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suthina en dérive nécessairement et naturellement; ce n’est pas généri-
quement l’offrande, de quelque nature qu elle soit, c’est l’offrande
funéraire et plus exactement encore l’objet que l’on dépose dans le
tombeau. Et l’on doit remarquer qu’au point de vue archéologique
aucune autre explication ne pouvait convenir aussi exactement à la
variété des objets, tous de mobilier et de mobilier funèbre, sur les-
quels on rencontre l’inscription de ce mot.
F. LENORMANT.
TERRE-CEITE DE TANAGRA.
(planche 4.)
L’exquise figurine provenant de la nécropole de Tanagra, dont
nous donnons une gravure dans les dimensions de l’original, est em-
pruntée au cabinet d’un amateur distingué, M. Rellon, de Rouen, dans
lequel nous aurons l’occasion de puiser quelques autres monuments.
Elle peut être comptée au nombre des échantillons les plus gracieux
et les plus parfaits des terres-cuites de la cité béotienne.
Nous y avons encore une fois une de ces figures de femmes sans
attributs caractéristiques, au sujet desquelles il y a jusqu’ici divergence
entre les savants, les uns voulant y voir des divinités, les autres y re-
connaissant de simples représentations familières.
Non nostrum... tanlas componere lites.
Quelle que soit l’interprétation véritable à donner à ces statuettes,
nous nous bornons pour notre part à les admirer comme marquant un
côté nouveau et charmant de l’art grec au temps des premiers suc-
cesseurs d’Alexandre. C’est ce côté d’art des terres-cuites de Tanagra
que, dans un des prochains numéros de la Gazette archéologique, l’émi-
nent directeur de notre Ecole Nationale des Beaux-Arts, M. Guillaume,
étudiera avec l’autorité si particulière qui lui appartient à double
titre, comme écrivain et comme sculpteur. Nous sommes heureux de
pouvoir annoncer cette bonne nouvelle à nos lecteurs.
Gomme la plupart de ses pareilles, la statuette gravée dans la plan-
che 4 offre de nombreux vestiges de coloration, et sous ce rapport
elle appartient à la classe de celles qui étaient décorées avec le plus
de richesse. L’himation dont s’enveloppe la jeune femme qu’elle repré-
sente était peint en rose, avec une large bordure d’or, son chiton en
'bleu clair, également bordé d’or; sur le visage on voit des restes de
délicats tons de chair, tandis que la chevelure était peinte de ce brun-
suthina en dérive nécessairement et naturellement; ce n’est pas généri-
quement l’offrande, de quelque nature qu elle soit, c’est l’offrande
funéraire et plus exactement encore l’objet que l’on dépose dans le
tombeau. Et l’on doit remarquer qu’au point de vue archéologique
aucune autre explication ne pouvait convenir aussi exactement à la
variété des objets, tous de mobilier et de mobilier funèbre, sur les-
quels on rencontre l’inscription de ce mot.
F. LENORMANT.
TERRE-CEITE DE TANAGRA.
(planche 4.)
L’exquise figurine provenant de la nécropole de Tanagra, dont
nous donnons une gravure dans les dimensions de l’original, est em-
pruntée au cabinet d’un amateur distingué, M. Rellon, de Rouen, dans
lequel nous aurons l’occasion de puiser quelques autres monuments.
Elle peut être comptée au nombre des échantillons les plus gracieux
et les plus parfaits des terres-cuites de la cité béotienne.
Nous y avons encore une fois une de ces figures de femmes sans
attributs caractéristiques, au sujet desquelles il y a jusqu’ici divergence
entre les savants, les uns voulant y voir des divinités, les autres y re-
connaissant de simples représentations familières.
Non nostrum... tanlas componere lites.
Quelle que soit l’interprétation véritable à donner à ces statuettes,
nous nous bornons pour notre part à les admirer comme marquant un
côté nouveau et charmant de l’art grec au temps des premiers suc-
cesseurs d’Alexandre. C’est ce côté d’art des terres-cuites de Tanagra
que, dans un des prochains numéros de la Gazette archéologique, l’émi-
nent directeur de notre Ecole Nationale des Beaux-Arts, M. Guillaume,
étudiera avec l’autorité si particulière qui lui appartient à double
titre, comme écrivain et comme sculpteur. Nous sommes heureux de
pouvoir annoncer cette bonne nouvelle à nos lecteurs.
Gomme la plupart de ses pareilles, la statuette gravée dans la plan-
che 4 offre de nombreux vestiges de coloration, et sous ce rapport
elle appartient à la classe de celles qui étaient décorées avec le plus
de richesse. L’himation dont s’enveloppe la jeune femme qu’elle repré-
sente était peint en rose, avec une large bordure d’or, son chiton en
'bleu clair, également bordé d’or; sur le visage on voit des restes de
délicats tons de chair, tandis que la chevelure était peinte de ce brun-