SAMEDI:81 AOUT 1847. _, _ ■ SEIZIÈME ANNÉE.—N° 233.
'•Qe tout»,1"' PS vv^Sv v ésA : mn w>ar-"m^ i w -irinr^» i n m , \ ^ ■ •
*m k la rédaction et de l'administration, à.Paris, m MLMm^lÊm ' WÊ ' ^ W DD D0™ eD ^W"
Se&^ MB OU CROISSAIT, 16 COL.B.T). ^^^^"^^^tet^Ef| I BAIE Lk ' ' °° "rT"' " "T"?1™ ^
,es «'un^S
S? directeur
PAH1S. UKPARTEIIEKS.
US
cl eûnérales, et chea tous les libraires.
l'AilÎS. DKPAIITBHENS
Trois mois,.................. ils fr. 18 fr.
Trois «ois.................... «fr. 18 fr. HMMIVT" Siimois..................... -'0' 36
environ oa"* , ■• co 7° «dWiS luzfem»--. ?v, ; •rau-, », .0'aàftàWâ=A.-.-îâ^îi>K f j8wfeife2i-ss3££jsr-,
e Mmé la re« r" al^^"ï^fe-l/^^i^^É^^fe^^^S^Él»^^^^^ Un numéro................... » 50 c.
t séparcmÏÏSI Cn numéro.............•..... » . »0 c. J§^l*#,ï!7^^9Ê<^^^^^0^^^Ê^^^^^^' Ui «bonnemens datent des 1- et 16 de chaque mois
îscente ■ Lesabonnemensdatent des 1« et 16 de chaque mois.
V'^ï/î —«888®—
•eues deM.piS''1 * r u „, .,. „ ,. l!^??Ê^iÊœsWÊË"*MItuKW¥Ï!i \W\" vHPMl On reçoit en paiement des abonnemens, les man-
lli;cs- car 2? 0,1 ' '•• ": 0 : ' -LV°n' ''hCZ Mm-e """Ppe-i.au.nrr, Mfff !:■ M«f\E?U'¥ 1^ VHillIti f t t);lt" à vue sur le Trésor et sur la Poste, et les effets
de dépense Si II, rue Si-Dominique ; à Bordeaux, chez, Mme Delpecb, ! [,; . , llPiffi p M\ » Slir les maisons de Banque de Paris. - Tout ce qui
£ne, 55, hlir.; a Marseille, chez M. Michelet-Peyron el chez ^^PSlf»®|l il IJÊk JH^^™^ concerne l'administration du Journal doit être adressé
•:.«* Camoin, libr.; a Rouen, chez Mme v. aire, 31 , rue ''^^F^^^St^^^^BSHI^B^^ jSEE^ (franco) au Directeur, rue du Croissant, 16 (ancien
„„ vieux-Palais; à Londres, chez AV Thomas, 21, Ca- *Z^^~Z^^^^^^^^^^^^ hôtel Colbert). - Les lettres non affranchie, .«of
lllcrino street; dans les bureaux des Messageries roya- , rigoureusement refusées.
Ice
'on sur Papier £
u- Album ponrV
premiers taleni,»
lerS)MarilhaU ;
au, Daubi§Di![
t.un poétiquefe;
ns, chez Brière f
>lace Saint-André*
>PÇ fautant
XLÙ, Denis, !((;
étranger, pour en^
LE CHARIVARI
G
Paris, «O août.
A plume nous tombe
des mains !
îestriel, rue délai WÊMËMMÎÊMStlMËHK'ï > ai » i
et rue Baillet, i, pa iHSMHB^BBl/ Ou s arrêteront les
espinassb. Traiiii méfaits de cette abomi-
pour quelques elfe Hi^S H9^Bt i, ^ « ■
nable époque : quand
les ignobles mœurs
que le pays officiel
nous a faites auront-
elles dit leur dernier
stique, sanssous-tc
ni boutons, indlspa
fait de longs m
e, r. J.-J Rousseau,
jsces suspensoirsp
RNAL DES), m
on par mois dt î
aires. 6 fr.pai ai p.,
l'e liv., pkocèsc
mtadour, 4.-
, rue Neuvc-Sainl-.l
Grande fête eipsji
le. Le restaurant!'
ndredi à roccasim
e.
rimestriels, sucée?
oins spéciaux pou
lablissement sens
ituation asrcablefl
i à M. Lambert,roi
i de la Société deSs
de Bruxelles,*
l'École-de-î
moTl
Les scandales,—arrière ce mot! il est trop faible...
Il s'agit bien de scandales, vraiment! C'est le crime,
le crime épouvantable qui se dresse.... Ce n'est plus
dansl'orqu'il plonge une main coupable, il la trempe
dans le sang.
Aux affreux procès qui se déroulent sous nos yeux
effrayés, voici un affreux couronnement. Naguère la
cour des pairs était réunie pour juger deux pairs,
anciens ministres, accusés de corruption... Elle va
se réunir pour juger un pair, héritier d'un des plus
ï'hommeei8ursat^ran^s noms de France, accusé d'assassinat.
d1es, par MJiw Non de ce meurtre que l'emportement de la colère
explique sans le justifier, mais de l'assassinat pro-
prement dit... Accusé enfin d'avoir, la nuit, avec un
coutelas, égorgé sa femme, la mère de ses neuf en-
cans!
Hier Paris s'effrayait en apprenant que Mme la
duchesse de Choiseul-Praslin, fille de M. Sébastiani,
pareille, PJtÇjava't assassinée dans son lit de plusieurs coups de
>le\cs,eakDalf(;|couteau) après une lutte désespérée. Aujourd'hui
un usagelofi.TOapprend avec stupeur que les premiers résul-
pTNOM©'rra,ats ^ ' enquête accusent le mari, et qu'attendu son
^Fi eetde^j titre, la cour des pairs est appelée à se saisir de l'ins-
truction de cette horrible affaire.
Ainsi crimes sur crimes! dans la société qu'on
HeTaVutte.ei|rnoi,Safaite, c'est le haut qui finira par effrayer le
tout ce quia J >îis... Que l'énergie des gens honnêtes arrête bien
Mtc le débordement, car dans cette décomposition
pnerale des mœurs en France, il pourrait bien ne
»ur «o^Sr mêraC reSter U1ÎG nati°n-
: de cen^
14 années o»'*
!t les fou"111
3SUS
E qui se passe dans l'affaire de Choiseul-
Praslin, prouve bien le vice de toutes les
juridictions exceptionnelles.
Un homme est là sur qui se concentrent, nous
Cadrions pouvoir dire s'égarent les premiers soup-
ǰnsde la justice. Mais cet homme est pair de France,
rue du J-«g
pour ejo' *
et nul autre pouvoir que celui de la cour des pairs
ne peut attenter à sa liberté. Aussi, tandis qu'on ar-
rête sans plus de cérémonie une dame réputée sa
complice, est-on obligé de garder à vue seulement,
dans sa chambre à coucher, l'ai teur principal. Ce
n'est pas l'arrestation, ce n'est pa? non plus la liber-
té, et par conséquent c'est à la fois' une atteinte, né-
cessaire et légitime,il est vrai, mai ; enfin une atteinte
au droit social et à la liberté individuelle.
Ce n'est pas tout : comme il s agit d'un pair de
France, la cour des pairs a seul c qualité pour ins-
truire : son président ne peut pas, même sur flagrant
délit, faire d'urgence les premiers actes de l'instruc-
tion. Il én résulte :
1° Que l'instruction est, ou négligée, ou faite par
un pouvoir non compétent ;
2° Qu'une ordonnance royale pouvant seul cons-
tituer le cours des pairs, le mauvais vouloir des mi-
nistres peut arrêter le cour de la justice et assurer
l'impunité à un coupable ;
3° Que, l'ordonnance étant signée, ce qui ne peut
manquer dans l'espèce, Téloignement des pairs lais-
sera s'écouler un long délai entre la convocation et
réunion de la cour, réunion qui court risque encore
d'être fort incomplète.
Aucun de ces inconvéniens ne se rencontre dans
la justice ordinaire, qui fonctionne en vertu de son
institution préalable et se trouve toujours à son poste.
Tout cela prouve combien sont dangereuses et dif-
ficiles à manier lesjuridictions exceptionnelles. Pen-
dant la session, la justice pairiale marche encore ;
mais hors la session quels embarras! Comme il va
être commode de battre le rappel de deux cents pairs
disséminés dans leurs campagnes, aux bains de mer,
aux eaux thermales et à l'étranger ! Ces pairs réunis
à grand' peine devront rendre un arrêt préparatoire,
puis attendre pendant un mois, deux mois peut-être,
que l'instruction achevée les appelle à siéger comme
juges.
Il y a là bien évidemment des entraves qui ap-
pellent — ou la suppression de la juridiction excep-
tionnelle des pairs,—ou, si l'on trouve au droit
commun des périls, un règlement qui fixe la manière
de procéder de la cour, prévoie les difficultés qui se
présentent aujourd'hui et ne force plus le chancelier
à assister comme simple spectateur à une instruction
qu'il a seul qualité pour entreprendre et conduire.
M. le duc de Choiseul-Praslin a été un des juges
de MM. Teste et Cubières.
SUR L'AIR :
MUSE DES BOIS ET DES ACCORDS CHAMPÊTRES.
Je regrette bien amèrement que mes parens aient
négligé de me faire apprendre la musique champêtre,
de telle sorte que je suis hors d'état d'exécuter ma
partie dans un concert de chalumeaux.
La passion idyllique me déborde en ce moment.
Ma phrase éprouve le besoin de se mettre au vert et
de brouter le serpolet. Je donnerais n'importe quoi
pour pouvoir moduler quelque chose à l'ombre d'un
hêtre.
Eh ! le moyen de se défendre d'un transport bu-
colique en présence de ce gentil et gracieux berger
qu'on appelle, je ne sais pourquoi François Guizot,
car le nom de Tityre ou de Mélibée, de Myrtil ou de
Némorin lui conviendrait beaucoup mieux. C'est
l'honneur des bocages normands ; le calme et la fraî-
cheur des champs conviennent seuls à son âme can-
dide et sensible. Il erre à cette heure au milieu des
vastes campagnes du Val-Richer. Qu'y fait-il? un
journal grave, la Presse, va nous l'apprendre : « 11
y médite le programme de la prochaine session. »
Par les pipeaux de Corydon ! ce lieu de méditation
agreste ne pouvait être mieux choisi. La Grande po-
lique n'est-elle pas en effet éminemment pastorale !
Ainsi M. François Guizot confie aux échos du bo-
cage les secrets de son système gouvernemental. Les
échos du bocage doivent en entendre de belles !!! Le
voyez-vous nonchalamment étendu sur l'herbette !
dans cette attitude il peut bien se pénétrer de l'acti-
vité qui doit présider à une session constitutionnelle.
Il voit l'emblème de ses députés si pleins de zèle
dans de jeunes veaux couchés à ses côtés, tandis que
plus loin un troupeau bêlant, se dirigeant au bruit
d'une clochette, lui représente l'ordre et la marche
'•Qe tout»,1"' PS vv^Sv v ésA : mn w>ar-"m^ i w -irinr^» i n m , \ ^ ■ •
*m k la rédaction et de l'administration, à.Paris, m MLMm^lÊm ' WÊ ' ^ W DD D0™ eD ^W"
Se&^ MB OU CROISSAIT, 16 COL.B.T). ^^^^"^^^tet^Ef| I BAIE Lk ' ' °° "rT"' " "T"?1™ ^
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S? directeur
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cl eûnérales, et chea tous les libraires.
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Trois mois,.................. ils fr. 18 fr.
Trois «ois.................... «fr. 18 fr. HMMIVT" Siimois..................... -'0' 36
environ oa"* , ■• co 7° «dWiS luzfem»--. ?v, ; •rau-, », .0'aàftàWâ=A.-.-îâ^îi>K f j8wfeife2i-ss3££jsr-,
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t séparcmÏÏSI Cn numéro.............•..... » . »0 c. J§^l*#,ï!7^^9Ê<^^^^^0^^^Ê^^^^^^' Ui «bonnemens datent des 1- et 16 de chaque mois
îscente ■ Lesabonnemensdatent des 1« et 16 de chaque mois.
V'^ï/î —«888®—
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de dépense Si II, rue Si-Dominique ; à Bordeaux, chez, Mme Delpecb, ! [,; . , llPiffi p M\ » Slir les maisons de Banque de Paris. - Tout ce qui
£ne, 55, hlir.; a Marseille, chez M. Michelet-Peyron el chez ^^PSlf»®|l il IJÊk JH^^™^ concerne l'administration du Journal doit être adressé
•:.«* Camoin, libr.; a Rouen, chez Mme v. aire, 31 , rue ''^^F^^^St^^^^BSHI^B^^ jSEE^ (franco) au Directeur, rue du Croissant, 16 (ancien
„„ vieux-Palais; à Londres, chez AV Thomas, 21, Ca- *Z^^~Z^^^^^^^^^^^^ hôtel Colbert). - Les lettres non affranchie, .«of
lllcrino street; dans les bureaux des Messageries roya- , rigoureusement refusées.
Ice
'on sur Papier £
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premiers taleni,»
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t.un poétiquefe;
ns, chez Brière f
>lace Saint-André*
>PÇ fautant
XLÙ, Denis, !((;
étranger, pour en^
LE CHARIVARI
G
Paris, «O août.
A plume nous tombe
des mains !
îestriel, rue délai WÊMËMMÎÊMStlMËHK'ï > ai » i
et rue Baillet, i, pa iHSMHB^BBl/ Ou s arrêteront les
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nable époque : quand
les ignobles mœurs
que le pays officiel
nous a faites auront-
elles dit leur dernier
stique, sanssous-tc
ni boutons, indlspa
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e, r. J.-J Rousseau,
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RNAL DES), m
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l'e liv., pkocèsc
mtadour, 4.-
, rue Neuvc-Sainl-.l
Grande fête eipsji
le. Le restaurant!'
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rimestriels, sucée?
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lablissement sens
ituation asrcablefl
i à M. Lambert,roi
i de la Société deSs
de Bruxelles,*
l'École-de-î
moTl
Les scandales,—arrière ce mot! il est trop faible...
Il s'agit bien de scandales, vraiment! C'est le crime,
le crime épouvantable qui se dresse.... Ce n'est plus
dansl'orqu'il plonge une main coupable, il la trempe
dans le sang.
Aux affreux procès qui se déroulent sous nos yeux
effrayés, voici un affreux couronnement. Naguère la
cour des pairs était réunie pour juger deux pairs,
anciens ministres, accusés de corruption... Elle va
se réunir pour juger un pair, héritier d'un des plus
ï'hommeei8ursat^ran^s noms de France, accusé d'assassinat.
d1es, par MJiw Non de ce meurtre que l'emportement de la colère
explique sans le justifier, mais de l'assassinat pro-
prement dit... Accusé enfin d'avoir, la nuit, avec un
coutelas, égorgé sa femme, la mère de ses neuf en-
cans!
Hier Paris s'effrayait en apprenant que Mme la
duchesse de Choiseul-Praslin, fille de M. Sébastiani,
pareille, PJtÇjava't assassinée dans son lit de plusieurs coups de
>le\cs,eakDalf(;|couteau) après une lutte désespérée. Aujourd'hui
un usagelofi.TOapprend avec stupeur que les premiers résul-
pTNOM©'rra,ats ^ ' enquête accusent le mari, et qu'attendu son
^Fi eetde^j titre, la cour des pairs est appelée à se saisir de l'ins-
truction de cette horrible affaire.
Ainsi crimes sur crimes! dans la société qu'on
HeTaVutte.ei|rnoi,Safaite, c'est le haut qui finira par effrayer le
tout ce quia J >îis... Que l'énergie des gens honnêtes arrête bien
Mtc le débordement, car dans cette décomposition
pnerale des mœurs en France, il pourrait bien ne
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14 années o»'*
!t les fou"111
3SUS
E qui se passe dans l'affaire de Choiseul-
Praslin, prouve bien le vice de toutes les
juridictions exceptionnelles.
Un homme est là sur qui se concentrent, nous
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ǰnsde la justice. Mais cet homme est pair de France,
rue du J-«g
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et nul autre pouvoir que celui de la cour des pairs
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rête sans plus de cérémonie une dame réputée sa
complice, est-on obligé de garder à vue seulement,
dans sa chambre à coucher, l'ai teur principal. Ce
n'est pas l'arrestation, ce n'est pa? non plus la liber-
té, et par conséquent c'est à la fois' une atteinte, né-
cessaire et légitime,il est vrai, mai ; enfin une atteinte
au droit social et à la liberté individuelle.
Ce n'est pas tout : comme il s agit d'un pair de
France, la cour des pairs a seul c qualité pour ins-
truire : son président ne peut pas, même sur flagrant
délit, faire d'urgence les premiers actes de l'instruc-
tion. Il én résulte :
1° Que l'instruction est, ou négligée, ou faite par
un pouvoir non compétent ;
2° Qu'une ordonnance royale pouvant seul cons-
tituer le cours des pairs, le mauvais vouloir des mi-
nistres peut arrêter le cour de la justice et assurer
l'impunité à un coupable ;
3° Que, l'ordonnance étant signée, ce qui ne peut
manquer dans l'espèce, Téloignement des pairs lais-
sera s'écouler un long délai entre la convocation et
réunion de la cour, réunion qui court risque encore
d'être fort incomplète.
Aucun de ces inconvéniens ne se rencontre dans
la justice ordinaire, qui fonctionne en vertu de son
institution préalable et se trouve toujours à son poste.
Tout cela prouve combien sont dangereuses et dif-
ficiles à manier lesjuridictions exceptionnelles. Pen-
dant la session, la justice pairiale marche encore ;
mais hors la session quels embarras! Comme il va
être commode de battre le rappel de deux cents pairs
disséminés dans leurs campagnes, aux bains de mer,
aux eaux thermales et à l'étranger ! Ces pairs réunis
à grand' peine devront rendre un arrêt préparatoire,
puis attendre pendant un mois, deux mois peut-être,
que l'instruction achevée les appelle à siéger comme
juges.
Il y a là bien évidemment des entraves qui ap-
pellent — ou la suppression de la juridiction excep-
tionnelle des pairs,—ou, si l'on trouve au droit
commun des périls, un règlement qui fixe la manière
de procéder de la cour, prévoie les difficultés qui se
présentent aujourd'hui et ne force plus le chancelier
à assister comme simple spectateur à une instruction
qu'il a seul qualité pour entreprendre et conduire.
M. le duc de Choiseul-Praslin a été un des juges
de MM. Teste et Cubières.
SUR L'AIR :
MUSE DES BOIS ET DES ACCORDS CHAMPÊTRES.
Je regrette bien amèrement que mes parens aient
négligé de me faire apprendre la musique champêtre,
de telle sorte que je suis hors d'état d'exécuter ma
partie dans un concert de chalumeaux.
La passion idyllique me déborde en ce moment.
Ma phrase éprouve le besoin de se mettre au vert et
de brouter le serpolet. Je donnerais n'importe quoi
pour pouvoir moduler quelque chose à l'ombre d'un
hêtre.
Eh ! le moyen de se défendre d'un transport bu-
colique en présence de ce gentil et gracieux berger
qu'on appelle, je ne sais pourquoi François Guizot,
car le nom de Tityre ou de Mélibée, de Myrtil ou de
Némorin lui conviendrait beaucoup mieux. C'est
l'honneur des bocages normands ; le calme et la fraî-
cheur des champs conviennent seuls à son âme can-
dide et sensible. Il erre à cette heure au milieu des
vastes campagnes du Val-Richer. Qu'y fait-il? un
journal grave, la Presse, va nous l'apprendre : « 11
y médite le programme de la prochaine session. »
Par les pipeaux de Corydon ! ce lieu de méditation
agreste ne pouvait être mieux choisi. La Grande po-
lique n'est-elle pas en effet éminemment pastorale !
Ainsi M. François Guizot confie aux échos du bo-
cage les secrets de son système gouvernemental. Les
échos du bocage doivent en entendre de belles !!! Le
voyez-vous nonchalamment étendu sur l'herbette !
dans cette attitude il peut bien se pénétrer de l'acti-
vité qui doit présider à une session constitutionnelle.
Il voit l'emblème de ses députés si pleins de zèle
dans de jeunes veaux couchés à ses côtés, tandis que
plus loin un troupeau bêlant, se dirigeant au bruit
d'une clochette, lui représente l'ordre et la marche
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Le charivari
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
R 1609 Folio RES
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1847
Entstehungsdatum (normiert)
1842 - 1852
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le charivari, 16.1847, Août (No. 213-243), S. 913
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg