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Le charivari — 16.1847

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Décembre (No. 335-365)
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MARDI 21 DÉCEMBRE 1847. __sr^T -7 TSTÏ 2. SEIZIEME ANNÉE.—N° 355.

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Sureau ûe ia rédaction et de 1 administration, à Paris, _/:•■ "\-■ jfj*jfc£ Jçl?"j^lSf F7g Publiant chaque jour un nouveau dessin en lithograpb»

RUE »t) CROISSANT, 10 (WOTEI. COI.RERT). ^^>Sk. >'^'V-J"" ' j^^^^^wjL' i ]F' ; OU GRAVURES, ET VIGNETTES SUR DOIS.

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„,rue St-Dominiquc; à Bordeaux, chez M.....Dclpech, W?fïMWÊfl®$'-* HPlHffll H * vue ?ur "! ™ * «r la-Porte, ai» «m.

ibr.; k Marseille chez M. Michelcl-Peyron et chez LiLlM P-^P^. Sm lcs ma,#0,,s .Qc Ba»1ue dli Pa,ls- ~ Toul <* 1»'

Mmo Camoin, libr.; àHouen, chez Mme Wàlré, 31, rue

du \ ieux-Palais; à Londres, chez V. Thomas, 21, Ca- 'Z^d^^^^^^^^^^SSÊ^^^^^' (frM,C0) au Dircc,CUP' r:,,! dU ,:mis5i,,!l - 10

therine strect; dans les bureaux des Messageries roya- '^^^^'f^-^^^-- ^"-^^^--^ hôtel Colburt). - Les lettres non affranchies

concerne l'administration du Journal doit Être adres

cirn

sei'opt

les et générales, et chez tous les iibraires. ~^-^-„^^^=--.- «• s===-. rigoureusement refusées.

LE CHARIVARI

oo

LE VIEIL HABIT OU LA MORT.

Le rôle politique du frac bleu
de M. Sauzet s'agrandit inces-
samment au point de prendre des
proportions gigantesques. Nous
disions hier que cette pelure, si
jà déplorablement -vieillie, fanée,
fripée, décousue, usée, miroitée
de taches, était hissée officiel-
lement, cette année encore, à la
présidence de la chambre, com-
. me une sorte de programme, un
drapeau emblématique du sys-
tème-borne. Maintenant c'est bien mieux, ma foi : le
calme ou la tempête, la paix ou la guerre, les des-
tinées de la France, qua dis-jc , celles de l'univers
entier, sont renfermés dons les basques de l'habit—
Sauzet ; rien que cela.

Ft c'est parce que les hommes d'Etat de la Grande
politique sont profondément pénétrés de cette im-
mense importance attachée à la trop fameuse nippe
g || (lu député des saucissons de Lyon qu'ils s'y attachent
avec une énergie désespérée. C'est pourquoi ils s'é-
crient, par l'organe du Journal des Débats : « Si
» M. Sauzet n'était pas nommé, le ministère se reti-
» rerait infailliblement. » Le ministère a pu prendre
philosophiquement son parti à propos du soufflet
municipal du deuxième arrondissement, à prépos de
l'écrasant ridicule dont l'a couvert l'affaire de la mé-
diation suisse, à propos des quolibets plus que dis-
gracieux, des caresses plus que familières de lord Pal-
merston ; à propos, enfin, d'une foule de dé-
boires, d'avanies énormes tant de l'intérieur que de
l'extérieur; mais se résigner à la perte du vieil habit-
Sauzet, impossible. Le plus stoïque philosophie est
impuissante devant un pareil sacrifice.

Cet habit.il faut qu'il soit maintenu à la présidence;
avec sa coupe antique de 1810, avec ses coutures
blanchies, sa moire graisseuse, avec tous ses bou-
tons, non, je me trompe, sans tous ses boulons.

Il le faut absolument, car si l'habit-Sauzet est ren-
voyé au crochet qui le réclame, l'univers périt. Qu'on
se le dise.

G)

| a Ses revers peuvent seuls -nous en épargner d'af-
i £ freux.

U n'est plus temps de s'abuser sur la position, elle
est effrayante, et le Journal des Ddbatsla. découvre
avec une sombre lucidité: « Le centre gauche et la
| I » gauche sont dépassés de beaucoup; les radicaux

» ont tout au plus quelques pas d'avance sur les
» socialistes. Ceux-ci forment le dernier bataillon de
» l'anarchie. Tout pas imprudent ou mal assuré sur
» cette pente ne pourrait avoird'autre résultat qu'une
» chute affreuse. » Or, dans ce péril éminent nous
n'avons plus qu'une ancre, je veux dire une basque
de salut.

Que le vote de la présidence reste immuable, qu'on
persiste à se ralliera l'habit jadis bleu de M. Sauzet,
et tout peut encore être sauvé. Mais, bonté du ciel !
n'y a-t-il pas de quoi trembler! Dire que nous som-
mes là sur le bord d'un ai/ime, et qu'afia d'essayer
de nous préserver d'une chute affreuse, on nous of-
fre pour tout appuidenous raccrocher à une défroque
tellement vermoulue que nous devons craindre à
chaque instant de la sentir craquer! 0 perspective
déchirante !

Hélas à quelles coutures tient le sort des nations !

Mais le ministère a confiance dans le dieu qui pro-
tège la France et les paremens sauveurs.

Voilà pourquoi, après avoir indiqué le seul préser-
vatif contre la chute affreuse, le ministère déclare
qu'il se retirera infailliblement si l'on refuse de s'y
cramponner avec lui. Alors nous sommes sûrs de
dégringoler affreusement.

« Les socialistes qui forment le dernier bataillon de
» l'anarchie, » qui déjà épient les solutions définiti-
ves de continuité de l'habit Sauzet,se hâtent de passer
enseignes déployées par les trous, et il s'en suit un
bouleversement à grand orchestre.

Le ministère ne veut pas être témoin de si épou-
vantables catastrophes, il aime mieux mourir en
s'enveloppant dans cette nippe suprême comme dans
un labarum. Au fait, elle est assez propre pour lui
servir de linceul.

BEAUX-ARTS.

UNE DERRIÈRE PROMENADE AU LOUVRE,
i.

Puisque le Louvre va fermer pour cinq mois, fai-
sons une visite d'adieu aux vieux maîtres, et disons
notre avis sur la façon dont on les montre au pu-
blic, afin qu'on puisse, pour la réouverture, les
disposer de manière à ce qu'il les comprenne, lui
qui les paie.

Mais, dit-on, le peuple français n'entend rien aux
arts; son instinct recule devant le h>îif!^fc@e|ision,
et la vulgarité marquent ses préfiéce^e^^iwmVe
absolue, voilà son lot en préseqP^^!^'^'Ma

A qui la faute?

A ceux qui émargent pour diriger les instincts du
peuple, et qui s'ingénient à les égarer ; à ceux qui,
payes pour lui ouvrir les voies de la science, ne se
doutent pas même du devoir qu'ils ont à remplir.

L'art est une langue qui a, comme les autres, sa
grammaire et son alphabet; et le musée est la seule
école où puisse apprendre tout cela cet enfant nom-
mé le peuple.

« Eh bien ! direz-vous, n'avons-nous pas le plus
beau musée du monde ? C'est à peine si Dresde, Flo •
rence, Munich, Rome et Anvers réunis fourniraieni
un ensemble aussi complet nue le Louvre. Pas de
galerie aussi pleine d^ chefs-d'œuvre, pas d'école
aussi riche d'enseignemens ; on y trouve sous vingt
différens caractères chaque lettre du sublime al-
phabet.

— D'accord, mais l'alphabet est bouleversé, mais
les caractères sont éparpillés au hasard, mais le pré-
cepteur se plaît à les brouiller, à les intervertir, à
les confondre ; le précepteur lui-même, sans doute,
ignore ce qu'il doit enseigner.

« A l'œuvre on connaît l'artisan. »

Voyons donc comment le maître du musée tient
son école, voyons s'il est capable d'imprimer aux
études du peuple une profitable direction.

Noblesse oblige , dit la légende ; la place de ce
maître est assez noble pour que nous le trouvions
obligé.

Selon nous, le directeur du musée devrait classer
les tableaux par ordre de temps, de genres, de pays,
et c'est ainsi qu'il pourrait nous apprendre la filia-
tion des maîtres, et nous donner à la fois l'intelli-
gence et l'histoire de l'art.

Entrons au Louvre.

Dès la première salle, la plus petite, la plus facile
à ordonner, nous trouvons une cohue d'époques, de
genres et de pays opposés. Cranach avoisine Botti-
celli, Holbein menace le Pérugin, Lucas de Leyde
accoste le Giotto, Parme côtoie Florence, la Flandre
coudoie l'Italie, Amsterdam envahit les Etats du pa-
pe, la géographie et la théologie ne sont comptées
pour rien.

Mais avançons, nous avons à peine commencé.

Au Salon-Carré nous attend un bien autre désor-
dre, ma foi! La sainte alliance des tableaux y règne
en plein, si celle des peuples ne règne nulle part.
C'est là que nous verrons fraterniser la France,
l'Espagne, l'Italie, l'Allemagne et les Pays-Bas, dans
un mélange incohérent, dans un tohu-bohu indé-
Bildbeschreibung

Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
Le Vieil Habit ou la mort
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le charivari
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

Inschrift/Wasserzeichen

Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
R 1609 Folio RES

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Traviès, Joseph-Charles
Entstehungsdatum
um 1847
Entstehungsdatum (normiert)
1842 - 1852
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Satirische Zeitschrift
Karikatur

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le charivari, 16.1847, Décembre (No. 335-365), S. 1397

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CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
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