LES CHEYAEX DE MARLY ET LE TOMBEAU DU DAUPHIN
DEUXIÈME ET DERNIER ARTICLE1!
II
Avec Le Lorrain et Guillaume Coustou le jeune, nous sommes
encore en contact avec le Grand Siècle. Leurs chefs-d’œuvre
illustrent magnifiquement le point de départ de l’artdu xviiï0 siècle.
La réaction entre l’art de Versailles, magistral et superbe en son for-
malisme, a triomphé; mais l’interrogation plus intime de la nature
et l’indépendance qu’elle inspira choquaient les conventions de ceux
qui demeuraient partisans des traditions de l'ancienne école. Ces
conventions étaient destinées à trouver longtemps encore un
aliment et une justification dans les tendances auxquelles la peinture
et l’architecture obéissaient, et qui en vinrent à appliquer à tous
les arts un étalon, au gré duquel les plus purs chefs-d’œuvre du
passé furent condamnés comme incorrects. « Le Lorrain, dit d’Ar-
genville, sculpteur incorrect, mais gracieux...»,et il ajoute, oubliant
les Chevaux du Soleil : « surtout en petit ».
On ne peut citer de Guillaume Coustou fils aucune œuvre qui
ait atteint le renom des deux groupes qui justifièrent la célébrité
de son père; mais il est certain, d’après la façon dont il est qualifié,
non seulement par les critiques d’alors, mais par ses confrères de
l’Académie, qu’il était tenu par tous dans la même estime. Coustou
le fils, — bien que moins énergiquement et largement doué que
f. V. Gazette de s Beaux-Arts, 3e pér., t. XXV, p. b.
DEUXIÈME ET DERNIER ARTICLE1!
II
Avec Le Lorrain et Guillaume Coustou le jeune, nous sommes
encore en contact avec le Grand Siècle. Leurs chefs-d’œuvre
illustrent magnifiquement le point de départ de l’artdu xviiï0 siècle.
La réaction entre l’art de Versailles, magistral et superbe en son for-
malisme, a triomphé; mais l’interrogation plus intime de la nature
et l’indépendance qu’elle inspira choquaient les conventions de ceux
qui demeuraient partisans des traditions de l'ancienne école. Ces
conventions étaient destinées à trouver longtemps encore un
aliment et une justification dans les tendances auxquelles la peinture
et l’architecture obéissaient, et qui en vinrent à appliquer à tous
les arts un étalon, au gré duquel les plus purs chefs-d’œuvre du
passé furent condamnés comme incorrects. « Le Lorrain, dit d’Ar-
genville, sculpteur incorrect, mais gracieux...»,et il ajoute, oubliant
les Chevaux du Soleil : « surtout en petit ».
On ne peut citer de Guillaume Coustou fils aucune œuvre qui
ait atteint le renom des deux groupes qui justifièrent la célébrité
de son père; mais il est certain, d’après la façon dont il est qualifié,
non seulement par les critiques d’alors, mais par ses confrères de
l’Académie, qu’il était tenu par tous dans la même estime. Coustou
le fils, — bien que moins énergiquement et largement doué que
f. V. Gazette de s Beaux-Arts, 3e pér., t. XXV, p. b.