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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 3.1877

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Fivel, Léon: [Text]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25600#0047

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— 39 —

C’est encore au Musée Fol de Genève que j’emprunte l’intéressante terre-cuite
dont le dessin, réduit d’un tiers, est ici placé sous les yeux des lecteurs de la Gazette
archéologique. Elle y porte le numéro 514. C’est une statuette obtenue dans un
moule, sans aucune retouche à l’ébauchoir. La fabrique et la provenance sont sici-
liennes; l’objet a été acquis à Syracuse.

Nous avons ici un esclave comique dans son costume do théâtre, avec le masque
sur le visage, muni d’un ventre postiche que bride sa courte tunique. Un manteau
est jeté sur son épaule gauche et enveloppe le bras do ce côté. De la main droite le
personnage tient, suspendu avec une courroie, le vase contenant l’huile dont son
maître se frottera après le bain, où il se prépare à l’accompagner.

Ces types d’esclaves, dont les monuments antiques ont offert déjà de nombreuses
variantes, ont pris surtout un grand développement dans la Comédie nouvelle. C’est
là que l’esclave était devenu un des éléments essentiels de toute intrigue comique.
La Sicile, pays d’origine de notre statuette de terre cuite, avait donné à la Comédie
ancienne Epicharme, un de ses créateurs et une de ses plus grandes gloires ; elle
avait aussi produit Sophron de Syracuse, l’auteur du genre particulier des mimes.
Elle eut également sa part dans l’éclat de la comédie renouvelée. On cite alors avec
honneur le nom d’Apollodore de Géla, poète comique contemporain de Ménandre (1).

(1) Athen., III, p. 125; Suid., s. v.
 
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