couronne. Probable-
ment M. l'intendant se propose aussi d'exploiter ces
dindons par coupes sombres.
Il a calculé, dit-on, qu'il pourrait en livrer di
mille par an aux rôtisseurs. Ce sera une nouv
source de bénéfices forestiers. Voilà la réponse de la
liste-civile à la lettre de M. Lherbctte. On oppose
la plume piquante de l'honorable député des \^':
de dindon floridien.
Des plaintes sont articulées sur ce que les f°icls
de la couronne sont dégarnies de vieux arbres
les peuple de jeunes volailles.
La chronique ajoute que le ministre de la ro^n°
s'est empressé d'offrir à M. l'intendant un bnà f.1
station des Antilles, qui irait chercher ces volai
intéressans dans le golfe de Mexico pour les tran5
porter en France. Très bien ! les progressiste*
ont trouvé très mauvais que les bâtimens de
fussent mis à la disposition des littérateurs, h'°u^
ront sans doute très bien qu'on les mette à la W
sition des dindons.
On écrit de Bourges, contrairement a la ^
tion du général Gourgaud, qu'il ne s'y trouve pjj^
seul des canons destinés à l'armement des fc»
tions de Paris. S'ils ne sont pas là ils sont aille •
nous n'y perdrons rien.
M, PAS0CI1 MJfiliNI.
Le lendemain du jour où fut rendu l'arrêt de con-
damnation dans l'affaire des mines de Gouhenans,
M. Pasquier vit que sa coqueluche avait reparu. Sa
Seigneurie toussait. Des nuages couleur de sel gem-
me passaient devant ses yeux. M. Fulchiron, qui est
remis en verve poétique, aurait pu comparer les jam-
bes du chancelier à ces feuilles dont parle Horace,
qui tremblent au moindre souffle du vent.
Evidemment le président de la chambre des pairs
ne se portait plus si bien. Le drame l'avait touché
depuis l'orteil jusqu'au diaphragme : il succombait à
la fatigue et aux interpellations de M. de Boissy.
Sur le conseil de M. Decazes, on appela en toute
hâte trois docteurs.
Le premier dit : « Ce procès a été terrible. Ainsi
que d'un flacon vénéneux il s'échappe toujours un
peu d'essence délétère, ainsi il est arrivé jusqu'à
vous quelques atomes des miasmes de la corruption et
deux réquisitoires de procureur général. Purgez-
vous. »
Le second ajouta: « Vous avez fait tomber le glai—
de la loi sur la perruque tic M. Pellapra avec qui
vous aviez fait plus d'un pique-nique du temps du
consulat. Cette émotion a dû ébranler chez vous tout
le système nerveux ; cela se voit, du reste, rien qu'à
l'inspection de votre glotte et à la façon dont vous re-
gardez M. de Boissy de travers. Faites-vous appli-
quer des sangsues. » ^
Le troisième tint ce langage : « On ne sait que
souffle mystérieux renverse en ce moment tous les
piliers de la machine gouvernementale. Voilà deux
anciens ministres à terre ; voilà le maréchal Soult ré-
duit à vivre, comme le rat de LaFoniaine, dans un
fromage de Hollande, c'est-à-dire dans un château
du Midi; voilà M. Lacave-Laplagne éloigné, M. Cu-
nin-Griduine marqué d'un doigt fatal. Bref, voilà
tous les signes d'une prochaine et immense dislocation.
Que chacun prenne garde à ses os ! L'ange du juge-
ment va peut-être commencer bientôt pour un grand
nombre son solo de trompette. Croyez-moi : il faut
céder le fauteuil à M. Barlhe et prendre de la tisane
des quatre fleurs, »
M. Pasquier contempla les trois ordonnances et
dit : « Je vais acheter une lorgnette- »
Comment une lorgnette peut-elle tenir lieu de ii-
sane des quatre Heurs? Si vous insistez, le chancelier
vous le dira. Qu'est-ce que se bien porter? c'est a-
voir bon œil. On a bon œil, on est brillant de jeu-
nesse quand on lorgne bien les femmes. Or, il vient
tous les jours, dans les tribunes réservées de la cham-
bre haute, des ambassadrices, des duchesses, voire
des actrices. M. Pasquier, dans les derniers mois de
la session, dirigeait de ce côté l'objectif de sa lor-
gnette. Roses et tulipes, il faisait voltiger son re-
gard parmi elles comme un papillon fait de ses
ailes.
Les huissiers assis au bas du bureau se disaient en
chœur : « Tiens, voilà M. le président qui assassine
d'œillades la femme d'un plénipotentiaire russe.
Quelle énergie dans les prunelles ! Mais mon Dieu,
l'équilibre européen va en être rompu ! »
Il est à croire que le rajeunissement ne s'arrêtera
pas là.
Un de ces jours M. Pasquier changera son gazon
gris en une perruque blonde dans le style de celle
que Baron octogénaire prit lorsqu'il voulut jouer
JBritannicus ; M. le président prendra aussi un cor-
set, du maillot et un bouton-agrafe à sa simarre ; on
le verra en outre métamorphoser le vénérable cou-
teau de buis avec lequel il préside en une de ces can-
nes de petit-maître qui finissent par un bout d'ivoire.
Nous l'attendons là à la session prochaine.
Le préfet du Loiret conteste aux conseils d'ar-
rondissement le droit d'émettre des vœib: généraux.
Pense-t-il donc qu'ils ùœvent se réunir pour émettre
des vœux particuliers sur sa santé ?
'annonce de la mise en vente d'une pro-
priété sise dans le Haut-Rhin rapportant
\k p. q\0 d'intérêt, plus la certitude pour
l'acquéreur de devenir député s'il le veut., - continue
de préoccuper l'attention publique. Ce n'est pas qu'on
s'en étonne, rien aujourd'hui ne saurait étonner en
ce genre. Il est question de vendre une maison avec
cour, jardin, caves, greniers, députation, etc. Quoi
de plus simple! demandez à MM. les ministres si un
mandat de députe ne peut pas très bien être consi-
déré comme une dépendance.
Mais ce nouveau droit mobilier ou immobilier,
nous ne savons pas au juste, n'étant pas encore bien
défini, peut donner lieu à une foule de contesta-
tions. Un de nos correspondans en a soulevé hier
plusieurs, en voici d'autres encore.
Et d'abord le vendeur d'un immeuble est tenu
ordinairement de garantir que les diverses parties
tels que murs, portes, fenêtres, etc., sont en bon
état. En sera-t-il de môme pour la députation ? et si
par hasard celle députation est lézardée, décrépite,
aux frais de qui seront les réparations?
On dit que le rapport de la propriété à a p. QpO est
garanti par des baux aulhentiques. Les consciences
des électeurs y adhérens sont-elles également affer-
mées par bail régulier et dûment enregistré?
Subsidiairement, le vendeur est obligé de mettre
en possession de la chose vendue. Supposons qu'il
livre les hangars, les écuries, etc., et qu'il ne livre
pas la députation ; pourra-t-on lui intenter devant
les tribunaux une action en délivrance du siège au
parlement ?
Puis encore, le vendeur a un privilège sur la
chose vendue jusqu'à parfait acquittement du prix
Dans le cas où l'acheteur ne paierait pas intégrale-
ment ledit vendeur, celui-ci serait-il en droit de se
transporter au Palais-Bourbon avec un huissier et de
dire au défaillant honorable: « Vous allez vous ôter
de là et me rendre mon brevet de représentant du
peuple français? »
Ce serait assurément un curieux spectacle consti-
tutionnel.
Enfin, et voici le plus grave, l'immeuble avec ses
dépendances et ses certitudes est-il assuré? car sans
cela ces jacobins de réformistes pourraient bien ve-
nir, un de ces matins, démolir, sinon la maison, du
moins la députation.
LES RESSOURCES DE PNOLA-IIONTAUï'ET,
S'il est vrai que l'universa-
lité soit le cachet du génie, on
ne saurait refuser ce don su-
blime à M. l'intendant de la
liste-civile, car c'est incontes-
tablement un brocanteur uni-
versel.
Il spécule sur tout, il vend de tout, vieux linge,
vieilles culottes, chênes, baliveaux, cotterets, fagots,
brevets de fournisseur à '500 fr. pièce, à l'aide de
quoi il parvient à tirer de l'or de la mélasse ou d'un
pot de moutarde... 0 prodige de l'alcbiprie !
Et voilà maintenant que, non content de ces in-
nombrables commerces, il s'établit encore marchand
de volailles.
M. Montalivet a jeté son dévolu sur les dindons:
vous me direz peut-être qu'il n'en manque pas déjà
dans la basse-cour constitutionnelle, sans compter les
croyans aux conséquences de juillet, qui sont véri-
tablement les dindons de la farce.
Mais ce n'est pas des volatiles indigènes qu'il s'a-
git; M. Montalivet songe à ouvrir un marché de din-
dons des Florides. Et comme il a appris que ces vo-
lailles pèsent quelques livres de plus à l'état sauvas
qu'à l'état domestique, son intention est de les fane
pâturer dans les forêts de la couronne. Probable-
ment M. l'intendant se propose aussi d'exploiter ces
dindons par coupes sombres.
Il a calculé, dit-on, qu'il pourrait en livrer di
mille par an aux rôtisseurs. Ce sera une nouv
source de bénéfices forestiers. Voilà la réponse de la
liste-civile à la lettre de M. Lherbctte. On oppose
la plume piquante de l'honorable député des \^':
de dindon floridien.
Des plaintes sont articulées sur ce que les f°icls
de la couronne sont dégarnies de vieux arbres
les peuple de jeunes volailles.
La chronique ajoute que le ministre de la ro^n°
s'est empressé d'offrir à M. l'intendant un bnà f.1
station des Antilles, qui irait chercher ces volai
intéressans dans le golfe de Mexico pour les tran5
porter en France. Très bien ! les progressiste*
ont trouvé très mauvais que les bâtimens de
fussent mis à la disposition des littérateurs, h'°u^
ront sans doute très bien qu'on les mette à la W
sition des dindons.
On écrit de Bourges, contrairement a la ^
tion du général Gourgaud, qu'il ne s'y trouve pjj^
seul des canons destinés à l'armement des fc»
tions de Paris. S'ils ne sont pas là ils sont aille •
nous n'y perdrons rien.
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Le charivari
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
R 1609 Folio RES
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1847
Entstehungsdatum (normiert)
1842 - 1852
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le charivari, 16.1847, Août (No. 213-243), S. 874
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg