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Revue égyptologique — N.S.2.1920/​1924

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Nr. 3-4
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Notices et bulletins
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https://doi.org/10.11588/diglit.12250#0248
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NOTICES ET BULLETINS

Nous avions l’intention de rendre ici l’hommage mérité
aux trop nombreux savants dont la mort, survenue
depuis la publication de notre dernier fascicule, a mis
nos éludes en deuil. Mais, la place nous étant stricte-
ment mesurée, il nous est impossible de rappeler,
comme nous l’aurions voulu, le souvenir de leur œuvre.
Nous nous serions attachés tout d’abord à mettre en
lumière celle de Jean Lesquif.r, un des premiers et des
plus ardents collaborateurs de notre Revue, dans la
nouvelle forme que nous eussions souhaité lui donner.
Ou a essayé de retracer sa vie, si belle et si courte,
dans VAnnuaire de l’Association des Anciens Elèves
de l’Ecole Normale supérieure pour 1923, et plus
complètement dans une plaquette in memoriam, im-
primée à Lisieux et tirée à un très petit nombre
d’exemplaires. On y trouvera réunies, avec les dis-
cours prononcés aux obsèques, des notices de H. I. Bell,
A. Calderini, P. Collart, E. Breccia. U. Wilcken a
depuis consacré quelques lignes à notre ami dans le
tome VII de 1 ’Archiv fur l’apyrusforschung, p. 2.
La piété filiale de Georges Nicole et l’amitié de M.
Charles Bernard ont rendu le même devoir à la mémoire
de Jules Nicole. Une brochure éditée par leurs soins
nous donne, avec un beau portrait photographique du
maître regretté, une notice biographique due à Édouard
Naville, les hommages de P. Jouguet, A. S. Hnnt, sir
Frédéric. Kenyon, W. Schubart, U. Wilamowitz-Mœllen-
dorff, le discours de Victor Martin, une bibliographie
de J. Nicole, la reproduction d’un feuillet du papyrus
contenant un fragment du Georgos de Ménandre, la
traduction de ce fragment par G. Nicole et un choix
d’articles de J. Nicole lui-même.
L’Allemagne aussi a été très éprouvée, puisqu’eu
même temps que des -maîtres tels qu’Hermanu Diels,
Cari Robert, Ludwig Mittkis, elle a perdu des tra-
vailleurs tels que Theodor Heu. et Georg. Moeller. Le
dernier disparu est Friedrich Preisigke, dont l’infati-
gable labeur mérite, de notre part à tous, une recon-
naissance fidèle. Son dernier ouvrage, le Wôrterbuch
der griechischen Papyrusurknnden, qu’il a eu le
temps d’achever et qui paraîtra par les soins de sa fille
et du Docteur E. Iiiessling, s’ajoutera auv précieux ins-
truments de travail tels que les Fachwôrler (cf. plus
bas) et le Narnenbuch que nous lui devons déjà. Nous
nous associons aux éloges que 11. I. Bell (Journal
of Egyptian Archaelogy, X, 1924, p. 172-173) et U. Wil-
cken (Archiv für Papyrusforschung, Vil, p. 313-316)
ont donné à sa mémoire.
L’œuvre de R. A. Touraiev et de M. M. Chvostov,
qui écrivaient eu russe, n’était peut-être pas connue en
France, comme elle le méritait. Notre ami Michael

Rostovtzefï a bien voulu écrire pour nous sur ses deux
regrettés compatriotes la notice que l’on va lire.
A. M. P. J.

B. A. Touraiev. — M. M. Chvostov
Le premier était bien connu dans le monde stricte-
ment égyptologique. Jeune encore, à peine âgé de
cinquante ans, il est mort d’inanition à Petrograd,
eu 1920. Professeur d’histoire de l’Orient classique à
l’Université et membre de l’Académie des Sciences de
Russie, son oeuvre fut considérable. De ses deux thèses
consacrées l’une et l'autre à la religion égyptienne, je
citerai surtout sa thèse de doctorat. « Le dieu iliol »
ouvrage capital sur ce dieu si complexe et sur la nature,
duquel on a tant discuté. Son enseignement ne l’occu-
pait pas tout entier. Conservateur du Musée égyptolo-
gique de Moscou (collection Golénischelî), il édita plu-
sieurs monuments importants, les uns dans une publi-
cation spéciale entreprise par l’administration du
Musée et richement illustrée, les autres, dans les revues
russes et étrangères. En outre, Touraiev parcourait la
Russie pour cataloguer, décrire et publier les monu-
ments d’art et les documents égyptologiques conservés
dans les différentes collections publiques et privées. Je
crois pouvoir affirmer que tous les matériaux impor-
tants lui étaient connus, et il se donnait pour tâche de
les faire connaître : il a même consacré plusieurs
articles aux trouvailles égyptologiques faites dans le
sol de la Russie méridionale.
Non content de ces recherches purement égyptolo-
giques, Touraiev a beaucoup contribué à l’étude de la
littérature religieuse et de la langue d’Abyssinie. Plu-
sieurs textes liturgiques de la plus grande importance
furent découverts, transcrits et édités par lui. Il en a
recueilli plusieurs autres qui, malheureusement, n’ont
jamais été publiés. Il s'intéressait aussi aux textes
coptes et collaborait avec feu M. Lemrn dans les tra-
vaux bien conuus de ce dernier.
Telle est, autant que je puis la reconstituer de mé-
moire, la contribution scientifique de Touraiev à la
science égyptologique. Si imposante qu’elle soit, elle
ne suffit pas à épuiser l’activité de sa vie. La mort de
Touraiev a été une perte énorme, surtout pour la Rus-
sie. C’est lui qui a su le premier intéresser à ces études
plusieurs jeunes savants russes et qui a réussi à former
toute une école russe d’égyptologie, et c’est lui qui
occupa la première chaire d’histoire l’Orient clas-
sique, créée chez nous. C’est lui aussi qui donna en
 
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